27 septembre 2008
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Pas de montagne ces derniers mois (où si peu). A défaut de comptes-rendus de randonnées, voici donc une modeste rétrospective des évènements de l’été 2008…
Si «près de 100 personnes sont décédées cet été dans les Alpes françaises, suisses et italiennes» (Le Parisien, 16/08/08), on se souviendra surtout de l’accident du Mont Blanc du Tacul, qui, suite à la chute d’un sérac, a provoqué une avalanche tuant 8 alpinistes le 24 août dernier (AFP, 24/08/08).
Malgré la médiatisation de ce drame, le Dauphiné Libéré nous rappelle que ce genre d’accident est loin d’être rare dans un article intitulé «historique des accidents les plus marquants au Mont Blanc» (Le Dauphiné Libéré, 25/08/08). Et «au delà des chiffres […], la présidente du syndicat des guides de haute-montagne confirme qu’il n’y a pas plus d’accidents aujourd’hui qu’hier» (Chronique Montagne, France Info, 13/09/08).
En revanche, les pouvoirs publiques s’inquiètent de la baisse de la fréquentation estivale en montagne. «Les statistiques […] montrent une érosion continue de la fréquentation depuis plusieurs années et généralisée à tous les massifs français (à l'exception de quelques territoires)» indique l’ODIT, qui, dans son bilan de la saison 2008 note «une forte dégradation pour la montagne notamment en juillet» (Veille info tourisme, 27/08/08).
C’est d’ailleurs le sujet du rapport du député haut-savoyard Martial Saddier et du conseiller général savoyard Vincent Rolland, remis au secrétaire d'Etat au tourisme, le 18 juin dernier. Ce texte «esquisse des pistes pour sortir de l'ornière […] et appelle à un toilettage législatif pour permettre de ressaisir et de lisser l'activité économique sur l'année.» (Le Dauphiné Libéré, 27/07/08).
Voilà l’occasion de réfléchir à une nouvelle approche du tourisme dont la Revue Durable a fait le thème de son dossier estival («Vers un tourisme de proximité, riche d’expériences fortes», juillet-sept. 08). Avec comme point d’orgue la mobilité douce et le slogan «moins loin, moins vite», plusieurs articles abordent les problématiques propres aux Alpes, entre «économie régionale et protection des paysage».
Une lueur d’espoir alors que le tourisme de masse et la surexploitation gangrènent depuis plusieurs années certains espaces alpins telle la vallée chamoniarde, comme le constate François Carrel pour qui «Le Mont Blanc broie du noir» (Libération/La Libre Belgique 05/09/08).
Et pourtant certains élus n’hésitent pas à engager de nouveaux projets d’envergure. Ainsi, Christian Estrosi, président du Conseil Général des Alpes-Maritimes, lance les Balcons du Mercantour, «un itinéraire de randonnée en haute altitude, raisonnée et durablement responsable […] à l’image du tour du Mont Blanc, de Chamonix-Zermatt, des Dolomites». 20 millions d’Euros d’argent public pour réhabiliter un parcours existant, créer plusieurs kilomètres de nouveaux sentiers à la pelleteuse et construire 6 nouveaux refuges, est-ce bien «raisonnée et durablement responsable» ?
Pour en savoir plus, je vous invite à lire les pages particulièrement documentées du site Vallouimages et à signer ensuite la pétition.
Si «près de 100 personnes sont décédées cet été dans les Alpes françaises, suisses et italiennes» (Le Parisien, 16/08/08), on se souviendra surtout de l’accident du Mont Blanc du Tacul, qui, suite à la chute d’un sérac, a provoqué une avalanche tuant 8 alpinistes le 24 août dernier (AFP, 24/08/08).Malgré la médiatisation de ce drame, le Dauphiné Libéré nous rappelle que ce genre d’accident est loin d’être rare dans un article intitulé «historique des accidents les plus marquants au Mont Blanc» (Le Dauphiné Libéré, 25/08/08). Et «au delà des chiffres […], la présidente du syndicat des guides de haute-montagne confirme qu’il n’y a pas plus d’accidents aujourd’hui qu’hier» (Chronique Montagne, France Info, 13/09/08).
En revanche, les pouvoirs publiques s’inquiètent de la baisse de la fréquentation estivale en montagne. «Les statistiques […] montrent une érosion continue de la fréquentation depuis plusieurs années et généralisée à tous les massifs français (à l'exception de quelques territoires)» indique l’ODIT, qui, dans son bilan de la saison 2008 note «une forte dégradation pour la montagne notamment en juillet» (Veille info tourisme, 27/08/08).
C’est d’ailleurs le sujet du rapport du député haut-savoyard Martial Saddier et du conseiller général savoyard Vincent Rolland, remis au secrétaire d'Etat au tourisme, le 18 juin dernier. Ce texte «esquisse des pistes pour sortir de l'ornière […] et appelle à un toilettage législatif pour permettre de ressaisir et de lisser l'activité économique sur l'année.» (Le Dauphiné Libéré, 27/07/08).
Voilà l’occasion de réfléchir à une nouvelle approche du tourisme dont la Revue Durable a fait le thème de son dossier estival («Vers un tourisme de proximité, riche d’expériences fortes», juillet-sept. 08). Avec comme point d’orgue la mobilité douce et le slogan «moins loin, moins vite», plusieurs articles abordent les problématiques propres aux Alpes, entre «économie régionale et protection des paysage».
Une lueur d’espoir alors que le tourisme de masse et la surexploitation gangrènent depuis plusieurs années certains espaces alpins telle la vallée chamoniarde, comme le constate François Carrel pour qui «Le Mont Blanc broie du noir» (Libération/La Libre Belgique 05/09/08).
Et pourtant certains élus n’hésitent pas à engager de nouveaux projets d’envergure. Ainsi, Christian Estrosi, président du Conseil Général des Alpes-Maritimes, lance les Balcons du Mercantour, «un itinéraire de randonnée en haute altitude, raisonnée et durablement responsable […] à l’image du tour du Mont Blanc, de Chamonix-Zermatt, des Dolomites». 20 millions d’Euros d’argent public pour réhabiliter un parcours existant, créer plusieurs kilomètres de nouveaux sentiers à la pelleteuse et construire 6 nouveaux refuges, est-ce bien «raisonnée et durablement responsable» ?
Pour en savoir plus, je vous invite à lire les pages particulièrement documentées du site Vallouimages et à signer ensuite la pétition.
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