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4 juin 2007 1 04 /06 /juin /2007 12:15
Afin d’inciter les gens à ne pas utiliser l’ascenseur pour un rien et promouvoir un peu la marche dans mon lieu de travail, Cédric (1) et moi avons réalisé ce poster. Il trône désormais face à l’ascenseur et au pied des escaliers…



Avec 18 cm de hauteur par marche et 16 marches par étages, et en se basant sur 2 montées par jour, 5 jours par semaines et 42 semaines par an (eh oui, il y a beaucoup de congés/RTT dans la FPT), on arrive à faire annuellement presque 1210m par étage.


Il ne restait plus qu’à trouver quelques sommets équivalents en altitude qui puissent faire rêver…


Et ça marche… De mon bureau, J’entends régulièrement mes collègues se diriger vers l’ascenseur, puis dans un éclair de lucidité prononcer les mots magiques et motivants « Ah, oui, l’Himalaya ! » et prendre les escaliers…


(1) collègue et néanmoins ami, doué d’un indéniable talent graphique


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31 mai 2007 4 31 /05 /mai /2007 19:15

« J'voudrais des frissons en pagaille,
des grands bûchés des feux de paille,
j'voudrais des saveurs à la pelle,
et les faveurs de toutes les belles,
j'voudrais des tas de grands voyages,
des tas de réveils incertains,
j'voudrais une vie des grands chemins,
j'voudrais une vie des beaux rivages,

mais je veux bien d'une vie de rien,
de longs matins ensommeillés
une vie passée entre tes seins,
à étudier ta peau de près...

Oui je veux bien d'une vie de rien,
les nuits les jours entremêlés
une vie sans l'ombre d'un destin,
une vie posée entre tes mains. »

J.Clerc


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29 mai 2007 2 29 /05 /mai /2007 11:02
Le froid, qu’on avait pas beaucoup vu ces temps-ci, revient pour un baroud d’honneur.

Webcam du 28 mai 2007 – 17h50
Hôtel du Montenvers depuis la gare d’arrivée du train de la Mer de Glace (1913m)
©Compagnie du Mont Blanc, Chamonix

En Mai, fait ce qu'il te plaît... ou presque : Fort vent, chute des températures et précipitations abondantes et neigeuses jusqu’à 1000m… On est bien loin de la douceur du mois d’Avril !


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21 mai 2007 1 21 /05 /mai /2007 18:36
Enfant, c'est à Chamonix que j'ai «découvert la montagne» au cours de vacances familiales. Puis, je suis retourné dans le coin il y a 3 ans, pour faire l'ascension du Buet avec Fred. Enfin, invité par ce dernier et sa famille en Août dernier, j'ai pu admirer, malgré la foule, le décor de carte postale du Lac Blanc et poser mes pieds sur la Mer de Glace. Il est donc temps qu'Estelle découvre à son tour ce coin mythique !

Vendredi 18 mai : Le départ est matinal pour profiter pleinement de la journée. Un ciel gris nous accompagne jusqu'à Sallanches, puis le soleil se dévoile enfin au pied du Mont Blanc, où seuls quelques nuages font encore de la résistance.

Après une pause «petit-déjeuner» en terrasse à Chamonix, nous nous rendons au Tour, point de départ de la randonnée. A notre grande surprise, le mauvais temps des derniers jours a déposé une fine couche de neige jusqu'aux abords du village et c'est dans cette ambiance un peu magique que nous débutons l'ascension de l'Aiguillette des Posettes.

Sur le sentier, la neige fraîche conserve la trace de nombreux animaux. Nous repérons en particulier celle d'un blaireau de bonne taille, qui a dû récemment emprunter le même itinéraire que nous. Peu à peu les épicéas et mélèzes «en fleurs» font place à des massifs de rhododendrons et de genévriers, tandis que nous rejoignons le sentier du tour du Mont Blanc, dominant le col des Montets. De solides marches en bois nous permettent ensuite d'atteindre rapidement l'arête sommitale recouverte par une couche épaisse mais discontinue de neige humide. Le soleil cogne fort malgré quelques volutes de brumes tourbillonnant encore le long des flancs de l'Aiguille Verte et des Drus.

Sous l'oeil d'une bande de Chocards à becs jaunes, nous arrivons au sommet où nous attend un panorama grandiose : d'un côté le col de Balme, le glacier du Tour, La Verte, les Aiguilles de Chamonix et le Mont Blanc; de l'autre, les Aiguilles Rouges, le Buet, le barrage d'Emosson et le Grand Ruan.

Le sommet est heureusement déneigé et nous nous octroyons une agréable et longue pause déjeuner. Après plus d'une heure, nous repartons alors que débarquent plusieurs groupes de randonneurs. La descente sur le col des Posettes est nettement plus pénible car la neige est de plus en plus lourde et «mouillée». Sous le col, ce n'est plus de la soupe, mais un espèce de «granité glacé» dans lequel chacun de nos pas fait un «splotch» caractéristique ! Le sentier se transforme ensuite en véritable ruisseau alors  que nous plongeons vers la vallée. Nous sommes de retour au parking vers 16h. Après un petit tour dans le hameau du même nom, nous reprenons la voiture pour franchir le col des Montets.

Nous avons choisi pour «camp de base» une chambre d'hôte au Couteray, près de Vallorcine, évitant ainsi la vallée chamoniarde et les premières foules drainées par ce beau week-end de l'Ascension. Pour la soirée, nous redescendons cependant sur Chamonix pour y dîner et y acheter un tube de Biafine. En effet, malgré la crème solaire appliquée un peu tardivement, le soleil de mai et la neige ont été les plus forts : mes avant-bras sont écarlates...


 
  L'Aiguillette des Posettes (2201m)

Type : BSM
Localisation : Haute-Savoie (carte de situation)
Point de départ : Le Tour
Itinéraire : Le Tour - le Chaleyre - Tête du Chenavier - crête des Frettes - l'Aiguillette des Posettes - col des Posettes - chalets de Balme - Tête de la Jorette - le Tour
Distance : 9 km
Dénivelé positif : 795 m
Carte : IGN TOP25 3630OT «Chamonix - Massif du Mont Blanc»
Topo : Librement inspiré de Jean-Marie Jeudy, «Pays du Mont Blanc», Collection Traces Grand Air aux éditions Didier Richard, pp.216-217


Sortie n°175 réalisée le 18/05/07 avec Estelle
 



Samedi 19 mai : Pour la troisième année consécutive (c'est comme ça que naissent les traditions), nous décidons d'aller fêter la fonte des neiges et l'arrivée de la belle saison autour d'un petit barbecue dans les alpages.

Grille et charbon de bois dans le sac, nous voilà partis. Sous un ciel d'un bleu très pur, nous quittons le Couteray à pied, pour rejoindre en rive droite les eaux cristallines du torrent si mal nommé de l'Eau Noire.

Je retrouve avec plaisir la belle cascade qui termine le vallon de Bérard et fait découvrir à Estelle la grotte de Farinet, le «Robin des Alpes», et les différents points de vue aménagés. Je découvre d'ailleurs un passage derrière la cascade qui était inexistant me semble-t-il il y a encore 3 ans.

Nous remontons ensuite le vallon inférieur de Bérard, puis repassons en rive gauche, en direction du lieu dit «sur le Rocher». Cette petite butte boisée abrite quelques chalets dignes d'un roman de Johanna Spyri.

Encore quelques centaines de mètres et nous atteignons d'autres magnifiques chalets aux «Granges». Il n'y a plus guère ici d'alpages et ce sont certainement quelques fortunés parisiens qui entretiennent encore ces lieux. Face à l'Aiguille Verte, à l'ombre d'un bel épicéa, quelques pierres forment déjà un foyer tout désigné pour notre barbecue : l'endroit est parfait, nous n'irons pas plus loin...

Une bonne bouteille de Chardonnay, quelques Diots aux choux, un soleil généreux, une légère brise rafraîchissante, le chant des oiseaux et un paysage de rêve : Que demander de plus ?

De retour au Couteray, la fin d'après-midi est consacrée à la visite des environs.

Face aux Aiguilles Rouges et dominée au loin par les glaces éternelles du massif du Mont Blanc, Vallorcine, la vallée aux ours (Vallis Ursina) est une ancienne colonie Walser qui occupe la haute vallée de l'Eau Noire. Situés au delà de la ligne de partages des eaux avec l'Arve, le village et ses hameaux sont cependant français, malgré la proximité du Valais suisse. L'église du chef-lieu présente un magnifique mur paravalanche (la 'tourne') digne des fortifications de Vauban, autour duquel paissent quelques belles vaches d'Hérens.

La route franchit ensuite le col des Montets où se trouve la maison de la Réserve Naturelle des Aiguilles Rouges. On descend alors vers la vallée de l'Arve, dont les sources arrosent le village du Tour et de Montroc.

Au pied du col, l'église baroque d'Argentière dresse fièrement son clocher face aux séracs du glacier homonyme. Au delà de la côte du Lavancher, c'est Chamonix qui apparaît. Du prieuré originel (aujourd'hui Maison de la Montagne) aux palaces et aux tours bétonnées de l'ENSA, c'est toute l'histoire de ce village devenu ville mondaine et capitale de l'alpinisme qui s'offre au visiteur. Dans le cimetière, les inscriptions «mort en montagne» sont légions. Et sur le mémorial de la Compagnie des Guides, 90 noms sont inscrits depuis 1820... et une nouvelle plaque a récemment été posée: déjà 2 noms y sont gravés...


Nous terminons notre petite virée au hameau des Praz, où nous pique-niquons tandis que le Mont Blanc et les Drus s'enflamment au soleil couchant.

 
  Barbecue aux Granges

Type : B
Localisation : Haute-Savoie (carte de situation)
Point de départ : Le Couteray (Vallorcine)
Itinéraire : Le Couteray – cascade de Bérard  – Sur le Rocher  – Les Granges  – Le Couteray
Distance : 5 km
Dénivelé positif : 260 m
Carte : IGN TOP25 3630OT «Chamonix - Massif du Mont Blanc»
Topo : Improvisé


Sortie n°176 réalisée le 19/05/07 avec Estelle
 




Dimanche 20 mai : il fait plutôt beau malgré les prévisions météo annonçant de la pluie. Quelques nuages cachent par moment le soleil, mais sans plus. Pour terminer ce séjour, je propose à Estelle d'approcher le glacier des Bossons.

Partant de l'entrée du tunnel du Mont Blanc, nous montons d'abord au chalet-buvette de Cerro (fermé) pour observer la langue terminale du glacier. Puis nous décidons de pousser jusqu'au plateau des Pyramides. Le sentier en lacet traverse une pessière couplée à une mégaphorbiaie luxuriante. De nombreux Geais des Chênes volent de branches en branches. Et c'est ensuite un Casse-noix moucheté qui nous accompagne avant que nous ne tombions nez à nez avec un Chamois, qui nous laissera le temps d'admirer son pelage d'hiver
. Remontant l'ancienne moraine revégétalisée, nous débouchons finalement une dizaine de mètre au dessus du glacier.


Assis sur quelques blocs morainiques plus ou moins stables, nous admirons ce paysage glaciaire, rythmé par le fracas de l'eau et les chutes de pierres. J'en profite pour faire un repérage visuel d'un prochain objectif de randonnée dans le secteur : la Montagne de la Côte et le Gîte à Balmat.

Nous reprenons finalement, un peu à contre-coeur, le chemin du retour. Estelle est totalement enchantée par ces 3 journées : mission accomplie !

 
  Le plateau des Pyramides (glacier des Bossons)

Type : AR
Localisation : Haute-Savoie (carte de situation)
Point de départ : Parking du tunnel du Mt Blanc
Itinéraire : Parking du tunnel du Mt Blanc – point de vue du Chalet du Cerro – le Plateau des Pyramides (retour identique)
Distance : 6 km
Dénivelé positif : 600 m
Carte : IGN TOP25 3630OT «Chamonix - Massif du Mont Blanc»
Topo : D'après la carte


Sortie n°177 réalisée le 20/05/07 avec Estelle
 
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11 mai 2007 5 11 /05 /mai /2007 20:45
Si l'on excepte la vocation de ce type d'appareil, son coût et sa consommation en kérozène, voilà une approche originale des sommets... qui laisse rêveur !



Une dédicace spéciale à Yann (from Reno, US) : l'arête du Hörnli en moins de 10' chrono, qui dit mieux ?
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8 mai 2007 2 08 /05 /mai /2007 10:44
Une minerve et encore un ou deux week-ends de repos… En attendant, j’occupe ma tête plutôt que mes jambes, et vous propose…


… un livre

Repéré il y a quelques années, je n’avais noté ni le titre, ni l’auteur, et c’est une visite récente au Vieux Campeur à Lyon qui m’a permis de retomber (un peu par hasard) sur ce récit.

Fin des années 30, Maria Jalek et son mari partent camper en Vanoise, là où «s’étend entre 2600 et 4000 m d’altitude un monde immense de montagnes de difficulté moyenne, aussi inconnu pour la plupart des gens que le Tibet […] un paradis pour tous ceux qui aiment errer dans de vastes solitudes, escalader de beaux sommets hantés par les seuls chocards, observer les modes de vie des habitants des vallées reculées, et qui s’intéressent, pour elle-même, à la montagne et à tout ce qui la peuple : plantes bêtes et gens».

«En campant sur l’Alpe» décrit avec beaucoup d’humour et de clairvoyance (voire d’avant-gardisme) les différentes facettes de cet univers d’altitude. Tout y passe : mœurs et traditions locales, tourisme (avec l’homo execrabilis), camping, environnement, dangers objectifs et subjectifs … Et il est remarquable de voir comme la plupart des observations de l’auteur sont toujours d’actualité :

Pour diminuer l’inquiétude des familles qui ne connaissent de la montagne que des récits fantaisistes ou dramatisés, il faut ajouter, juste mise au point, qui si les facteurs ignorance, présomption, inattention sont écartés, il y a moins de dangers sur une montagne, même difficile qu’ailleurs. Il y a certainement plus de morts par chute dans le vide, d’un toit, d’une fenêtre, d’un échafaudage, que de chutes en montagne, plus de gens qui reçoivent sur la tête une cheminée, des tuiles, un pot de fleurs ou meurent écrasés dans un accident, que d’alpinistes atteints par des chutes de pierres, et assez de pauvres types qui agonisent seuls dans d’horribles taudis pour qu’il soit inconvenant de redouter les chances minimes d’une agonie subie dans la splendeur de la montagne. Et nous y échappons à un danger qu’il faut accepter chaque fois qu’on monte en auto ou en avion : l’horrible risque d’être brûlés vifs.Les pénalités sévères mais rares que réservent les solitudes de la montagne à ceux qui oublient, ne fût-ce qu’un instant, la redoutable disproportion existant entre elle et nous, sont bien peu de chose à côté de la possibilité de retrouver près d’elle et chacun selon ses goûts et ses moyens, la pleine expansion des qualités primitives d’observation, de courage, d’agilité, d’endurance et même d’esprit d’exploration et de conquête qui crient en nous, étouffées par tout l’artificiel dans lequel nous vivons.»
Très bien écrit, cet hymne à la montagne est un vrai coup de cœur !



… un topoguide

Dans cette collection suisse que j’apprécie toujours autant, François Labande (qu’on ne présente plus) nous propose 120 itinéraires de randonnée «Dans le Parc National des Ecrins».

De la simple grimpette au lac de Lauvitel ou au refuge du Soreiller pour admirer la Dibona, jusqu’à l’ascension de plusieurs 3000, dont la Bosse de la Momie (tout un programme !) ou encore le Mont Gioberney (3352 m), l’auteur nous invite à découvrir le massif des Ecrins au sens large.
Descriptions claires, cartes succinctes, remarques pertinentes : voilà un topo-guide comme je les aime !


Et une destination pour cet été ? En tout cas, de quoi préparer quelques belles sorties futures.




… et  un site Internet

A l’initiative de la ville de Grenoble, La Maison de la Montagne a été créé en 2001 pour «informer et renseigner tous les publics sur les différentes possibilités d'activités de pleine nature» dans les massifs environnants (de Belledonne au Devoluy).
Depuis 2006, un site Internet est également disponible et s’étoffe de mois en mois. On y trouve aujourd’hui :
  • Des conseils pratiques (sécurité, météo, refuges, cabanes et abris…)
  • Des idées de sorties (randos à pieds, en raquettes ou à ski, alpinisme, escalade et via ferrata)
  • Et en point d’orgue, un index des articles de la presse montagne (depuis 2005) consultable en ligne.

Une adresse incontournable pour les «crapahuteurs» Grenoblois…

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6 mai 2007 7 06 /05 /mai /2007 22:17

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1 mai 2007 2 01 /05 /mai /2007 14:56
Mes parents nous ont invités à les retrouver pour ce week-end du 1er mai dans une superbe chambre d’hôte dont ils ont le secret, à quelques kilomètres de Vichy. Mais c’était sans compter sur un stupide accident de voiture…



Du coup, pas de balades en pays bourbonnais, mais du repos (et dans un cadre idyllique) pour se remettre de cette histoire qui nous a heureusement fait plus de peur que de mal : un beau bleu au genou pour Estelle et une entorse des cervicales pour moi… quant à la voiture, on a pu lui dire adieu. Dommage, on pensait encore la garder quelques années malgré son grand âge (13 ans) et on venait de changer pneus et amortisseurs !

Il ne faudra donc pas compter sur beaucoup d’activité pour les jours à venir…
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26 avril 2007 4 26 /04 /avril /2007 10:01
Beau temps estival pour ce mois d’Avril. A tel point qu’après notre séjour à Entraunes, Estelle et moi sommes allés «faire trempette» dans une Méditerranée à près de 20°C pour terminer ces vacances de Printemps en beauté.

Mais sans vouloir jouer les rabats-joie, voilà que se termine ce 8ème mois consécutif de températures supérieures à la moyenne.

«On est depuis le début du mois de 8 à 12°C au-dessus des normales saisonnières sur la moitié nord de la France, a indiqué mercredi Michel Daloz, ingénieur prévisionniste à Météo France. […] Dans le même temps, il n'est pas tombé une goutte sur la plupart des régions françaises depuis le début du mois. […] Lyon, qui flirte avec les 30°C, va enregistrer le mois d'avril le plus chaud de l'histoire de sa station, créée en 1922 (15,9°C en moyenne contre 14°C en 1945, le précédent record)» (source: AFP du 25/04/2007).

Même si El-Nino est en partie responsable de la douceur de cette hiver (Source: AFP du 14/01/2007), les premières conclusions du 4ème rapport d’évaluation sur les changements climatiques du GIEC sont plutôt alarmistes…


«La première étude scientifique globale du changement climatique est parvenue à la conclusion que les modifications de l'atmosphère, les océans, les glaciers et les calottes polaires montrent «sans équivoque» que la planète est en train de se réchauffer et que les activités humaines y contribuent de façon quasi certaine, annonce aujourd'hui le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE).
[…]
Les experts préviennent que le réchauffement sera marqué par des extrêmes de température, y compris par des vagues de chaleur, de nouveaux schémas de passage des vents, des sécheresses aggravées, des précipitations plus importantes dans d'autres régions, la fonte des glaciers et des glaces de l'Arctique, ainsi que l'accroissement du niveau des mers.
[…]
Les implications du réchauffement climatique dans les prochaines décennies pour notre économie industrielle, pour les réserves en eau, l'agriculture, la diversité biologique et même la géopolitique sont massives, a prévenu pour sa part Achim Steiner, directeur du PNUE.
Dans notre vie quotidienne, nous prenons des mesures contre des dangers bien moins probables que les changements climatiques, qui affectent le futur de nos enfants, ajoute-t-il»(source:Service d’Information des Nations Unies 02/02/2007)

Quel avenir pour nos montagnes ?

Pour en savoir plus:

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18 avril 2007 3 18 /04 /avril /2007 14:24

Pour ces vacances de Printemps, nous descendons passer une petite semaine dans notre «pied-à-terre sud-alpin». Estelle me dépose à Annot, où je retrouve Frédéric pour un «petit trek» qui doit nous mener à Entraunes en deux jours, à travers le massif du Grand Coyer.

Lundi 16 avril, 9h00: Estelle et moi retrouvons Fred sur la place du village d'Annot. Dernier point sur l'équipement: crampons, piolet, raquettes, tente... et répartition des vivres dans les sacs. Un bisou à ma femme et nous voilà partis.

Nous traversons rapidement le village et ses vieilles ruelles et remontons le torrent de la Beïte, à travers une forêt de pins sylvestres. Je n'ai pas revu Fred depuis fin Août et les kilomètres filent au rythme de nos discussions. Bientôt midi approche: il est temps de faire une pause déjeuner. Passé le col d'Argenton, nous nous installons à même le sentier, au milieu des bois.

Alors que nous repartons, je ressens une douleur au pied gauche, douleur qui avait fait son apparition il y a seulement 48h, suite à mon «raid» au Grand Colombier. Je souffre et le doute m'assaille : pourrais-je continuer, et combien de temps ? Un gramme de Paracétamol me soulage un peu.

Arrivé à la tête de Rigelet, nous apercevons la suite de l'itinéraire et au loin la cime toute en rondeur du Grand Coyer. Fred se lance dans l'ascension de la tête du Ruch et ajoute ainsi 200m de plus au dénivelé déjà conséquent de cette journée. De mon côté, afin de préserver mon pied, je contourne ce sommet par la droite, sors de la forêt et débouche face aux étendues planes et désertiques qui ceinturent le Grand Coyer. Fred m'ayant rejoint, nous décidons de longer la crête à vue, évitant ainsi des détours inutiles. Les fameux «plans» ne le sont pas tant que ça et montées et descentes se succèdent, rythmées par le passage de quelques barres rocheuses.

La journée avance et la question qui occupe maintenant nos esprits concerne la nuit à venir. Nous espérons dormir à la cabane du Coyer, indiquée sur la carte. Mais dans quelle état est-elle? Et sera-t-elle ouverte? Dans le doute, nous avons emporté la tente, mais la perspective d'y dormir à plus de 2000m d'altitude ne nous réjouit guère. Arrivés sur le plan des Mouches, la cabane est en vue. Elle a l'air en bon état. L'approche semble interminable. Sur ce plateau désolé et caillouteux, sans points de repères, les distances sont trompeuses. Enfin, nous y sommes... Je tends la main vers la poignée et pousse la porte... qui s'ouvre !

A l'intérieur, c'est le grand luxe: poêle, bois, gazinière, batterie de cuisine, table et bancs... Fourbus mais heureux, nous déposons nos sacs bien lourds et nous installons pour la soirée.

Il n'y a pas d'eau, mais un peu de neige entoure la cabane. Nous en faisons fondre afin de remonter nos stocks. A l'étage, des matelas sont pendus au plafond. En les installant, je découvre un magnifique Lérot en hibernation. Ne voulant pas le déranger, je le remets en place comme je peux.

Comme à l'accoutumée, Fred a emporté une bonne bouteille de vin que nous dégustons autour d'un plat simple mais revigorant, et terminons le dîner par un cigarillos. Quelques chamois nous rendent visite et agrémentent cette soirée déjà bien agréable, mais mon pied me préoccupe. Demain, une fois que nous aurons basculé sur le versant nord du Grand Coyer, tout échappatoire deviendra (quasi) impossible et il me faudra absolument parcourir les 25km qui nous séparent encore de notre point d'arrivée.



Mardi 17 avril: Nous nous levons à l'aube et le temps est magnifique. Nous attaquons la crête qui mène au sommet du Grand Coyer. La montée, raide au départ, s'adoucit progressivement. Un névé persiste de l'antécime jusqu'au sommet, couvert lui aussi de neige, mais les crampons ne sont pas nécessaires.

De là haut, la vue est splendide et s'étend de l'Argentera aux préalpes de Digne. Nous découvrons également la suite de notre itinéraire et la cuvette nord du Coyer encore bien enneigée : nous ne regrettons pas d'avoir emporté les raquettes.


Nous descendons alors plein ouest à travers les éboulis, mais rapidement, les passages deviennent scabreux et nous préférons chausser les crampons et nous lancer dans la pente enneigée.

La traversée se poursuit normalement à flanc jusqu'à la baisse du Détroit, mais le passage est couvert de neige, assez exposé, et de plus, au soleil depuis un moment. Fred me convainc de descendre directement par un raide couloir en partie ombragé. Peu rassuré, je le suis (après tout, c'est un futur accompagnateur en Montagne !). La neige est déjà bien humide, mais les crampons sont efficaces et finalement, la descente se déroule bien et nous gagnons ainsi pas mal de temps.

En bas, le soleil cogne fort et c'est de la soupe qui nous attend. Nous chaussons les raquettes, mais nous enfonçons quand même ! Il s'agit de tirer au plus court pour sortir de là au plus vite. La traversée de cette étendue blanche et vallonnée est longue. Nous prenons cependant quelques minutes pour admirer un couple de Lagopèdes dans leurs livrées hivernales et rejoignons finalement le ravin de Bressenge.

Quelques traces salutaires nous indiquent le passage clé pour franchir les barres rocheuses et atteindre le fond du vallon. La neige s'y fait beaucoup plus rare et nous quittons bientôt les raquettes. Un peu plus loin, une butte plantée d'un bouquet de mélèzes nous accueille pour une pause «déjeuner-sieste au soleil» bien méritée.

Une heure et demi plus tard, nous reprenons notre marche. Le plus dur est passé, mais le plus long reste à venir... et mon pied se rappelle à moi. J'y applique un peu de Niflugel et reprend un gramme de Paracétamol.

Le sentier suit maintenant les eaux cristallines du torrent. Nous descendons progressivement jusqu'aux cabanes de Bressenge, où nous rencontrons notre première marmotte de la saison, puis atteignons la cabane des Juges.

Nous changeons alors de direction pour remonter au dessus des falaises rocheuses des Baussées qui dominent le côté oriental de la vallée. La remontée est rude et le sentier qui parcours ensuite à flanc toute la forêt de St Jean n'en finit pas. Quelques ruisseaux nous permettent de nous ravitailler en eau car il fait chaud et nous buvons beaucoup.

Le vallon de la Lance, que nous dominons maintenant finit sa course dans le Verdon que nous apercevons en contrebas. A la confluence des deux cours d'eau, la cité fortifiée de Colmars se dévoile. Avant de basculer sur la route du col de Champs, un dernier coup d'œil nous permet d'apprécier le chemin parcouru depuis les espaces enneigés du versant nord du Coyer. Le ciel s'est d'ailleurs bien assombri de ce côté là, et nous ne regrettons pas d'être là où nous sommes.

Devoir redescendre de 200m pour rejoindre la route du col et la remonter ensuite sur plusieurs kilomètres ne nous enchante pas beaucoup, mais c'est la seule solution (en fait, nous pourrions récupérer le GR52A qui monte également au col des Champs, mais cela impliquerait de descendre encore plus bas...). Quelques plaques de neige, branches et pierres parsèment la route qui n'est pas encore ouverte à la circulation, et le parcours est bien monotone. Seule la vue sur la crête de Roche Cline et la Tête de l'Encombrette agrémente un peu notre marche. Mais c'est sans compter sur une dernière épreuve : Sur les 2 derniers kilomètres qui nous séparent encore du col, la route est totalement enneigée et nous nous enfonçons parfois jusqu'aux genoux. La fatigue s'accumule... heureusement pour moi, c'est Fred qui fait la trace.

Il est 19h quand nous arrivons enfin au col des Champs. Je ne sens plus mes pieds ni mes jambes. Et il reste encore 800m à descendre par un sentier que je connais bien. Nous plongeons...

A mi-chemin d'Entraunes, au détour d'un lacet, nous apercevons quelqu'un.
Qui peut bien monter à cette heure tardive?... C'est Estelle qui vient à notre rencontre avec une gourde pleine de thé glacé et quelques biscuits ! Quelle bonne surprise... et quel réconfort pour les derniers kilomètres!

A 20h20, après presque 11h
de marche, nous entrons dans le village. Pour nous «récompenser», Estelle a préparé une délicieuse tartiflette à laquelle nous faisons honneur sans aucune difficulté.

Au total, nous aurons parcouru pendant ces 2 jours 41km, 2560m de dénivelé positif,
2000m de dénivelé négatif, et nous en garderons, si ce n'est quelques douleurs, un vrai plaisir et l'envie de repartir... 


 
  D'Annot à Entraunes par le Grand Coyer (2693m)

Type : TSM
Localisation : Alpes-de-Haute-Provence (carte de situation)
Point de départ : Annot
Itinéraire : Annot - col d'Argenton - cabane du Coyer (par les crêtes) - Grand Coyer - lac de Lignin - ravin de Bressenges - cabane de Grand Paul - route du col de Champs - col des Champs - Entraunes (par GR52A)
Distance : 41 km
Dénivelé positif : 2560 m
Carte : IGN TOP25 3541OT «Annot - St André les Alpes - PNR de Verdon» et IGN TOP25 3540OT «Barcelonnette - Allos - PN du Mercantour»
Topo : Aucun


Sortie n°174 réalisée le 16 & 17/04/07 avec Frédéric
 
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