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22 septembre 2008 1 22 /09 /septembre /2008 19:03
Alors que débute l’Automne, revenons sur le ciel de cet été...

Météo France comme Météo Suisse sont formels, nous avons eu «un été plutôt mitigé, caractérisé par un temps changeant». Il n’y a pas eu de période anticyclonique durable mais une succession de perturbations de secteur sud-ouest. Précipitations et orages ont donc été abondants sur tout l’arc alpin excepté l’extrême sud du massif, toujours sujet à la sécheresse.

Pourtant ensoleillement et températures sont restés dans les normes, et la sensation d’un été plutôt frais, comme en 2007, doit se chercher dans le contraste avec les étés beaucoup plus chauds que nous avons connus ces dernières années.

Et si début Septembre a été vraiment automnal, la dernière quinzaine nous offre, en revanche, une arrière saison des plus agréable. A la fraicheur et aux brouillards matinaux succèdent de belles et douces journées ensoleillées. Pourvu que ça dure !

PS : Depuis la rentrée le site Internet de Météo France a fait peau neuve et c’est plutôt une réussite que je tenais à signaler. Plus moderne, navigation par onglets plus claire et surtout prévisions météo gratuites à 7j pour la France et à 3 jours par région, département ou ville, voilà un vrai progrès !



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9 septembre 2008 2 09 /09 /septembre /2008 19:41
101ème article, seconde bougie et retour sur un mois d’Août hors norme pour Estelle et moi.

Boulot, potager, travaux… Voilà un mois d’Août qui n’a pas été de tout repos, même si 2 mariages à la fin du mois nous auront offert une coupure de 10 jours sur les bords ensoleillés de la grande bleue.

Du coup, la montagne est bien loin et il vous faudra certainement encore patienter un peu avant de nous retrouver sur les sentiers, même si l’objectif pour cette 3ème année reste, comme toujours, axé essentiellement sur la découverte des Alpes.

La priorité sera donnée aux territoires non encore prospectés ou visités il y a déjà plus de 2 ans (et ne figurant donc pas dans ce blog). Et comme vous pouvez le constater sur cette carte, ce ne sont pas les espaces vierges qui manquent…

Ronds blancs : randonnées antérieures à sept. 2006
Ronds jaunes : randonnées postérieures à sept. 2006
(et faisant l’objet d’un compte–rendu dans ce blog
)


En attendant la suite, merci à vous tous, visiteurs de passage ou lecteurs assidus, qui suivez nos modestes aventures depuis déjà 24 mois, au fil de ces cent-un posts, 43 randonnées, 543 km parcourus et 37'000 m gravis.


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29 juillet 2008 2 29 /07 /juillet /2008 20:15
Ca y est, c’est fait !

Une vieille maison à retaper entièrement, quelques m² de surface en plus, enfin un vrai petit jardin, le tout en pleine ville : Voilà un projet qui se concrétise et beaucoup de travaux en perspective !

Masse, burin et niveau à bulle vont donc remplacer pendant quelques temps bâtons et altimètre, et c'est du plâtre et non de la boue qui maculera dorénavant nos vêtements et chaussures.

Et tandis qu'Estelle et moi nous agiterons en tous sens, mon blog profitera de la torpeur estivale pour s'assoupir durant les 2 ou 3 prochains mois.

Même si je n'exclue pas une petite virée alpine et la publication de quelques articles pour s'aérer la tête d'ici là...


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25 juillet 2008 5 25 /07 /juillet /2008 22:19
Si l’intitulé de cet article reprend le sous-titre du livre que je vais vous présenter, c’est que je le trouve certainement plus accrocheur que le trop commercial «Comment chier dans les bois?» de la couverture.

Car ce livre est loin d’être une farce scatologique. Sur un ton léger et non sans un certain humour, il présente de façon sérieuse et pédagogique cette activité vitale propre à chaque animal, mais bien souvent «tabou».

Dans l’esprit du Wilderness et de la mouvance outdoor américaine, l’auteur, Kathleen Meyer, aborde le sujet sous plusieurs angles :

Il est indiscutable que le manque d’attention porté à nos déchets est une véritable agression du point de vue esthétique, voire une menace pour notre santé. D’autre part, laisser derrière soi un dépôt, même le mieux enterré du monde, peut causer des dommages écologiques irréparables.»

Côté esthétique, vous voyez de quoi on parle. Côté santé publique et environnement, l’auteur se limite à l’exemple de la Giardia et je généraliserai donc un peu la problématique :

En effet, il faut savoir que nos selles sont porteuses de nombreux micro-organismes (virus, parasites ou bactéries) qui peuvent être pathogènes. C’est ce qu’on appelle le «péril fécal». Malade ou porteur sain, tout le monde est potentiellement concerné par la transmission oro-fécale de ces agents infectieux, qui sont responsables de la simple gastro-entérite mais aussi de l’hépatite A, de la typhoïde, ou encore du choléra.

Dans nos sociétés modernes, nous utilisons l’eau pour évacuer nos excréments et pour l’hygiène corporelle qui y est liée (en se lavant les mains), réduisant ainsi le risque de contamination. Les eaux usées sont, quant à elles, généralement assainies avant leur retour dans le milieu naturel. Or, en pleine nature, il n’en est rien ! D’où les solutions préconisées par Kathleen Meyer :

Le «enterrer tout» : Cette méthode se pratique bien évidemment hors d’eau, car ici cette dernière n’est pas «traitée» et reste donc l’un des principaux vecteurs des maladies citées plus haut. Je rapprocherai cette solution du principe des toilettes à compost ou toilettes sèches.

Les enzymes les plus efficaces pour résorber les excréments vivent dans les vingt-cinq premiers centimètres de profondeur. Il est généralement conseillé de creuser votre trou sur 15 à 20 centimètres. Cette couche de terre suffit à interdire tout contact avec les animaux et empêche la transmission pathogène vers d’autres sources.
Mélangez-tout (stirring) est une nouvelle et brillante technique que nous devons apprendre et utiliser. Il s’agit de mixer les matières que nous avons déposées dans notre trou avec un peu de la terre extraite, avant de tout recouvrir. Le but de la manœuvre étant d’améliorer la vitesse de décomposition en donnant aux bactéries du sol le meilleur contact possibles avec les matières fécales. Utilisez un petit bâton pour l’opération, un truc que vous pouvez laisser dans le trou plutôt qu’un outil à remettre à la ceinture ! Anticipez. Ramassez ce fameux bâton lorsque vous allez sur le site de votre mission, et quand vous commencez à creuser, laisser un peu de terre de côté. […]
Soyez conscient que «pas de bâton à l’horizon» peut signifier que vous êtes sur un terrain épuisé, un terrain sans bactéries dans son sol, voire un lieu où il n’y a même pas de terre. Dans ce cadre, encore une fois, il est préférable, plutôt que de tout enterrer, de tout ramener. »


C’est la deuxième solution proposée :

Le «remportez-tout» (packing-it-out) est recommandé aux grimpeurs […], aux campeurs fonctionnant dans des conditions météo sévères ([…] lorsqu’il vaut mieux rester sous la tente), mais encore, plus massivement, aux visiteurs de zones très fréquentées qui sont prêts à faire l’effort nécessaire pour les conserver intactes […]. Sans oublier les kayakistes de mer, les spéléos, ou qui que ce soit parcourant des écosystèmes fragiles.»

 L’auteur poursuit alors en décrivant dans le détail les modèles existants (ou à concevoir) de «boîtes à caca», précisant références, prix, avantages et inconvénients.

A ces réflexions poussées s’ajoutent de nombreux conseils pratiques pour faire ses besoins sans s’en mettre plein les chaussures, à l’attention des garçons aussi bien que des filles, ou pour improviser du papier toilette et même s’en passer. Bref, vous l'aurez compris, cet ouvrage est une véritable encyclopédie de cet «art perdu» qu’est la défécation en milieu naturel.

Reste à voir maintenant dans la pratique : Enterrer oui, se passer de papier toilette, déjà plus dur, et remporter… je ne suis pas encore prêt ! Encore qu’il y ait quelques années de cela, bivouaquant sous un rocher dans le Mercantour avec Fred, limité dans mes mouvements par cet espace réduit et pour ne pas sortir sous l’orage, j’ai bien uriné dans une bouteille… comme quoi c’était déjà un bon début !



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16 juillet 2008 3 16 /07 /juillet /2008 15:29
Pour poursuivre et clore ces 15 jours de vacances, Estelle et moi partons entre Reuss et Aare, dans les montagnes bordant le sud du Vierwaldstättersee (lac des Quatre-Cantons), centre historique et géographique de la Suisse.

C’est en effet sur ses bords, au XIIIème siècle, que les communautés paysannes des «pays forestiers» (Waldstaten) d’Uri, Unterwald (cantons de Nidwald puis d’Obwald) et Schwytz, contrôlant la route nouvellement ouverte du col du St Gothard, ont conclu un pacte d’alliance s’opposant ainsi à la domination des Habsbourg, qui menaçaient leur autonomie.

Après la bataille victorieuse de Morgarten, ces territoires sont rejoints par les villes de Lucerne, Zurich et Berne, s’émancipant ainsi définitivement du St Empire romain germanique.

Aujourd’hui, les 26 cantons suisses sont des États souverains de la Confédération et ont chacun leur propre constitution, parlement, gouvernement et tribunaux.

Mais trêve de géopolitique, passons aux vacances…

Mardi 08 juillet : Nous partons de Mâcon vers 13h sous un ciel chargé, dépassons Genève, Lausanne et Bern, puis remontons l’Aare jusqu’à Interlaken, entre les lacs de Thoune et de Brienz. Nous quittons ensuite la vallée pour le col de Brunig à 1008m, s’ouvrant sur le canton d’Obwald et ses superbes lacs étagés de Lungern et Sarnen.

C’est au bord de ce dernier que nous posons notre tente pour quelques jours, au camping d’Ewil, à côté du village de Sachseln. Malgré le cadre paradisiaque, nous sommes séparés du plan d’eau par la voie ferrée, et les trains passent donc à quelques mètres de notre campement ! Heureusement pour nous, il n’y a aucune circulation entre 22h et 5h du matin et nous passerons une nuit agréable.




Les quais de la Reuss et l'église des JésuitesMercredi 09 juillet :Le temps est toujours bien nuageux malgré quelques belles éclaircies, c’est pourquoi nous décidons de reporter la randonnée prévue et préférons aller visiter Lucerne, à 30km de là. Et pour nous y rendre, quoi de plus naturel que le chemin de fer si proche.

C’est la Zentralbahn, compagnie ferroviaire locale qui fait la jonction entre Interlaken et Lucerne. Leurs trains, aux fenêtres panoramiques, sont dignes de nos plus modernes TER et en une demi-heure, nous atteignons le nord du lac des Quatre-Cantons et la cité de Lucerne.

Cette ville est, depuis le moyen-âge, une étape importante sur la route du St Gothard qui relie l’Europe du nord à l’Italie. C’est aujourd’hui une capitale cantonale de 60’000 habitants possédant un riche patrimoine architectural et des magasins et restaurants branchés.

Nous flânons le long de la Reuss, ses ponts de bois et son vieux barrage à aiguilles, découvrons les façades peintes au fil des ruelles, visitons l’église baroque des jésuites (bastion de la Contre-Réforme en Suisse), et grimpons sur les remparts et tours du Müseggmauer pour admirer la ville d’en haut.

Lucerne et l'un de ses ponts de bois
Après le déjeuner, nous ne résistons pas à un tour sur le lac à bord des fameux bateaux à vapeur. Nous embarquons donc sur le «Uri» à destination de Vitznau sur la rive Est. Et cette fois, pistons, bielles et manivelles sont bien visibles.

Le spectacle est donc pour moi autant à l’intérieur qu’à l’extérieur, où nous naviguons dans un décor digne des fjords norvégiens, entre Pilate et Rigi, les deux belvédères les plus courus de la région, le long de falaises abruptes et de côtes parfois trop urbanisées.

De retour à Lucerne, nous trainons encore un peu en ville avant de reprendre le train qui nous ramène au camping.





Jeudi 10 juillet : Un ciel limpide accueille notre réveil et nous conforte quant à la décision de randonner aujourd’hui plutôt qu’hier.

Nous partons pour Stöckalp, hameau situé à l’extrémité de la vallée voisine du Melchtal. S’il existe une petite route à circulation alternée pour grimper les 800m qui mènent au Melchsee (lac de Melch), nous préférons prendre une télécabine, moyen de transport plus «typique» dans ce pays qui ne compte pas moins de 700 remontées mécaniques (hors téléskis).

Là haut, le cirque rocheux qui ferme la cuvette du lac est de toute beauté, même si la petite station de Frutt aux bâtiments sans charme gâche un peu le décor.

Sous le regard blanc du Titlis (3238m), nous grimpons jusqu’à Abgschütz, au milieu de quelques Brunes (vaches), mais cette ambiance bucolique est quelque peu mise à mal par le vacarme assourdissant d’avions de chasse s’entrainant au dessus de nos têtes.

Arrivés sur la crête, nous basculons par un sentier confortable mais aérien sur le versant ouest, au dessus du Klein Melchtal et de la vallée de l’Aare, d’où surgissent maintenant les hautes cimes de l’Oberland bernois : Si la face nord de l’Eiger est quelque peu reléguée au second plan, un nouvelle trilogie s’offre à nous avec le Wetterhorn, le Mittelhorn, et le Rosenhorn.

Enfin au sommet du Hochstollen (2481m), but de notre excursion, nous nous essayons au salut local, un «Grüezi» rocailleux en schwytzerdütsch (dialecte suisse allemand), car nous sommes loin d’être les seuls à admirer l’extraordinaire panorama.

Je gribouille quelques mots dans le traditionnel gipfelbuch (livre de sommet) au pied de la croix, l’occasion de marquer notre passage en cette journée un peu particulière, puisqu’il s’agit de notre 4ème anniversaire de mariage.

(panorama interactif du sommet)

Après cette première pause, nous replongeons vers les alpages, bernois cette fois, avant d’atteindre peu après midi la ferme de Häägen.

Au milieu des vaches et des chèvres, accompagnés d’un petit air folklorique d’accordéon, nous grignotons une part de tarte face aux sommets étincelants : la vie est belle !

Nous remontons ensuite sur Planplatten, coiffé de sa «classique» remontée mécanique puis empruntons le sentier panoramique, 1000m au dessus des Gental et Gadmental, les vallées qui enserrent le Titlis et la crête dolomitique du Wendenstöcke, entre Jochpass et Sustenpass (col de Susten).

La vue est grandiose sur les glaciers des Alpes uranaises, qui culminent à 3630m au Dammastock, et sur le versant sud duquel s’écoule le glacier du Rhône (invisible d’ici).

Un peu plus loin, cinq fiers mais indolents bouquetins nous observent au dessus d’un grand névé que nous traversons pour terminer au Balmeregghorn (2255m), surmonté lui aussi… d’un télésiège et d’une table d’orientation.

Il est 16h30 quand nous sommes de retour sur les bords du Melchsee. Nous traînons jusqu’à plus de 17h avant de nous inquiéter du départ de la dernière télécabine, qui est à 17h20! Ouf de soulagement, à quelques minutes on était bon pour descendre à pied.

Sur la route qui nous ramène au camping, nous passons le Hohe Brücke, pont de bois couvert qui franchit les gorges du Ranft, creusées par la rivière Melchaa 100m plus bas. Nous visitons ensuite l’ermitage de St Nicolas de Flüe, haut personnage de l’histoire locale, et terminons par une rafraîchissante baignade dans le Sarnersee (lac de Sarnen). Baignade qui tourne court quand je sors de l’eau et que des taons m’assaillent : bilan 5 piqûres sur les jambes !


 
  Le Hochstollen (2481m)

Type : BS
Localisation : Canton d'Obwald (carte de situation)
Point de départ : Melchsee-Frutt
Itinéraire : Frutt - Abgschütz - Hochstollen - Hohsträss - Häägen - Planplatten - Blameregghorn - Frutt
Distance : 16 km
Dénivelé positif : 953 m
Carte : CN255T «Sustenpass» de l'Office Fédéral de Topographie (Suisse)
Topo : D'après Daniel Anker, Guide de randonnée «Oberland bernois Ouest», aux éditions Rother, pp. 130-131


Sortie n°202 réalisée le 10/07/08 avec Estelle
 




Vendredi 11 juillet : Cette journée est consacrée à la visite des environs. Quittant Sachseln et le camping, nous faisons le tour du lac par une petite route jusqu’à Sarnen et sa vaste église baroque, puis continuons sur Kerns et l’Engelbergtal (vallée d’Engelberg).

La campagne verdoyante est parsemée de petites chapelles blanches surmontées de clochers à bulbe aux tuiles rouges, tandis que partout villages et fermes présentent d’impeccables façades peintes et oriels ouvragés.

Posée dans le fond en auge d’une ancienne vallée glaciaire, dominée par le Titlis, Engelberg (littéralement la montagne des anges) est le siège historique d’une grande abbaye bénédictine. Aujourd’hui, seule l’église et les bâtiments conventuels (qui abritent une fromagerie) présentent un intérêt, la station qui s’est développée autour étant particulièrement insipide.

Quant au sommet du Titlis, il fait l’objet d’une débauche d’aménagements : téléphérique rotatif, grotte de glace, snowpark, restaurants, magasins de souvenir… La brochure publicitaire m’écœure. Tant mieux, nous économiserons 100€ (A/R pour 2) et  éviterons la foule de touristes asiatiques.

Plus en accord avec nos mœurs, nous pique-niquons tranquillement au fond de la vallée, sur les rochers qui bordent la cascade de Tätschbach, en dégustant un sandwich maison et une bonne Eichhof, la bière locale brassée avec l’eau du Pilate.

J’avais pensé dormir sur place et randonner demain dans le coin, mais du mauvais temps est annoncé, et nous décidons d’écourter notre programme. D’Engelberg, nous partons donc pour le canton d’Uri qui occupe l’extrémité sud du lac des Quatre-Cantons.

Nous nous posons pour une dernière nuit à Flüelen, dans un camping au milieu des véliplanchistes. Il faut dire que le coin est un spot réputé, en bout du lac, le long des falaises de l’Axen.

En fin d’après-midi, nous visitons successivement :

- La Tellskapelle, charmante petite chapelle ouverte sur les bords du lac et qui retrace en 4 tableaux l’histoire mythique du célèbre héros de l’indépendance suisse, Guillaume Tell,


- Le carillon moderne de 36 cloches, offert par l’industrie chocolatière à la population, et qui permet de jouer une sélection de mélodies durant les 10 premières minutes de chaque heure,


- Altdorf, la capitale du canton, qui présente quelques jolis bâtiments et le monument à Guillaume Tell,


- Enfin, la rive gauche du lac et le hameau de Bauen, à l’ambiance déjà méridionale et où nous dînons.


Attablés en terrasse, le lac se couvre peu à peu d’écume sous un ciel de plus en plus menaçant. Les premiers éclairs nous invitent à ne pas prendre de dessert et à rentrer rapidement au camping (nous n’avons pas amarré la tente, ni installé nos affaires).

Enfin à l’abri, l’orage se déchaîne jusqu’à 22h30. La foudre tombera d’ailleurs à moins de 600m (2s). Et même sous la tente, ça n’est pas des plus rassurant.





Samedi 12 juillet : J’espérais une éclaircie matinale pour faire une petite balade à l’aurore au dessus du camping, mais il pleut toujours et nous décidons de rentrer.

Nous empruntons la nationale qui remonte la vallée de la Reuss vers le sud, presque seuls, évitant l’autoroute saturée du Gothard et découvrant le titanesque chantier de la nouvelle ligne ferroviaire, qui mettra, fin 2016, Zurich à 2h40 de Milan via un tunnel de 57km (le plus long au monde).

Nous quittons ensuite la vallée pour le Sustenpass (col de Susten) dont la route est «un chef-d’œuvre du génie civil, qu’il faut apprécier par beau temps» précise le Guide Vert : nous n’en verrons rien, la visibilité étant réduite à quelques mètres seulement. Une éclaircie sur l’autre versant nous permettra cependant d’entrevoir le Steigletscher (glacier) et le Steisee (lac), avant la descente sur Meiringen, la vallée de l’Aare et l’autoroute du retour.


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4 juillet 2008 5 04 /07 /juillet /2008 10:57
Pour décompresser enfin et débuter en beauté ces 15 jours de vacances, je m’offre une virée en solo et en autonomie dans le Beaufortain. Profitant d’une fenêtre météo favorable, j’ai prévu 37km de marche et plus de 2000m de dénivelé, répartis sur au moins 2 jours, pour rentabiliser l’acquisition d’une tente légère (2kg) et les 13kg de mon sac. J’ai pourtant pris le strict minimum: nourriture déshydratée pour le soir seulement, barres de céréales pour le midi et les petits creux, popote réduite à sa plus simple expression, 2L ½ d’eau, aucun vêtement de rechange (un seul T-shirt et une seule paire de chaussettes), et, seule concession au poids, un bouquin et l’appareil photo !

Lundi 30 Juin : Départ de Mâcon à 13h30. Je quitte l’autoroute à Chambéry pour éviter les camionneurs en colère, puis remonte l’Isère jusqu’à Aime. Une route aérienne me conduit ensuite à 1250m, au village de Granier, point de départ de ma randonnée.

Je suis en Tarentaise, mais déjà sur les contreforts du massif du Beaufortain qui s’étend jusqu’au Val d’Arly et prolonge au Sud-Ouest le massif du Mont blanc.

Je m’élève de pistes en sentiers, au milieu d’un parterre d’ombellifères et d’orchidées, progressant à l’ombre de la forêt avant de déboucher dans les prairies du Vallon de Foran, où je suis accueilli au son des clarines.

Ayant rejoins le GR5, je remonte alors ce vallon dominé par le Roignais (2999m, le plus haut sommet du massif). Les ombres s’allongent tandis qu’une brise thermique bien fraîche descend des sommets maintenant cachés par de sombres cumulus. Seuls les cris perçants de quelques marmottes égayent les sonorités minérales du torrent dans une atmosphère de plus en plus austère.

Sur ma gauche se dresse le refuge communal de la Balme, surplombant une jolie cascade. Je le dépasse, non sans une réelle tentation de m’y arrêter. Mais le poids de mon sac me rappelle que c’est sous la tente que j’ai décidé de dormir !

Je grimpe donc encore vers les nuages, dans une ambiance de haute montagne, croisant mes premiers névés.  Après de vaines recherches, j’installe finalement mon campement vers 2200m, au bord du sentier, à moins d’une heure de marche du refuge de Presset que j’aperçois 300m plus haut sur sa butte. Des boules Quies me permettront de dormir à côté du torrent tonitruant.

Alors que je dîne, le ciel se dégage et j’aperçois enfin le monolithe de la Pierra Menta, fiché sur la crête par un coup de pied de Gargantua dans la chaîne des Aravis dit la légende, et gravi pour la première fois en 1922 par Loustalot et Zwingelstein.

La nuit est sans Lune, et la voie Lactée de toute beauté. Quelques satellites et étoiles filantes plus tard je m’endors.



Mardi 01 juillet : Après un réveil naturel vers 7h30, je replie la tente et monte directement au refuge de Presset. J’y trouve quelques randonneurs sur le départ et en profite pour faire le plein d’eau, me tartiner de crème, m’informer sur l’enneigement des cols, le tout autour d’un bon chocolat chaud. De la terrasse, la majestueuse Pierra Menta présente alors son plus beau profil. Quant au lac, il est toujours en partie gelé et enneigé.

Au programme de cette journée, j’ai 4 cols à franchir : le premier, le col du Bresson (2469m), me permet de basculer côté Beaufort. Le chemin serpente au milieu des rochers en vue du lac de Roselend, une des nombreuses retenues artificielles qui font du Beaufortain un véritable château d’eau.

Je rejoins alors les alpages du vallon du Coin que je remonte jusqu’au col homonyme (2398m). Si le dénivelé n’est pas énorme, le sac est pesant et je m’épuise dans le dernier et raide lacet sur névé. Enfin en haut ! Derrière moi se profile la calotte glaciaire du Mont blanc partiellement cachée par les sommets du Haut Beaufortain, alors que face à moi, j’aperçois la large échancrure du Cormet d’Arêches, et les moutonnements lointains de mes prochains cols.

Avant d’arriver au Cormet, je fais une pause au refuge de la Coire, où je m’offre un vrai déjeuner : une omelette au Beaufort accompagnée d’une Blonde bien fraîche ! Quel plaisir !


La piste que je suis maintenant devient ici pratiquement une route, et il y a quelques véhicules garés et un groupe scolaire qui explore les environs. Je m’éloigne rapidement de cet axe de circulation et me pose à l’ombre d’un rocher, attendant que passent les heures chaudes de la journée. Mais le ciel se charge et je décide finalement de poursuivre, profitant d’une ombre qui, si elle ne supprime pas les UV, contre au moins les infrarouges si calorifiques.

Une heure plus tard, à nouveau totalement seul, je franchis mes troisième et quatrième cols : La Grande Combe (2356m) et Les Génisses (2348m). Je plonge alors vers la Tarentaise et le hameau de Pesée où un troupeau de belles tarines attend l’heure de la traite, sous l’œil d’un fier taureau.

Sur la Vanoise voisine, les glaciers ont disparu sous un ciel maintenant noir et menaçant… les premiers coups de tonnerre résonnent. Je comptais bivouaquer dans le coin, mais je décide de poursuivre : plus bas, je serais toujours mieux si l’orage éclate. Je continue donc sur la piste d’alpage, dépasse Pesée et me pose finalement dans un petit éden, près d’un chalet fermé, au bord de gros rochers et à quelques mètres d’un joli torrent. Je suis fourbu et j’ai les pieds en compote : d’ailleurs une énorme ampoule s’est formée sur mon petit orteil que je soigne rapidement car j’ai encore un peu de marche demain matin.

Je suis installé depuis moins d’une heure quand la pluie me condamne à me réfugier sous la tente pour lire et dîner. Eclairs et tonnerre se déchaînent sur les sommets alentours jusque vers 22h.



Mercredi 02 juillet : Je me réveille sous un ciel magnifique, petit-déjeune au soleil, et traîne, profitant du point de vue sur les cimes de Bellecôte, la Grande Casse et la Grande Motte.

Je quitte finalement ce petit paradis vers 9h30 pour le chemin du retour qui s’avère être une route goudronnée. Je l’abandonne heureusement rapidement pour un sentier panoramique au dessus de la Tarentaise et découvre bientôt le superbe Mont Pourri et, plus loin, le Ruitor et les sommets frontaliers couverts de neiges éternelles avant de descendre sur Granier.

Pour conclure ces quelques jours, je visite Aime et les villages alentours et cherche désespéremment une fruitière ouverte pour ramener à la maison un peu de Beaufort. Malheureusement, à l’heure du déjeuner, tout est fermé et je rentrerai donc bredouille.


 
  Autour de la Pierra Menta

Type : B
Localisation : Savoie (carte de situation)
Point de départ : Granier (D218)
Itinéraire : Granier - vallon de Foran - Refuge de Presset - col de Bresson - col du Coin - Cormet d'Arêches - col de la grande Combe - col des Genisses - hameau de Pesée - Granier
Distance : 37 km
Dénivelé positif : 2152 m
Carte : IGN TOP25 3532OT «Massif du Beaufortain - Moûtiers - La Plagne»
Topo : improvisé


Sortie n°201 réalisée du 30/06/08 au 02/07/08 en solo
 





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25 juin 2008 3 25 /06 /juin /2008 13:07
On l'aura longtemps attendu mais ça y est, l’été est arrivé !


C’est une succession de «gouttes froides» entre un anticyclone trop proche des Açores et un autre coincé sur l’Europe centrale qui est à l’origine du temps orageux et frais de ces dernières semaines nous indiquent les météorologistes.

Dans les Alpes, on comptabilisait d'ailleurs jusqu'à 90mm d’eau à la fin de la première décade de Juin tandis qu’il neigeait encore à moins de 2000m.

Et puis, depuis samedi, l’été est arrivé avec une belle poussée anticyclonique, des températures enfin de saison et un isotherme 0°C flirtant avec les 4000m, mais quelle transition : A Chamrousse (massif de Belledonne), les températures maximales sont passées de 4,1°C le 14 juin à 21,6°C le 24, soit plus de 17°C en 10 jours ! Quant à Mâcon, nous avons atteint avant-hier les 34°C à l’ombre…




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16 juin 2008 1 16 /06 /juin /2008 13:31
Hier, j’ai eu 33 ans. Une date que je n’ai pas vue arriver.

Il faut dire que ces 15 derniers jours ont été plutôt denses : Une troisième semaine à Nancy pour terminer mes formations obligatoires, suivie de 3 jours de bonus sur les marchés publics, entrecoupée d’un week-end en gîte avec les copains à papoter jusqu’à pas d’heure en dégustant quelques bons crus du mâconnais, le tout saupoudré de rendez-vous et coups de fils avec la banque pour monter notre prêt immobilier et avec des entreprises du bâtiment pour préparer les travaux à venir.

Du coup, nous avons un peu négligé notre potager, sans trop de remords, le ciel jouant de toute façon contre nous. Mais le couperet est tombé ce week-end : si la jachère fleurie est magnifique, constellée de fleurs multicolores et bourdonnante d’insectes, si les salades sont superbes, en revanche, les tomates sont ravagées par le mildiou, les pommes de terre font la tête et les adventices sortent de partout !

Aux grands maux les grands remèdes : Coupes franches, binage et pulvérisation de bouillie bordelaise nous ont occupés pour ces premiers jours ensoleillés de Juin. Avec une mention spéciale à mes parents, de passage pour me souhaiter un bon anniversaire et visiter notre future maison, et dont les bras furent prestement mis à contribution…

Et la montagne dans tout ça me direz-vous ? Elle est bien loin pour l’instant…  Et les pages de ce blog en témoignent. Mais si tout va bien, vous pourrez espérer le récit d’une semaine de vacances quelque part dans les Alpes pour le mois de Juillet.


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1 juin 2008 7 01 /06 /juin /2008 11:41
Alors que les Saints Mamert, Pancrace et Servais sont passés, le gel n’est plus à redouter, mais la pluie si !

Après un Avril encore hivernal, la première quinzaine de Mai a été plutôt agréable, mais que dire alors des 15 derniers jours du mois : lourdeur et instabilité ont occupé nos cieux amenant orages et abondantes précipitations, lessivant les importantes quantités de neiges encore présentes, et faisant déborder les rivières alpines.

Ce mois extrêmement chaotique s’est, en effet, caractérisé par «des températures particulièrement élevées, des précipitations souvent exceptionnelles et un ensoleillement très contrasté.»

Pour en savoir + : Bilan climatique du Printemps 2008 par Météo France et Météo Suisse


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29 mai 2008 4 29 /05 /mai /2008 18:59
Pour clore ces derniers mois encore bien enneigés, je vous propose le récit de deux formidables traversées hivernales des Alpes à ski (faudrait vraiment que je m’y mette).

Sur la quatrième de couverture, on peut lire :

     «L’alpinisme compte quelques personnages singuliers, qui semblent égarés par erreur sur notre planète, et ne paraissent retrouver leur patrie que dans le monde magique de l’altitude. Ce fut le cas, entre tous, de Léon Zwingelstein, étrange chemineau des cimes pour qui la redescente dans la plaine avait toujours quelque chose d’un exil. Il se serait évanoui dans la nuit des temps si la plume de l’écrivain Jacques Dieterlen ne s’était pas déliée pour rendre l’hommage d’une biographie enthousiaste à ce fou des Alpes.

Zwingelstein a par deux fois traversé, skis aux pieds, les Alpes lors de grandes odyssées solitaires. En 1933, il relie la Méditerranée au Tyrol. En 1934, il largue les amarres pour les 4000 suisses. Le récit de ces raids à skis frappe l’imagination, car il révèle l’absolutisme d’une passion, qui, d’ordinaire, reste secret. Le problème des passions absolues, c’est qu’elles sont impossibles à vivre. Zwingelstein se tua au Pic de l’Olan à trente-cinq ans.»


Voilà qui résume bien l’esprit et le contenu de ce livre, même si on peut regretter le style parfois trop enthousiaste et un peu théâtrale de Dieterlen (rappelons que ce texte a été écrit à la fin des années 30).

Pour éviter d’être redondant dans mon commentaire, je vous invite à lire le billet de Pélic sur ce récit. J’ajouterai seulement que si certains voient en «Zwing» un doux illuminé, ou d’autres encore un idéaliste (à l’image de Christopher McCandless pour ceux qui ont vu l’excellent «Into the Wild» de Sean Penn, ou lu «Voyage au bout de la solitude», de Jon Krakauer), il faut avant tout saluer l’endurance et la détermination de ce personnage atypique. Je ne sais pas si beaucoup d’entre-nous auraient aujourd’hui le courage de dormir dans la neige plusieurs mois durant, sous une tente en toile de parachute et avec un matériel si sommaire.


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