18 avril 2008
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Le passage furtif d’un anticyclone nous apporte une journée entière de soleil. Je vais enfin pouvoir mettre à profit mes 72 heures de congés, et ne laisse pas passer cette occasion de poursuivre mon périple local débuté en janvier dernier.
Mercredi 16 avril :A 9h10 je monte à bord du bus de la ligne 7 qui me dépose moins d’une demi-heure plus tard au pied du village de Berzé-la-ville.
La dernière fois, j’avais traversé les coteaux calcaires du vignoble mâconnais, cette fois je crapahuterai entre bocages et forêts, sur les contreforts granitiques qui séparent les vallées de la Grosne et de la Saône.
Je démarre entre routes et chemins creux au milieu des vaches charolaises qui paissent tranquillement, tandis que se dévoile peu à peu le superbe château de Berzé-le-châtel.
Imposante forteresse du XIIIème et XVème siècle, le château de Berzé est l’un des mieux conservé de toute la région. Il défendait le col du Bois Clair, séparant le Mâconnais du duché de Bourgogne. Ce passage, toujours stratégique, est parcouru aujourd’hui par la Départementale 17, qualifiée de route pittoresque ; par la RCEA (Route Centre Europe Atlantique), voie rapide pour Charolles et seul axe direct vers l’océan ; par l’ancienne voie ferrée transformée en véloroute (la voie verte) ; et enfin par la LGV (ligne à grande vitesse) qui met Mâcon à 1h45 de Paris.
Je marque une première pause et profite un peu de la chaleur des généreux rayons d’un soleil enfin printanier.
Au delà du château, je quitte les pâturages et pénètre dans la forêt communale et domaniale de Cluny. Mon parcours alterne alors entre plantations de conifères et bois de feuillus à peine verdissants. Si par endroits quelques vastes coupes à blanc trahissent une exploitation forestière intensive, je prends quand même beaucoup de plaisir à traverser ces sombres sous-bois de pins plantés, succession de troncs glabres et élancés où résonnent les chants d’une multitude d’oiseaux (enregistrement audio in situ).
Je recoupe la route du col de la Croix Montmain, point haut de ma randonnée. Ici, la forêt est sillonnée de sentiers : pour ne pas m’y perdre, je me raccroche au balisage rouge et blanc du GR76, parcourant des pistes aux noms peu rassurants tel ce «Chemin des brigands» ou encore cette «Allée des pendus»…
Après un déjeuner dans l’herbe à la faveur d’une clairière, je poursuis ma traversée et, par un vallon fleuri et un joli ruisseau, arrive finalement aux portes de Cluny. Après avoir franchi la ligne TGV, j’entre dans cette petite cité au passé prestigieux.
Fondée au début du Xème siècle, l’abbaye de Cluny est rattachée directement à Rome, et échappe ainsi aux pouvoirs locaux. L’ordre clunisien, placée sous la règle bénédictine, devient le centre de la réforme monastique en Occident et le point de cristallisation de l'art roman.
Sous l’impulsion de ses abbés à la longévité et la personnalité marquées, l’abbaye, foyer culturel et intellectuel, connaît un essor et un rayonnement à travers toute l’Europe durant les XIème et XIIème siècles. La 3ème abbatiale (Cluny III), achevée en 1130, est alors la plus grande église de la chrétienté jusqu'à la construction de la nouvelle basilique Saint-Pierre, à Rome.
Malheureusement, ce riche empire monastique ne se relèvera pas des crises de la fin du moyen-âge et des guerres de religions. Vendue à la révolution française, les bâtiments sont démantelés et servent alors de carrière de pierres, ne nous laissant que les quelques éléments encore debout aujourd’hui.
Mais la ville de Cluny n’abrite pas seulement les restes de l’abbaye, c’est également le siège d’un haras national et d’un centre de l’ENSAM (Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers).
Après avoir parcouru les ruelles moyenâgeuses, ma balade touche à sa fin et je reprends le bus qui me ramène à Mâcon. Mais c’est décidé, je continuerai bientôt mon périple local et ma prochaine étape sera Tournus !
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| Berzé-la-Ville - Cluny Type : T Localisation : Saône-et-Loire (carte de situation) Point de départ : La Croix Blanche (Sologny/Berzé, D17) Itinéraire : La Croix Blanche - Berzé-le-Châtel - col de la Croix Montmain - les Quatre-Vents - Cluny Distance : 15 km Dénivelé positif : 430 m Carte : IGN TOP25 2928ET «Mâcon - Cluny - roche de Solutré» Topo : improvisé Sortie n°198 réalisée le 16/04/08 en solo | |
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Randos d'ici
31 mars 2008
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16:59
C’est au début du Printemps que les prairies du Val de Saône présentent leurs plus beaux atours. Escales de nombreux oiseaux migrateurs, elles se couvrent alors d’un tapis rose de Fritillaires pintades.
Samedi 29 mars : Enfin une journée qui peut être qualifiée de printanière ! Douceur et soleil sont au rendez-vous. Estelle travaille ce matin, mais dès cet après-midi, nous partons nous balader dans la campagne environnante. Et pour changer d’une classique randonnée pédestre que la «platitude» des lieux ne favorise pas, pourquoi ne pas enfourcher nos vélos ? Mon activité vélo est d’ailleurs au point mort (ou presque) depuis bientôt 1 an et demi. Ce sera l’occasion de prendre de nouvelles bonnes résolutions pour cette année 2008. En cette veille de semaine du développement durable, nous quittons donc la ville à deux roues, mus par la force de nos seules jambes. Il faut dire que la campagne est proche : A peine franchi la Saône sur le vieux pont St Laurent nous sommes déjà en Bresse savoyarde, au cœur de la plaine alluviale. Le lit majeur de la rivière s’étend ici sur quelques kilomètres de large formant un vaste territoire inondable caractérisé par une végétation particulière. Si la forêt alluviale a pratiquement disparu, il reste encore 20'000 ha de prairies humides sur toute la vallée (moins de 30%), exploitées pour l’élevage bovin (fauche et pâturage). Mais ce paysage est en sursis, remplacé par la populiculture (culture du peuplier) et une agriculture intensive (maïs, tournesol) résultant des mutations agricoles de la fin du XXème siècle. Des démarches sont engagées aujourd’hui afin de protéger les secteurs à forts enjeux environnementaux tant du point de vue de la biodiversité que de la ressource en eau. En effet, c’est la nappe alluviale accompagnant la Saône qui alimente en eau potable la plupart des habitants de la vallée. Cet aquifère perméable draine les prairies, il est ainsi très sensible aux infiltrations de surface et donc aux pollutions diffuses comme les nitrates et pesticides issus de l’agriculture intensive. Le secteur où nous évoluons est encore assez préservé. Si nous croisons quelques majestueux hérons, ce sont surtout les Courlis cendrés qui font le spectacle, chantant et virevoltant au dessus de prairies parsemées de Fritillaires pintades. Ces dernières semaines, nous avons même aperçu plusieurs cigognes en transit, mais ce ne sera malheureusement pas le cas aujourd’hui. Hérons, Courlis et Milans
Je n’ai emporté que la carte au 1/100’000ème, peu explicite à notre échelle de circulation et nous progressons donc au petit bonheur la chance, vers le Nord, entre routes communales et chemins vicinaux plus ou moins boueux.
Autour des villages de Vésines et d’Asnières, les parcelles labourées (malheureusement de plus en plus nombreuses) sont le domaine des lièvres (on en verra 6!), tandis que dans le ciel rôdent quelques grands Milans royaux, à la recherche de leurs proies. La journée touche maintenant à sa fin et Estelle me propose de pousser jusqu’au prochain pont, qui nous permettra de franchir la Saône et de revenir par la Voie Bleue, piste cyclable récemment ouverte en rive droite, le long du chemin de halage. Nous gagnons donc Reyssouse, village, rivière et canal que nous suivons jusqu’au pont métallique de Fleurville. 17 km et une heure plus tard, nous sommes à Mâcon alors que la nuit tombe et que la ville s’illumine.
Pour en savoir plus sur :
- Notre itinéraire : Boucle de 45km au départ de Mâcon et passant par St Laurent/Saône, Vésines, Asnières/Saône, Boz, Reyssouze, le pont de Fleurville et la Voie Bleue
- La Saône : www.observatoire-saone.fr et www.eptb-saone-doubs.fr (un peu de pub)
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Randos d'ici
10 mars 2008
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20:25
Un fugace rayon de soleil me donne une excuse pour aller prendre l’air en cette fin de week-end.
Mon devoir de citoyen accompli, je laisse Estelle à ses copies dominicales et pars pour le village de Fuissé.
Je suis ici au cœur du célèbre cru de «Pouilly-Fuissé», vignoble qui couvre seulement 760 ha de coteaux argilo-calcaires et se compose exclusivement de Chardonnay, le cépage noble des grands vins blancs de Bourgogne. La densité de plantation est élevée (jusqu’à 10 000 pieds à l'hectare) et permet de faire «souffrir» la vigne, afin d'obtenir des grappes de taille modeste, renfermant un jus peu abondant mais très concentré.
Je n’ai pas d’objectif précis et grimpe au milieu des vignes jusqu’au Mont de Pouilly, culminant à 484m.
Là haut, je retrouve les fameuses pelouses calcicoles qui couvrent les reliefs du mâconnais et suis accueilli par de magnifiques Konik Polski, tout droit sortis d’une fresque de Lascaux. Ce sont de petits chevaux rustiques d’origine polonaise, proches des Tarpans, leurs ancêtres européens sauvages aujourd’hui disparus.
Ces herbivores participent à la conservation des pelouses semi-naturelles (pâturage) et ainsi au maintien de paysages ouverts. Car le Mont de Pouilly fait l’objet, comme ses voisins de Solutré et Vergisson, d’un programme de gestion au titre du réseau européen Natura 2000 et dans le cadre d’une opération «Grand Site» (voir la sortie du 14 janvier dernier).
Du sommet, mon regard embrasse toute la roche de Solutré, puis se porte naturellement plus à l’Est, au delà de Mâcon et de la plaine de Saône, à la recherche d’un relief plus marqué. Mais le ciel est de plus en plus menaçant, et ni les Alpes, ni même le Jura ne sont visibles aujourd’hui. Le vent souffle d’ailleurs bien fort, et sa plainte est amplifiée par la disgracieuse ligne Haute-Tension qui passe à proximité.
Longeant la falaise rocheuse, je récupère un petit sentier et redescends alors au milieu de quelques buis avant de tomber sur un petit bois de Pins noirs d’Autriche. Ces conifères, à l’allure proche des Pins maritimes, donnent, sur la prairie rase et jaunie, une ambiance toute méridionale aux lieux, ce qui n’est pas pour me déplaire.
Quelques minutes plus tard, je retrouve le vignoble au dessus du hameau de Pouilly. 2 heures seulement se sont écoulées depuis mon départ, et voilà que je ressens les premières gouttes de pluie. Je rejoins alors le village de Fuissé et mets ainsi fin à ma promenade.
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| Le Mont de Pouilly Type : BS Localisation : Saône-et-Loire (carte de situation) Point de départ : Fuissé Itinéraire : Fuissé - Mont de Pouilly - Pouilly - Fuissé Distance : 6 km Dénivelé positif : 240 m Carte : IGN TOP25 2928ET «Mâcon - Cluny - roche de Solutré» Topo : improvisé Sortie n°197 réalisée le 09/03/08 en solo | |
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Randos d'ici
21 janvier 2008
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20:28
Nous devions aller taquiner la poudreuse vers Grenoble ce week-end, mais Estelle est clouée au lit avec un gros rhume. Du coup, je profiterai seul de ce dimanche après-midi ensoleillé, pour une marche entre Saône et Grosne.
Chaussures aux pieds, petit sac au dos, gourde, pain du randonneur (façon Estelle - bientôt la recette en ligne) et carte IGN, me voilà parti sans autre but que d’aller me dégourdir les jambes dans le mâconnais. J’aimerais pousser jusqu’à Cluny, mais une demi-journée sera insuffisante pour parcourir la trentaine de kilomètre qui séparent Mâcon de cette ville.
Je quitte donc seul et à pied notre appartement et remonte la Grande Rue de la Coupée: Parcourue des centaines de fois en voiture, des dizaines de fois à vélo, l’approche pédestre est encore différente et me fait redécouvrir cet axe urbain. Je tombe d’ailleurs sur un bouquiniste que je ne connaissais pas et qui présente en vitrine quelques livres sur… les Alpes ! (dommage que nous soyons dimanche).
Le rythme lent de la marche rend intéressante cette sortie de ville : les maisons individuelles succèdent aux immeubles, les espaces s’ouvrent, et me voilà déjà face au mur anti-bruit de l’autoroute A6 que je franchis par un pont routier.
De l’autre côté, c’est la campagne : je me retrouve entre terres labourées et vignes, face au vieux bourg de Charnay-les-Mâcon, dominé par l’église romane Ste Madeleine. Du haut de ce premier «contrefort» calcaire, je découvre, en me retournant, toute la plaine de Saône, immensité plate fermée à l’horizon par la ligne du Jura au-dessus de laquelle émerge la chaîne alpine.
Je descends alors vers la vallée de la petite Grosne et rejoins la Voie Verte, piste cyclable qui emprunte l’ancienne voie ferrée Mâcon-Cluny. Après avoir passé le village de Prissé, je grimpe sur les coteaux de la montagne de Montceau, longeant le château, son vignoble et le Pavillon des Girondins, «solitude» de Lamartine.
Là haut, quelques panneaux explicatifs m’informent sur l’histoire du paysage local et sur la culture de la vigne, tandis que je redescends sur le vieux St Sorlin, cœur historique du village de la Roche-Vineuse.
Remontant une dernière crête calcaire, où règnent pelouses sèches et buis, je rejoins le village de Berzé-la-ville. J’arrive ici aux limites de la côte viticole. De vertes prairies prédominent maintenant dans le paysage, encore ponctué de quelques arpents de vigne.
Je termine ma traversée devant la jolie Chapelle aux Moines dont les pierres rosissent sous les rayons déclinant du soleil alors que la Lune fait son apparition à l’Est.
Je suis encore à 200m de la départementale lorsque le bus qui doit me ramener à Mâcon passe. Tans pis, je prendrais le prochain. J’appelle Estelle pour lui annoncer que je n’arriverai pas avant 18h, mais mon adorable épouse me propose de venir me chercher. Ce n’est pas très «mobilité douce», mais cela m’évitera 2h d’attente en pleine campagne à la nuit tombante !
Quant à la suite de mon périple, il faudra patienter jusqu’à un prochain week-end…
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| Mâcon - Berzé-la-Ville Type : T Localisation : Saône-et-Loire (carte de situation) Point de départ : Mâcon Itinéraire : Mâcon - Charnay Vieux Bourg - Voie Verte - Prissé - château et montagne de Montceau - la Roche Vineuse - la Belouse - Berzé la Ville - Chapelle aux Moines - la Croix Blanche Distance : 16 km Dénivelé positif : 414 m Carte : IGN TOP25 2928ET «Mâcon - Cluny - roche de Solutré» Topo : improvisé Sortie n°193 réalisée le 20/01/08 en solo | |
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Randos d'ici
14 janvier 2008
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Après la douceur et la pluie, ce frais Dimanche ensoleillé est idéal pour notre première sortie de l’année 2008. Rien de bien méchant avec plutôt une promenade qu’une randonnée entre les roches de Solutré et Vergisson.
Nous partons dans l’après-midi pour le village de Davayé, où nous entamons pour la énième fois l’ascension de la célèbre roche de Solutré, mais cette fois par ses douces pentes Est.
Cette côte calcaire du Mâconnais, qui borde la plaine de Saône, remonte à l’ère Secondaire. La région était alors recouverte par une vaste mer tropicale peu profonde, au fond de laquelle se sont déposées d’épaisses couches de sédiments calcaires, riches en fossiles. Au Tertiaire, le soulèvement alpin provoqua l’effondrement du fossé bressan dont les rebords, basculés vers l’Est, forment aujourd’hui ce paysage caractéristique de plateaux se terminant par d’abruptes falaises.
Sous un soleil déjà déclinant, nous traversons les vignes endormies avant de rejoindre les pentes sommitales, occupées par une végétation méridionale de pelouses sèches envahies par le buis.
Défrichées dès le moyen-âge, ces parcelles entourées de murets de pierres servaient, jusqu'au milieu du XIXème siècle, de pâture aux troupeaux de chèvres. La pratique du brûlage entretenaient la pelouse qui s'y est développée, et qui accueille de nombreuses espèces végétales et animales rares et protégées.
Ces «pelouses calcicoles du mâconnais», également présentes sur les sommets voisins du Monsard, du mont de Leynes, de la roche de Vergisson et du mont de Pouilly, forment aujourd’hui un site de 160 ha, intégré au réseau européen Natura 2000.
La roche de Solutré, particulièrement fréquentée depuis les ascensions du président Mitterrand dans les années 1980, fait l’objet d’un programme de restauration spécifique afin d’obtenir le label «Grand Site de France», reconnaissance d’une gestion conforme aux principes du développement durable.
Les nombreux sentiers qui couraient à travers les buis ont d’ailleurs été remplacés par un large chemin borné qui n’existait pas lors de ma dernière visite (il y a quelques années). Et c’est par ce chemin, où nous retrouvons la foule du Dimanche, que nous atteignons le sommet aux roches polies par des millions de pieds.
Après un tour d’horizon sur la campagne environnante, nous quittons rapidement tout ce monde par un petit sentier qui nous conduit aux pieds de la falaise de Solutré. Nous découvrons une végétation couverte de givre, qui ne doit pas souvent apercevoir le soleil, surtout en cette saison.
Après avoir traversé le village de Vergisson, nous remontons vers la roche homonyme, mais déjà le soleil se couche et un vent glacial se lève. Engourdis et démotivés, nous abandonnons les 100 derniers mètres de montée qui mènent au sommet (que nous avons déjà parcouru à plusieurs reprises).
Au dessus de nos tête et du vignoble chasse un faucon crécerelle que nous reconnaissons à son vol en Saint Esprit si caractéristique. Après l’avoir observé un moment, nous replongeons vers Davayé, face à l’immense plaine de la Saône qui sombre dans la nuit alors qu’en filigrane, le majestueux Mont Blanc accroche les derniers feux du soleil.
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| Les 2 roches (493m) Type : BS Localisation : Saône-et-Loire (carte de situation) Point de départ : Chaponière (D177), Davayé Itinéraire : Chaponière - roche de Solutré - Vergisson - roche de Vergisson - Chaponière Distance : 8,5 km (9,5 avec la roche de Vergisson) Dénivelé positif : 384 m (471 avec la roche de Vergisson) Carte : IGN TOP25 2928ET «Mâcon - Cluny - roche de Solutré» Topo : improvisé Sortie n°192 réalisée le 13/01/08 avec Estelle | |
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4 mars 2007
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20:03
Entre 2 perturbations, un Dimanche ensoleillé nous incite à sortir un peu. Après une bonne grasse matinée, nous partons nous dégourdir les jambes en pays beaujolais, entre cadoles et Mont Blanc.
Il est 11h15 quand nous attaquons la côte viticole du village du Perréon, au débouché de la vallée du Rosier. Le temps est superbe. Nous montons au milieu des vignes nues et détrempées par les récentes pluies, dans une atmosphère douce et printanière. Sur les murets de pierre, les lézards se dorent au soleil.
Arrivés au col de la Sablière, nous tombons sur un nombre impressionnant de randonneurs. La marche est-elle l'activité dominicale préférée des habitants du coin ? Mystère...
Un peu à l'écart du sentier et de cette foule, il est temps pour nous de pique-niquer. Assis dans l'herbe, nous admirons, à l'horizon, au delà de la plaine bressane, toute la chaîne des Alpes, dominée par le majestueux Mont Blanc.
Après cette pause, nous suivons une longue crête aride, orientée est-ouest et ponctuée de «crêts». Il y a toujours autant de monde sur la piste, mais nous sommes heureusement à contre-courant. Nous apprendrons plus tard qu'aujourd'hui se déroulait la «randonnée des sarments» organisée par une association locale.
Petit à petit, le ciel se voile par l'ouest. Il fait encore très doux, mais le vent se lève... Après avoir traversé une pessière caractéristique des sommets du haut-beaujolais, nous atteignons le col routier de la Croix Rosier (déjà fait à vélo). Encore un passage en forêt pour contourner la croupe du Bois Blanc et nous plongeons, enfin seuls, vers le vignoble et la vallée. Le paysage est marqué par des «cadoles», anciennes constructions à flanc de coteaux, utilisées autrefois par les vignerons pour abriter leur matériel.
Nous rejoignons alors la départementale 88 au hameau de La Creuse, que nous longeons sur 2 kilomètres avant d'atteindre Le Perréon et la voiture. Ces 5 heures de marche nous auront finalement permis de dégripper un peu nos articulations en prévision des vacances prochaines.
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| Les cadoles beaujolaises Type : BS Localisation : Rhône (carte de situation) Point de départ : Le Perréon (D133) Itinéraire : Le Perréon - col de la Sablière - Crêt David - col de la Croix Rosier - Crêt de la Roche - D88 - Le Perréon Distance : 14 km Dénivelé positif : 600 m Carte : IGN TOP25 2930ET «Villefranche/Saône - Vallée d'Azergues - Beaujolais» Topo : Librement inspiré de «randonnées en Pays Beaujolais» - itinéraire n°5, édité par la Maison du Tourisme du Pays Beaujolais Sortie n°168 réalisée le 04/03/07 avec Estelle | |
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22 décembre 2006
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19:36
Ca y est, l'hiver est là. Si la neige est tombée en doses homéopathiques en montagne, le froid s'est installé durablement à la faveur d'un puissant anticyclone, propice aux grisailles en vallées. Anticipant de 24h sur les vacances et laissant Estelle à ses dernières copies, me voilà donc parti pour une journée au grand air, à la conquête des sommets... du mâconnais! Et malgré leurs altitudes modestes, j'ai quand même réussi à faire presque 800m de dénivelé.
Il est 10h du matin quand je quitte la Saône et son brouillard pour Pierreclos et son château. A peine sorti de la vallée, le soleil est au rendez-vous, mais cols et sommets sont encore embrumés.
J'attaque ma première «ascension»: la montagne de Cras (506m). C'est une belle côte calcaire orientée nord-sud. La végétation y est plutôt méridionale, mais rapidement, le brouillard givrant m'entoure et l'ambiance devient plus hivernale. La visibilité est alors presque nulle, mais le sentier sur la crête est bien marqué. Descendant plein nord, je tombe sur le GR76a (Monts du Beaujolais). Je le suis sur moins d'un kilomètre, au milieu de prairies désertées par les charolaises en cette saison.
Quittant alors la côte calcaire, j'entame ma seconde ascension: la Tour Vayon (587m). C'est une croupe arrondie qui s'intègre à l'ensemble des «montagnes» fermant par l'Ouest le «cirque» de Pierreclos. Ces reliefs doux forment la jonction cristalline entre le Morvan au Nord et le Haut-Beaujolais au Sud. C'est au milieu d'une plantation de grands résineux que j'atteints ce second sommet, dominant le col des Enceints. Là haut, le soleil n'est pas loin. Mais il me faut encore replonger dans le brouillard pour atteindre le col. De là, une bonne piste forestière me mène enfin au ciel bleu.
Après avoir passé les fermes de Champs Ménard et d'En Foucheron, je grimpe, à travers le bois du Bu, par le sentier dit «des contrebandiers». Il me mène au pied de la Pierre de Fay, troisième et dernier sommet et point culminant de cette balade (746m). Il est 13h, le soleil atteint son point le plus haut de la journée mais aussi le plus bas de toute l'année...
La descente se fait au milieu des résineux. Les nappes de brouillard résiduelles, le soleil rasant et la végétation givrée sont propices à une ambiance de Noël. Je débouche sur la route aux «Essarts». Comme au col des Enceints, c'est une route que j'ai maintes fois parcourue à vélo, mais encore jamais à pied.
Selon le topo, le sentier du retour est évident, mais il recoupe en fait, à de nombreuses reprises, les ruelles de différents hameaux, et je finis par le perdre un peu avant d'arriver sur Pierreclos. Je termine donc ma promenade sur la route communale qui n'est, heureusement, pas très fréquentée et conserve le charme de la vue sur le Château et son vignoble.
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| Autour de Pierreclos Type : BS Localisation : Saône-et-Loire (carte de situation) Point de départ : Pierreclos Itinéraire : Pierreclos - montagne de Cras - GR76a - Tour Vayon - col des Enceints - Champ Ménard - la Pierre de Fay - les Essarts - Vers les Bois - la Roche - Pierreclos Distance : 18,5 km Dénivelé positif : 793 m Carte : IGN TOP25 2928ET «Mâcon - Cluny - Roche de Solutré» Topo : D’après «Les Boucles du Val Lamartinien», Relais touristique du Val Lamartinien, Fiche n°7 Sortie n°165 réalisée le 22/12/06 en solo | |
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