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5 août 2010 4 05 /08 /août /2010 20:05

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20 juillet 2010 2 20 /07 /juillet /2010 18:52

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27 septembre 2009 7 27 /09 /septembre /2009 19:24
Le vallon de la Gordolasque, affluent de la Vésubie en rive gauche, mène au cœur du Mercantour oriental.
C’est la destination que Fred et moi avons choisis pour aller crapahuter 3 jours dans ce secteur que j’ai délaissé depuis mon installation sud-bourguignonne, voilà bientôt 9 ans !


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16 août 2009 7 16 /08 /août /2009 21:05
Après ma famille, nous retrouvons celle d’Estelle à Sophia, où nous rejoignons belle-sœur, beau-frère et neveux, également en vacances, avant de monter nous ressourcer à Entraunes.


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16 août 2009 7 16 /08 /août /2009 19:18
Cet été, nous ferons fi des prévisions de circulation toujours pessimistes en ces week-ends de chassés-croisés entre juillettistes et aoûtiens pour passer un peu de temps en famille. Nous partons d’abord pour quelques jours dans le Vercors avec mes parents. Ils sont là depuis une semaine et randonnent avec ma sœur. Malheureusement, nous ne la verrons pas puisqu’elle repart quelques heures avant notre arrivée.

Samedi 1 août : Afin de préserver mes parents qui ont déjà quelques dizaines de kilomètres dans les pattes, je remets à plus tard l’ascension de la Grande Moucherolle pour un sommet plus modeste mais à l’orthographe bien proche : le Moucherotte.


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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 22:52
Alors qu’Estelle est descendue sur la côte, je pars me dégourdir les jambes avec Rachel et Annelise, 2 nouvelles collègues, qui conjuguent les qualités de naturalistes et marcheuses.
Notre objectif : la montagne de Sous-Dine, vaste plateau karstique et premier contrefort des Alpes, dans le massif des Bornes.


Campement
Samedi 27 juin
: Nous quittons Mâcon après une bonne averse qui nous rattrapera durant la traversée du Jura. Mais une fois franchie la plaine genevoise, le soleil refait son apparition et s’installe durablement tandis que nous nous posons dans les alpages non loin du point de départ de la balade.

A l’agréable apéritif fait suite le traditionnel et énergétique plat de pâtes, face au soleil couchant.

Nous bavardons encore jusqu’à l’apparition des premières étoiles, puis rejoignons nos tentes respectives.

Et malgré un terrain un peu trop pentu, nous passerons une nuit
paisible.





Dimanche 28 juin : Pour profiter de la fraicheur matinale, éviter les menaces orageuses d’après-midi et la foule du Dimanche, nous démarrons vers 6h.

Le long de la piste forestière que nous empruntons, les feuillus font rapidement place aux épicéas. Dans ces sous-bois, Annelise nous invite à d’innombrables mais instructives pauses à la découverte des Orchidées du coin, et malgré de grandes espérances, nous n’aurons pas l’occasion de croiser le rare Sabot de Vénus. Quant au reste de la végétation, la mini-flore offerte par Fred nous sera d’un précieux secours et je ne regretterai pas de l’avoir emportée.

Vers 1400m, au lieu dit «la Croisée», nous quittons l’itinéraire principal et passons sous les massives barres de calcaire urgonien, avant d’atteindre le plateau par quelques lacets, suivis du facile pas rocheux de Monthieu.

Nous longeons maintenant le haut des falaises et tout le Chablais et le Haut Giffre s’offrent à nous, du Lac Léman aux Dents acérées du Midi.

Mont Blanc et Aravis
Quelques instants plus tard, nous foulons enfin les pelouses sommitales, dépassant la croix pour le vrai sommet (2004m) une centaine de mètres plus loin. Des marcheurs plus matinaux (ou plus rapides) que nous sont déjà là, admirant le panorama.

Le spectacle est en effet de toute beauté : de l’arrière à l’avant-plan se dressent les 3 Monts Blancs, puis la chaîne des Aravis et enfin la trilogie des Bornes, (Pointe du Midi, Pointe Blanche et Jallouvre).

Nuages ascendantsPlus à l’Ouest, la Tournette domine de ses 2351m les plateaux voisins du Parmelan et des Glières, tandis qu’au loin, on devine les Aiguilles d’Arves, la Meije et le glacier de la Girose.

Assis dans l’herbe, nous observons longuement le paysage, mais également les jeunes bouquetins parcourant le secteur.

Quelques nuages accrochent maintenant les sommets et viennent lécher les falaises aux bords desquelles nous déjeunons de bonne heure en compagnie d’opportunistes et bien peu farouches Chocards à bec jaune (communément, mais faussement appelés
«choucas»).

Mais il est temps de repartir, et nous décidons de continuer notre parcours hors sentier, dans ce paysage karstique «caractérisé ici par l'épaisseur considérable des stratifications calcaires, l'ampleur des phénomènes de dissolution, et l'incidence des glaciations quaternaires...». Nous contournons failles et gouffres et progressons sur de vastes étendues fissurées (lapiaz) où poussent quelques Pins à Crochets. Ces derniers,
qui ne supportent pas la concurrence d'autres espèces, trouvent ici des conditions suffisamment sévères pour être seuls.

Lapiaz et Pins à CrochetsAu bout d’une heure, nous retrouvons la voie classique et sa foule qui monte alors que nous redescendons, privilège de lève-tôt !

Une dernière pause et nous voilà déjà de retour à la voiture, prêts à rentrer.

C’était sans compter sur un petit oubli : A peine sommes-nous partis que je m’aperçois que je n’ai plus mon appareil photo! Est-il resté au parking ? Aucune trace... l’évidence s’impose : je l’ai laissé à notre dernière pause.

Et me voilà parti au trot et en sandales, remontant 300m et parcourant les 3,2km A/R en moins d’une demi-heure pour récupérer le précieux objet. Ouf, l’honneur est sauf, mais j’aurais certainement plus sué cette dernière demi-heure que toutes les autres heures de marche réunies !




 
  Montagne de Sous-Dine (2004m)

Type : BS
Localisation : Haute-Savoie (carte de situation)
Point de départ : Les Cheneviers
Itinéraire : Les Cheneviers – la Croisée - passage du Monthieu – sommet de Sous-Dine – Trou de la Pierre & col de l’Enclave - les Cheneviers
Distance : 10,2 km (+3,2 km)
Dénivelé positif : 914 m (+300 m)
Carte : IGN TOP25 3430ET «La Clusaz - Gd Bornand» et
3430OT «Mt Salève - St Julien en Genevois - Annemasse»
Topo : Sur la toile (grande classique)

Sortie n°208 réalisée le 28/06/09 avec Annelise & Rachel
 




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10 mai 2009 7 10 /05 /mai /2009 20:45
En ce week-end prolongé, je retrouve Fred pour 3 jours de trek comme on les aime, c’est-à-dire en autonomie complète. Pour éviter la neige et le pesant matériel qui lui est associé, nous avons orienté nos investigations sur les Préalpes du Sud, aux altitudes moins élevées. Notre itinéraire doit nous conduire de Digne à St André-les-Alpes, au travers des vallées de la Bléone, de l’Asse et du Verdon.

Jeudi 30 avril : Mes 12 kg sur le dos, j’embarque un peu avant 7h, à bord du TGV en partance pour Aix-en Provence. 2h½ plus tard, c’est un bus des Lignes Express Régionales qui, remontant la Durance, me dépose à 11h15 à Digne, où je retrouve Fred.

Nous déjeunons à l’entrée du Boulevard Gassendi, illustre scientifique natif du pays, puis répartissons vivres et tentes dans nos sacs : me voilà bon pour 1 kg de plus ! Et c’est sous un ciel bleu plutôt inespéré quand on sait le temps qu’il a fait dans le Sud ces dernières semaines, que nous débutons notre périple.

Comme toujours, nos sujets de discussion ne manquent pas et nous arrivons, presque sans nous en rendre compte, (et en ayant au passage loupé l’aérien pas du Boudillon), au sommet sud de Cousson (1511m).

La vue est très étendue depuis ce belvédère où au XVIIème siècle déjà Gassendi observait les éclipses. Si notre horizon est en partie dominé par le relief des Préalpes, il s’ouvre au Sud-Ouest sur les plateaux molassiques de Provence (Valensole) où s’écoulent Asse et Bléone vers la vallée de la Durance. Au loin, on distingue même les chaînons provençaux de la Ste Beaume, de la Ste Victoire et de la montagne du Luberon…

Sur le cairn sommital s’éveillent au soleil des centaines de coccinelles, émergent de ce long et rude hiver. Tâches rouges sur ces pierres grises, elles me semblent des proies bien faciles pour de nombreux oiseaux !

Un peu plus loin sur la crête, la petite chapelle St Michel se dresse au bord du précipice. Nous prenons le risque d’en faire 2 fois le tour, afin de voir nos souhaits se réaliser comme le veut la tradition.

Nous descendons ensuite sur le pas puis le hameau d’Entrages où une pause bien méritée et un ravitaillement en eau sont les bienvenus. L’objectif du jour est rempli, mais la forme est là, alors nous continuons, remontant à travers les pins sylvestres jusqu’au col routier de Pierre Basse.

Sur la piste caillouteuse progressent, comme nous, de longues files de chenilles processionnaires à la recherche d’un site idéal pour effecteur leur nymphose. Un kilomètre plus loin, tandis que le soleil se couche, nous dépassons les ruines des Dourbettes et trouvons enfin une accueillante pelouse d’altitude pour monter notre campement.

A deux pas, des mouflons broutent paisiblement, et notre présence ne semble pas plus les troubler que ça. Malheureusement, mon approche photo que je croyais pourtant discrète finira par les faire fuir, en même temps que quelques chevreuils.

Au moment de nous coucher, Fred découvre avec horreur plusieurs tiques sur son pantalon, ce qui nous entraîne dans une séance d’inspection détaillée de nos jambes, vêtements et matériel! Ouf, pas d'autres parasites, nous voilà sains et saufs pour enfin pouvoir dormir. Mais c'était sans compter sur mon sac de couchage, resté trop longtemps compressé, et qui semble avoir perdu de son gonflant et donc de son isolant ! La fraîcheur de cette nuit à 1000m se fera gentiment sentir…



Vendredi 01 mai : Nous nous levons vers 6h30, se calant ainsi sur le soleil et le chant des oiseaux. Il en sera de même les jours suivants. Cela nous laisse largement le temps d’émerger, de déjeuner et de tout replier pour un démarrage raisonnable un peu après 8h.

Le ciel est toujours aussi bleu, mais nous progressons maintenant à l’ombre de la montagne de la Coupe, dont la barre rocheuse thitonique et titanesque nous domine. Quittant la piste forestière et le marquage de la GTPA (Grande Traversée des Préalpes), nous entamons une longue ascension jusqu’au pas de Labaud. Les sacs pèsent sur nos épaules et nos hanches déjà meurtries par une première journée de marche.

Arrivée au col, nous posons notre «barda» et prenons un peu d’altitude en rejoignant le point haut le plus proche, côté 1680m. Notre progression se fait sur le faîte de la falaise, le long de dalles rocheuses bien lisses. A notre gauche, le vide s’ouvre sur plusieurs centaines de mètres, tandis qu’à notre droite, la douce pente est couverte de buis, et fréquentée par quelques jeunes mouflons et leur mères fuyant à notre approche.


Là haut, nous découvrons alors avec émerveillement la crête calcaire qui s’étire sur près de 13 km jusqu’au sommet de Couard (1988m). Au premier plan, se dressent le doux massif des Monges et la montagne de Blayeul, puis, plus à l’Est, le croupe encore massivement enneigée du Cheval Blanc, tandis qu’à l’horizon se profilent les «Grandes Alpes» avec la Tête de l’Estrop (2961m) et plus loin le massif des Ecrins…

La descente du pas de Labaud est aussi longue que la montée. Mais ici, point d’ombrage, nous progressons à travers une «garide» en plein soleil, et l’arrivée au fond d’un vallon et de son rafraîchissant cours d’eau est un soulagement. Quelques chevaux en semi liberté fréquentent les abords du ruisseau, ce qui ne nous empêche pas de faire quelques ablutions et changer chaussettes et T-shirt avant de déjeuner.

Nous remontons alors le flanc de petites gorges et récupérons la route qui nous conduit jusqu’au village de Tartonne, installé au milieu d’un paysage caractéristique de roubines. La chaleur est toujours bien présente, mais quelques bourgeonnements dans le ciel nous font un peu d’ombre.

Au village, nous nous octroyons une longue pause au bord d’une fontaine-lavoir. La placette, sa chapelle et l’ombre bienfaisante d’un bel arbre forment, s’il on y ajoute le vieil homme à l’accent du midi venu nous faire la conversation, un tableau pittoresque à souhait. Ravitaillement en eau effectué, nous voilà repartis en grande forme, mais sous un ciel maintenant menaçant. Quelques gouttes nous accompagnent même au passage devant Notre-dame d’Entraigues, à la sortie de Tartonne.

Nous remontons ensuite le torrent de Salaou, dont le nom évoque la salinité de son eau. Plus loin, nous passons d’ailleurs au Puit Salé, site exploité depuis au moins le XVIIème siècle comme le précise le panneau informatif, avant d’atteindre la source salée proprement dite, non loin du col routier du Défens que nous évitons ainsi.

La salinité de l’eau provient de la dissolution des évaporites. Ces roches se sont formées ici au Trias, à partir de laugunes saumâtres alors que le climat était tropical, bien éloigné de l’ambiance actuelle!

Avec plusieurs kilomètres d’avance sur notre planning, une clairière nous accueille pour dormir, à 1300m d’altitude, face au col de Séoune. Ce soir encore la nuit sera fraîche pour moi, mais bien agréable tout de même. Et pour m’assoupir, j’aurai même droit aux aventures rocambolesques de Fred avec son autre compagnon de cordée (et de spéléo).



Samedi 02 mai : Troisième jour de marche. Le temps est toujours au beau fixe. En moins d’une heure nous franchissons le col de Séoune, et descendons sur le bassin de l’Issole. A l’horizon, la cime encore très enneigée du Grand Coyer nous rappelle quelques bons souvenirs.


Arrivés au village de La Bâtie, nous effectuons la désormais classique «pause-ravitaillement en eau» au lavoir, avant de traverser l’Issole et d’entamer l’ascension du flanc nord du Petit Cordeil. Le sentier semble en partie abandonné et il est jonché de pins brisés par les avalanches et parfois pénibles à enjamber.

Vers 1500m, nous débouchons sur le plateau dégagé du Layon ou nous retrouvons une piste et quelques tables propices à une pause déjeuner. Au sud, se profile la débonnaire montagne de Maurel (1770m), notre prochain objectif.

Son ascension est longue, mais toute en douceur, la pente étant particulièrement faible. Peu à peu la vue se dégage à 360° alors que nous atteignons les premières neiges qui sont aussi les dernières de la saison.

A l’approche du sommet, le vent souffle violemment. Si l’on ajoute la présence de trop nombreuses antennes, le coin n’est vraiment pas propice à un dernier campement, malgré sa «platitude». Nous amorçons donc notre descente sur la vallée du Verdon au milieu des premiers mélèzes en fleurs et de pins à la bien triste mine. En effet, cet hiver particulièrement enneigé a eu raison de bien des branches qui jonchent le sol.

Nous trouvons rapidement une paisible clairière abritée pour notre dernière nuit. Et cette fois, notre campement nous offre une vue dégagée, nous permettant de profiter enfin d’un coucher de soleil digne de ce nom, autour d’un cigarillos et d’une bonne bouteille de vin emportée pour l’occasion. Mais à 1700m la nuit sera encore plus froide que les précédentes, je dormirai donc tout habillé avec polaire et pantalon!



Dimanche 03 mai : Ce matin, le ciel est brumeux et légèrement couvert. Quelques gouttes nous accueillent même au sortir de la tente mais sans conséquences.

Petit déjeuner, pliage et rangement du matériel dans les sacs : nous sommes maintenant bien rodés après ces 3 jours de marche, et la perspective de terminer notre périple dans quelques heures en est presque frustrante.


Nous descendons la crête qui plonge sur le Verdon et rejoignons rapidement La Mure-Argens. Le retour à la civilisation nous incite à une grande toilette dans une fontaine du village. Je lave même un T-shirt en prévision du retour en train.

De La Mure, nous longeons ensuite la voie ferrée jusqu’à St André sous un ciel de plus en plus menaçant.

Des cordes se mettent finalement à tomber alors que nous fêtons notre périple autour d’une bière, à la terrasse d’un café du centre ville. Nous ne sommes pas mécontents d’être arrivés… Mais il faudra nous habituer à la pluie si nous voulons concrétiser notre prochain trek, prévu en 2010, dans les Highlands, pour fêter nos 15 ans d’amitié pédestre !

Nous nous séparons un peu plus tard, sur le quai de la gare des Chemins de fer de Provence, Fred en partance pour Nice, et moi de retour sur Digne.

Du train des Pignes au TGV bondé d’une fin de week-end prolongé, la transition est brutale… Heureusement, Estelle m’accueille avec une tartiflette et une bonne douche...

Mais pourtant pointe déjà l’envie de repartir…



 
  De Digne à St André-les-Alpes

Type : TS
Localisation : Alpes-de-Haute-Provence (carte de situation)
Point de départ :
Digne
Itinéraire : Digne – sommet de Cousson - Entrages – col de Pierre Basse - les Dourbettes – crête des Dourbes (mont. de la Coupe) - Tartonne – col de Séoune – La Bâtie – plateau du Layon – sommet de Maurel (1770m) – La Mure/Argens – St André-les-Alpes
Distance : 64 km
Dénivelé positif : 3300 m
Carte :
IGN TOP25 3440ET «Digne-les-Bains – La Javie – Sisteron – Les Mées – vallée de la Bléone» et IGN TOP25 3541OT «Annot - St André les Alpes - PNR de Verdon»
Topo : Fred (merci pour l'organisation)

Sortie n°206 réalisée du 29/04/09 au 03/05/09 avec Fred
 





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7 mars 2009 6 07 /03 /mars /2009 10:12
Encore et toujours dans les travaux... Nous nous offrons quelques jours de répis pour les vacances de février, et partons nous reposer sur les flancs enneigés du toit de l’Europe occidentale.

Jeudi 26 février : Nous arrivons en début d’après-midi au La crèmerie du Glacierhameau des Bossons, où 3 nuits réservées à la dernière minute nous attendent, dans un douillet petit mazot croulant sous la neige, au fond du jardin de la Crèmerie du Glacier.

Nous nous rendons alors à Chamonix grâce aux transports en commun locaux, gratuits avec la carte d'hôte.
 
Nous embarquons donc à bord du Mont Blanc Express: ce train dessert la vallée d’Arve depuis St Gervais et prolonge son parcours jusqu’à St Maurice, chez nos voisins suisses du Valais. Il arbore d’ailleurs fièrement le «rouge et blanc» communs au département et au canton.

Après un tour en ville, la fin de l’après-midi est consacrée à la visite de l’espace Tairraz qui propose, en plus de son admirable «galerie des cristaux», une exposition temporaire sur «des glaciers et des hommes».

Cette passionnante expo nous présente d’une part les glaciers et leurs modelés à travers le monde, de l’inlandsis groenlandais aux pénitents caractéristiques des climats tropicaux, et, d’autre part, la relation que les hommes ont toujours entretenue avec eux, des mythes fondateurs du déluge, communs à plusieurs civilisations et rappelant les grandes débâcles glaciaires, aux dernières avancées de cette jeune discipline qu’est la glaciologie.

L'espace TairrazCar les glaciers «vivent»… A l’échelle de quelques jours, c’est une chute de sérac qui trahit leurs mouvements ; à l’échelle d’une année, une vidéo ultra-accélérée nous montre leur lent écoulement ; à l’échelle de quelques siècles, ils se rétractent ou enflent comme l’illustrent des gravures de Chamonix à la fin du petit âge glaciaire ; enfin, à l’échelle des temps géologiques, ce sont des blocs erratiques et les investigations poussées des scientifiques qui nous montrent, images de synthèse à l’appui, l’avancée de ces géants de glace jusqu’aux portes de Lyon ou de Grenoble.

On retiendra la très belle conclusion du parcours :

«Quand cessa le déluge, le monde fut rendu aux hommes pour une nouvelle naissance, et l’humanité devint responsable de son destin. Aujourd’hui, si un nouveau déluge menace l’avenir de notre planète l’homme ne peut plus en accuser les dieux ou la fatalité, mais sa responsabilité est directement engagée. Nous avons appris à maîtriser la nature au point de vouloir lui commander, mais les conséquences de nos actions continuent de nous échapper et le futur devient le territoire de l’incertitude. Les scénarios d’un réchauffement ou d’un refroidissement de notre planète se disputent l’éventail des possibles, et tiennent en otage nos espoirs et nos craintes.»

Pour en savoir plus :
le site d’un des réalisateurs de l’expo, Sylvain Coutterand.



Vendredi 27 février : Des nuages bouchent les sommets frontaliers : le fœhn annoncé est bien là! Qu’à cela ne tienne, nous passons sur l’autre versant via le tunnel du Mont Blanc.

Le Mont BlancConsignes de sécurité remises aux conducteurs, flash radios, vitesse et inter-distance strictement réglementées : 10 ans après, le spectre du drame est toujours là, tout comme l’intense trafic de poids lourds.

20 minutes (et 41,5€) plus tard, nous débouchons en Val d’Aoste sous un soleil resplendissant. Le décor est grandiose :  précédé par l’abrupte Aiguille Noire de Peteurey, le sommet des Alpes, chapeauté d’un esthétique nuage, nous dévoile son flanc rocheux.

De la Palud, juste après la sortie du tunnel, une navette nous mène à Planpincieux, petite station de ski de fond, à l’entrée du val Ferret, objectif de notre sortie raquette du jour.

Il y a bien du monde en cette belle journée, et malgré nos tentatives pour quitter les sentiers battus, nous retombons sans cesse sur des pistes de ski, voire des sentiers damés pour les piétons, croisant par dizaine fondeurs et familles en balade.

Arrivés aux hameau de Lavachey, nous nous abritons du fœhn qui souffle en rafale pour une pause casse-croûte. Je suis fatigué alors qu’il n’y a même pas de dénivelé ! Peut-être est-ce de peiner dans la poudreuse alors que sur la rive d’en face d’autres vont à pied ?

Au loin le val VenyAprès un petit café, je repars motivé car nous arrivons au bout des pistes et prenons enfin un peu de hauteur (le Val Ferret et particulièrement plat). La vue s’étend maintenant derrière nous jusqu’au val Veny où s’écoule la double langue du glacier de Miage.

Nous sommes enfin seuls. Le soleil tape et notre marche est rythmée par les grondements sourds des avalanches de Printemps, qui s’écoulent tels des cascades le long des parois verticales de la montagne. Le paysage est austère, et la nudité des mélèzes n’arrange rien.

L’envers des Grandes Jorasses apparaît enfin. Pointe Walker et glacier suspendu de Frébouze contrastent avec les courbes plus douces et attirantes du Grand Col Ferret menant en Suisse. Mais nous n’irons pas plus loin : Un fœhn à décorner les chamois nous refroidit rapidement et notre progression devient réellement désagréable, nous décidons donc de rebrousser chemin.

De retour à Lavachey, nous déchaussons nos raquettes pour rentrer paisiblement par la piste piétonnière en rive droite de la Doire de Ferret.

Pour finir cette journée, nous nous rendons aux thermes de Pré-Saint-Didier, quelques kilomètres en aval de Courmayeur. Nous avions repéré ce site lors de notre découverte du val d’Aoste, durant l’été 2006.

Si les sources d’eau chaude étaient déjà connues des Romains, c’est à partir du XIXème siècle que tourisme et thermalisme ont pris ici leurs lettres de noblesse, avec la construction du Casino et des thermes, accueillant la famille royale italienne et autres personnages célèbres.

Thermes de Pre St didier
Malgré la foule nous ne regrettons pas d’avoir attendu une demi-heure avant de pouvoir entrer. Bien au delà des alléchantes photos du site Internet, les thermes proposent une multitude d’activités : sauna face au soleil couchant sur les cimes enneigées, bains extérieurs avec jets hydromassants, hammam, espaces de relaxation et de cocooning aux ambiances variées, le tout dans un cadre enchanteur où se mêlent les charmes d’un ancien bâtiment du siècle dernier et la touche contemporaine de la pierre et du bois…

Le prix (45€), plus élevé qu’aux bains suisses de Lavey ou de Charmey donne droit à une entrée pour toute la journée et comprend «la fourniture du peignoir, de la serviette, des sandales et des produits pour le soin du corps, ainsi que l’accès au buffet léger avec fruits, produits de boulangerie, tisanes et jus de fruits».

Nous rentrons de nuit sur la vallée d’Arve. Dans le ciel, la Lune et Vénus répondent à ce que l’on pourrait prendre pour une autre étoile, mais qui n’est autre que l’Aiguille du midi, perchée à près de 4000m, et but de notre excursion du lendemain.



 
  En Val Ferret

Type : B-neige
Localisation : Aosta (carte de situation)
Point de départ :
La Palud - Planpincieux
Itinéraire : Planpincieux – Meyenzet - Lavachey – Arnuva – Feybrouze – Pra Sec – Le Pont - Planpincieux
Distance : 13 km
Dénivelé positif : 200 m
Carte :
IGN TOP25 3630OT «Chamonix – Massif du Mont-Blanc»
Topo : D'après Didier Cassany, «Rando-raquettes», éd. Olizane, pp. 219 et Patrice Labarbe, «Mont-Blanc Raquettes», éd. Vamos, pp. 78-79

Sortie n°204 réalisée le 27/02/08 avec Estelle
 




Samedi 28 février : Dès notre réveil, la pureté du ciel annonce une journée splendide.

La gare bondéeJ’ai pré-réservé nos billets en ligne, mais c’était sans compter sur ma lecture hâtive des horaires de trains pour rejoindre la gare du téléphérique! En hiver le premier est à 7h25 et non 7h05 (horaires d’été). Du coup, nous loupons notre benne et sommes bons pour faire la queue entre skieurs braillant et poussant pour être les premiers, alpinistes suréquipés de matériel neuf et surfeurs lookés à la dernière mode. 1/2h plus tard, nous avons enfin nos tickets, mais pour la télécabine de 9h50 !

Nous flânons donc à Chamonix, et, au bureau des guides, nous nous enquérons des courses en raquettes. Une sortie au col du Géant, depuis la pointe Helbronner est assez alléchante, mais vu ma forme d’hier et les extras déjà dépensés pour ce week-end, ce sera pour une autre fois…

L’heure de l’embarquement a sonné. Il y a toujours foule, et dans le bâtiment en travaux (d’agrandissement !) nous sommes poussés et entassés dans une «benne-bétaillère», sans aucune visibilité.

L'arête de l'aiguilleArrivés là haut, tous nos compagnons de voyage se précipitent pour enfiler leurs skis et descendre la célèbre Vallée Blanche. De notre côté, nous respirons enfin (même si l’air s’est nettement raréfié!).

Nous nous retrouvons quasi-seuls, «touristes» émerveillés au sommet d’une aiguille de granite, foulant une structure de béton de bois et d’acier, dont la technicité n’a d’égal que l’orgueil des hommes.

Si la construction actuelle date des années 50, le projet initial du téléphérique a vu le jour dès le début du XXème siècle, avec l’objectif de raccourcir l'itinéraire de montée vers le Mont-Blanc, puis par la suite d’accéder au domaine skiable de la vallée Blanche.

Au pied de l’aiguille, sur l’arête de neige effilée, c’est un fourmillement incessant de skieurs. Et je suis certain que pour beaucoup d’entre eux, il ne s’agit finalement que d’une remontée mécanique comme tant d’autre, menant à une piste, certes prestigieuse, mais aussi accessible que les autres grands domaines de Chamonix.

Combien s'attardent sur le fait que le roc qu’ils touchent à mis 60 millions d’années pour passer du fond d’un océan à plus de 3500m d’altitude sous la pression du continent africain ? Combien imaginent que certaines crevasses qu’ils contournent atteignent 50m de profondeur et que la glace qui les compose est contemporaine de leurs aieux ?...
 
Col du Midi et Mont BlancNous paressons sur les terrasses encore désertes, puis prenons l’ascenseur insolite (et étrangement gratuit) qui mène au faîte de l’Aiguille.

De là haut, le panorama est exceptionnel : A l’Ouest, si la vue est dégagée, l’altitude rend les reliefs voisins des Aiguilles Rouges ou des Aravis bien fades. Le regard plonge alors naturellement sur la vallée chamoniarde, 3000 mètres plus bas, avant de se heurter au mur vertical des Drus et de la Verte, marquant l’entrée dans le domaine de la très haute montagne.

Se succèdent alors les pointes acérées des Droites et des Courtes, tandis que de l’horizon dentelé ressortent le Cervin et le massif du Mont Rose. Puis la face minérale des Grandes Jorasses s’étire jusqu’à la Dent du Géant, avant de laisser place à l’étendue immaculée du glacier homonyme, s’étalant du col du Géant au col du Midi, lui-même surplombé par la majestueuse enfilade des 3 Monts blancs.

A nos pieds, quelques alpinistes évoluent sur l’arête aérienne des Cosmiques, me donnant des frissons.

Le Musée alpinLes yeux et la tête submergés par tant de beauté, nous redescendons vers la vallée. La télécabine, maintenant vide,  survole les séracs du glacier des Pèlerins à plus de 10m/s (36km/h).

La journée se termine par la visite du Musée Alpin. Installé dans l’ancien Chamonix-Palace construit au début du siècle dernier, le Musée Alpin présente de nombreux objets, affiches, gravures et photos retraçant la vie locale, les heures glorieuses des premières ascensions du Mont Blanc et le développement du tourisme estival puis des sports d’hiver.

À l'occasion du 100ème anniversaire de Marguette Bouvier, une exposition temporaire est également consacrée à cette journaliste et critique d'art qui réalisa la première ascension féminine à skis du mont Blanc en 1929 avec le célèbre guide Armand Charlet, et côtoya toutes les grandes figures du XXème siècle.




voiture sous la neigeDimanche 1 mars : Le ciel est bouché. Mais avant de partir vers d’autres cieux, une seconde balade en raquettes s’impose.

Il nous faudra d’abord dégager la voiture contre laquelle quelques dizaines de kilos de neige ont chu depuis le toit de l’hôtel.

Notre balade sera de courte durée, mais «comble le marcheur contemplatif. Au-delà d’un mince rideau d’épicéas, se dissimule un merveilleux village, une page ouverte vers le passé de la vallée» indique notre topo.

En effet, ce petit hameau endormi sous la neige a un charme fou. Quel dommage que le temps ne soit pas de la partie.

A défaut d'une vue sur les environs montagneux, nous profitons pendant encore quelques heures de la poudreuse avant de quitter ce paradis et d'aller rendre un dernier hommage à ma grand-mère, qui a rejoint le sien...



 
  Charousse

Type : B-neige
Localisation :
Haute-Savoie (carte de situation)
Point de départ :
Les Chavants (Les Houches – D213)
Itinéraire : Gîte des Amis de la Nature – La Côte – Charousse – Granges de Chavants - Gîte des Amis de la Nature
Distance : 2,8 km (!!!)
Dénivelé positif : 150 m
Carte :
IGN TOP25 3531ET «St Gervais les Bains – Massif du Mont-Blanc»
Topo : D'après Pierre Million, «52 balades à raquettes autour des villages du Mt Blanc», éd. Didier Richard, pp. 88-89 et Patrice Labarbe, «Mont-Blanc Raquettes», éd. Vamos, pp. 24-25

Sortie n°205 réalisée le 01/03/08 avec Estelle
 




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31 décembre 2008 3 31 /12 /décembre /2008 23:54
Les travaux se poursuivent et nous venons d’attaquer la pose du parquet du salon. Et alors que la colle sèche et le bois travaille, nous reprenons enfin la route des cimes enneigées.

Dimanche 28 décembre : Nous quittons l’A40 à Sallanches, et la montée vers Combloux nous offre de splendides perspectives sur le massif du Mont Blanc et les sommets du Haut-Giffre. Le temps est magnifique et en cette fin de journée, le soleil couchant embrase les cimes immaculées, nous faisant vite oublier la circulation routière assez dense.

Nous voilà maintenant au cœur de la douce vallée de l’Arly, coincée entre l’arête calcaire des Aravis et le massif du Beaufortain.

Nous dînons à Megève. Ce petit village est devenu station de sport d’hiver huppée dès le début du XXème siècle, à l’instar de St Moritz en Suisse. Aujourd’hui, le secteur est très urbanisé et c’est avec un certain sourire que nous observons la faune bigarrée des lieux, affichant partout ses signes ostentatoires de richesse, parfois jusqu’à la limite du ridicule…

Rassasiés, nous continuons notre route jusqu’à Flumet, avant de bifurquer vers le col des Aravis, où nous attend la charmante chambre d’hôtes que j’ai réservée.



Lundi 29 décembre : La neige est bien présente, surtout à basse altitude. Plus haut, sur les crêtes, le vent de ces dernières semaines a fait un conséquent travail d’érosion.

Notre topo-guide propose justement une balade au départ de Flumet, dans la vallée (850m), et qui «débute au fond d’une gorge sombre, se prolonge au milieu des traces de chamois, retrouve la lumière autour d’un village pittoresque […] puis culmine dans la brillance d’un champ de poudreuse». Tout un programme pour cette remise en jambe après presque 6 mois d’abstinence forcée.

S’il fait toujours aussi beau, la température ce matin est glaciale. Avec –12°C, le départ est difficile et il nous faut un moment pour nous réchauffer.

Du village, nous longeons d’abord l’Arrondine, affluent de la rive droite de l’Arly. Au bord du sentier se dresse une vieille ferme où quelques chats prennent le soleil au balcon, tandis que la propriétaire d’un âge certain vaque à ses occupations matinales, à priori réchauffée malgré ses jambes nues !

Quelques mètres plus loin, nous entrons dans le vif du sujet : les gorges étroites où confluent Arrondine et Nant de Chaucisse. Un petit moulin et une scierie en gardent l’entrée. Nous nous équipons.

La neige croutée crisse maintenant sous nos raquettes, le long des lacets de l’étroite piste forestière qui nous mène peu à peu au dessus des gorges. Au milieu des bois, les affleurements rocheux de calcaires argileux noirs du Bajocien sont drapés de stalactites et stalagmites de glace, offrant à nos yeux le superbe spectacle de ces eaux figées.

Notre parcours se radoucit et se poursuit ensuite à flanc, jusqu’au village de Chaucisse, signalé par un oratoire. En arrière plan se dressent maintenant fièrement la Pointe de Mandallaz et la chaine des Aravis.

Le village, blotti autour de son église au clocher à bulbe, n’est accessible que par une route partiellement dégagée l’hiver, nécessitant les équipements de rigueur.

A l’horizon, j’aperçois furtivement le monolithe de la Pierra Menta, rapidement cachée par les crêtes du Mont de Vorès.

Nous grimpons alors jusqu’au Mt Jovet, qui n’a de Mont que le nom, douce croupe sous la Croix Quartier, véritable sommet, situé 400m plus haut. Notre topo s’arrête heureusement là, car avec déjà 650m de dénivelé dans les pattes, c’est bien suffisant.

Au pied d’un chalet en cours de restauration, nous déjeunons, entre Mont blanc et Pointe Percée.

2 aigles nous survolent alors, se dirigeant vers les falaises alentours. Jumelles sorties, nous admirons au plus près le vol majestueux de ces rapaces. Comme au Plan de la Limace, nous sommes totalement seuls, appréciant dans un silence quasi religieux ces instants uniques.


Pour la redescente, nous coupons à travers pente jusqu’à la piste forestière. Mais la neige est trop croûtée et pas assez damée pour espérer dévaler la côte avec nos pelles à neige.


De retour sur la piste, 2 chamois déboulent soudainement, à quelques mètres de nous. Après une observation mutuelle, il replongent dans les bois, tandis qu’une chevrette fait son apparition, mais affolée remonte aussitôt…

Ce seront les seuls mammifères rencontrés cette journée (hormis quelques humains au village…).

Nous arrivons à la nuit tombante. Un thé dans un bar de Flumet nous permet de nous réchauffer un peu avant de rentrer au chalet, où nous attend une savoureuse raclette et une douce nuit.



Mardi 30 décembre : Encore une belle journée. Après un petit-déjeuner copieux et la visite du joli petit village de St Nicolas la Chapelle, nous reprenons la route, descendant les gorges sombres de l’Arly jusqu’à Ugine, dans la combe de Savoie. Nous mettons alors le cap sur Grenoble où nous retrouvons avec toujours autant de plaisirs Stéphanie, Eymeric et Laurent pour un réveillon anticipé.



 
  Chaucisse et le Mont Jovet (1460m)

Type : BS-neige
Localisation : Savoie (carte de situation)
Point de départ : Flumet (N212)
Itinéraire : Flumet - moulins de la Revue - Chaucisse - Mont Jovet - moulins de la Revue - Flumet
Distance : 11 km
Dénivelé positif : 650 m
Carte : IGN TOP25 3531OT «Megève - col des Aravis»
Topo : D'après Pierre Million, «52 balades à raquettes autour des villages du Mt Blanc», éd. Didier Richard, pp. 70-71


Sortie n°203 réalisée le 29/12/08 avec Estelle
 





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16 juillet 2008 3 16 /07 /juillet /2008 15:29
Pour poursuivre et clore ces 15 jours de vacances, Estelle et moi partons entre Reuss et Aare, dans les montagnes bordant le sud du Vierwaldstättersee (lac des Quatre-Cantons), centre historique et géographique de la Suisse.

C’est en effet sur ses bords, au XIIIème siècle, que les communautés paysannes des «pays forestiers» (Waldstaten) d’Uri, Unterwald (cantons de Nidwald puis d’Obwald) et Schwytz, contrôlant la route nouvellement ouverte du col du St Gothard, ont conclu un pacte d’alliance s’opposant ainsi à la domination des Habsbourg, qui menaçaient leur autonomie.

Après la bataille victorieuse de Morgarten, ces territoires sont rejoints par les villes de Lucerne, Zurich et Berne, s’émancipant ainsi définitivement du St Empire romain germanique.

Aujourd’hui, les 26 cantons suisses sont des États souverains de la Confédération et ont chacun leur propre constitution, parlement, gouvernement et tribunaux.

Mais trêve de géopolitique, passons aux vacances…

Mardi 08 juillet : Nous partons de Mâcon vers 13h sous un ciel chargé, dépassons Genève, Lausanne et Bern, puis remontons l’Aare jusqu’à Interlaken, entre les lacs de Thoune et de Brienz. Nous quittons ensuite la vallée pour le col de Brunig à 1008m, s’ouvrant sur le canton d’Obwald et ses superbes lacs étagés de Lungern et Sarnen.

C’est au bord de ce dernier que nous posons notre tente pour quelques jours, au camping d’Ewil, à côté du village de Sachseln. Malgré le cadre paradisiaque, nous sommes séparés du plan d’eau par la voie ferrée, et les trains passent donc à quelques mètres de notre campement ! Heureusement pour nous, il n’y a aucune circulation entre 22h et 5h du matin et nous passerons une nuit agréable.




Les quais de la Reuss et l'église des JésuitesMercredi 09 juillet :Le temps est toujours bien nuageux malgré quelques belles éclaircies, c’est pourquoi nous décidons de reporter la randonnée prévue et préférons aller visiter Lucerne, à 30km de là. Et pour nous y rendre, quoi de plus naturel que le chemin de fer si proche.

C’est la Zentralbahn, compagnie ferroviaire locale qui fait la jonction entre Interlaken et Lucerne. Leurs trains, aux fenêtres panoramiques, sont dignes de nos plus modernes TER et en une demi-heure, nous atteignons le nord du lac des Quatre-Cantons et la cité de Lucerne.

Cette ville est, depuis le moyen-âge, une étape importante sur la route du St Gothard qui relie l’Europe du nord à l’Italie. C’est aujourd’hui une capitale cantonale de 60’000 habitants possédant un riche patrimoine architectural et des magasins et restaurants branchés.

Nous flânons le long de la Reuss, ses ponts de bois et son vieux barrage à aiguilles, découvrons les façades peintes au fil des ruelles, visitons l’église baroque des jésuites (bastion de la Contre-Réforme en Suisse), et grimpons sur les remparts et tours du Müseggmauer pour admirer la ville d’en haut.

Lucerne et l'un de ses ponts de bois
Après le déjeuner, nous ne résistons pas à un tour sur le lac à bord des fameux bateaux à vapeur. Nous embarquons donc sur le «Uri» à destination de Vitznau sur la rive Est. Et cette fois, pistons, bielles et manivelles sont bien visibles.

Le spectacle est donc pour moi autant à l’intérieur qu’à l’extérieur, où nous naviguons dans un décor digne des fjords norvégiens, entre Pilate et Rigi, les deux belvédères les plus courus de la région, le long de falaises abruptes et de côtes parfois trop urbanisées.

De retour à Lucerne, nous trainons encore un peu en ville avant de reprendre le train qui nous ramène au camping.





Jeudi 10 juillet : Un ciel limpide accueille notre réveil et nous conforte quant à la décision de randonner aujourd’hui plutôt qu’hier.

Nous partons pour Stöckalp, hameau situé à l’extrémité de la vallée voisine du Melchtal. S’il existe une petite route à circulation alternée pour grimper les 800m qui mènent au Melchsee (lac de Melch), nous préférons prendre une télécabine, moyen de transport plus «typique» dans ce pays qui ne compte pas moins de 700 remontées mécaniques (hors téléskis).

Là haut, le cirque rocheux qui ferme la cuvette du lac est de toute beauté, même si la petite station de Frutt aux bâtiments sans charme gâche un peu le décor.

Sous le regard blanc du Titlis (3238m), nous grimpons jusqu’à Abgschütz, au milieu de quelques Brunes (vaches), mais cette ambiance bucolique est quelque peu mise à mal par le vacarme assourdissant d’avions de chasse s’entrainant au dessus de nos têtes.

Arrivés sur la crête, nous basculons par un sentier confortable mais aérien sur le versant ouest, au dessus du Klein Melchtal et de la vallée de l’Aare, d’où surgissent maintenant les hautes cimes de l’Oberland bernois : Si la face nord de l’Eiger est quelque peu reléguée au second plan, un nouvelle trilogie s’offre à nous avec le Wetterhorn, le Mittelhorn, et le Rosenhorn.

Enfin au sommet du Hochstollen (2481m), but de notre excursion, nous nous essayons au salut local, un «Grüezi» rocailleux en schwytzerdütsch (dialecte suisse allemand), car nous sommes loin d’être les seuls à admirer l’extraordinaire panorama.

Je gribouille quelques mots dans le traditionnel gipfelbuch (livre de sommet) au pied de la croix, l’occasion de marquer notre passage en cette journée un peu particulière, puisqu’il s’agit de notre 4ème anniversaire de mariage.

(panorama interactif du sommet)

Après cette première pause, nous replongeons vers les alpages, bernois cette fois, avant d’atteindre peu après midi la ferme de Häägen.

Au milieu des vaches et des chèvres, accompagnés d’un petit air folklorique d’accordéon, nous grignotons une part de tarte face aux sommets étincelants : la vie est belle !

Nous remontons ensuite sur Planplatten, coiffé de sa «classique» remontée mécanique puis empruntons le sentier panoramique, 1000m au dessus des Gental et Gadmental, les vallées qui enserrent le Titlis et la crête dolomitique du Wendenstöcke, entre Jochpass et Sustenpass (col de Susten).

La vue est grandiose sur les glaciers des Alpes uranaises, qui culminent à 3630m au Dammastock, et sur le versant sud duquel s’écoule le glacier du Rhône (invisible d’ici).

Un peu plus loin, cinq fiers mais indolents bouquetins nous observent au dessus d’un grand névé que nous traversons pour terminer au Balmeregghorn (2255m), surmonté lui aussi… d’un télésiège et d’une table d’orientation.

Il est 16h30 quand nous sommes de retour sur les bords du Melchsee. Nous traînons jusqu’à plus de 17h avant de nous inquiéter du départ de la dernière télécabine, qui est à 17h20! Ouf de soulagement, à quelques minutes on était bon pour descendre à pied.

Sur la route qui nous ramène au camping, nous passons le Hohe Brücke, pont de bois couvert qui franchit les gorges du Ranft, creusées par la rivière Melchaa 100m plus bas. Nous visitons ensuite l’ermitage de St Nicolas de Flüe, haut personnage de l’histoire locale, et terminons par une rafraîchissante baignade dans le Sarnersee (lac de Sarnen). Baignade qui tourne court quand je sors de l’eau et que des taons m’assaillent : bilan 5 piqûres sur les jambes !


 
  Le Hochstollen (2481m)

Type : BS
Localisation : Canton d'Obwald (carte de situation)
Point de départ : Melchsee-Frutt
Itinéraire : Frutt - Abgschütz - Hochstollen - Hohsträss - Häägen - Planplatten - Blameregghorn - Frutt
Distance : 16 km
Dénivelé positif : 953 m
Carte : CN255T «Sustenpass» de l'Office Fédéral de Topographie (Suisse)
Topo : D'après Daniel Anker, Guide de randonnée «Oberland bernois Ouest», aux éditions Rother, pp. 130-131


Sortie n°202 réalisée le 10/07/08 avec Estelle
 




Vendredi 11 juillet : Cette journée est consacrée à la visite des environs. Quittant Sachseln et le camping, nous faisons le tour du lac par une petite route jusqu’à Sarnen et sa vaste église baroque, puis continuons sur Kerns et l’Engelbergtal (vallée d’Engelberg).

La campagne verdoyante est parsemée de petites chapelles blanches surmontées de clochers à bulbe aux tuiles rouges, tandis que partout villages et fermes présentent d’impeccables façades peintes et oriels ouvragés.

Posée dans le fond en auge d’une ancienne vallée glaciaire, dominée par le Titlis, Engelberg (littéralement la montagne des anges) est le siège historique d’une grande abbaye bénédictine. Aujourd’hui, seule l’église et les bâtiments conventuels (qui abritent une fromagerie) présentent un intérêt, la station qui s’est développée autour étant particulièrement insipide.

Quant au sommet du Titlis, il fait l’objet d’une débauche d’aménagements : téléphérique rotatif, grotte de glace, snowpark, restaurants, magasins de souvenir… La brochure publicitaire m’écœure. Tant mieux, nous économiserons 100€ (A/R pour 2) et  éviterons la foule de touristes asiatiques.

Plus en accord avec nos mœurs, nous pique-niquons tranquillement au fond de la vallée, sur les rochers qui bordent la cascade de Tätschbach, en dégustant un sandwich maison et une bonne Eichhof, la bière locale brassée avec l’eau du Pilate.

J’avais pensé dormir sur place et randonner demain dans le coin, mais du mauvais temps est annoncé, et nous décidons d’écourter notre programme. D’Engelberg, nous partons donc pour le canton d’Uri qui occupe l’extrémité sud du lac des Quatre-Cantons.

Nous nous posons pour une dernière nuit à Flüelen, dans un camping au milieu des véliplanchistes. Il faut dire que le coin est un spot réputé, en bout du lac, le long des falaises de l’Axen.

En fin d’après-midi, nous visitons successivement :

- La Tellskapelle, charmante petite chapelle ouverte sur les bords du lac et qui retrace en 4 tableaux l’histoire mythique du célèbre héros de l’indépendance suisse, Guillaume Tell,


- Le carillon moderne de 36 cloches, offert par l’industrie chocolatière à la population, et qui permet de jouer une sélection de mélodies durant les 10 premières minutes de chaque heure,


- Altdorf, la capitale du canton, qui présente quelques jolis bâtiments et le monument à Guillaume Tell,


- Enfin, la rive gauche du lac et le hameau de Bauen, à l’ambiance déjà méridionale et où nous dînons.


Attablés en terrasse, le lac se couvre peu à peu d’écume sous un ciel de plus en plus menaçant. Les premiers éclairs nous invitent à ne pas prendre de dessert et à rentrer rapidement au camping (nous n’avons pas amarré la tente, ni installé nos affaires).

Enfin à l’abri, l’orage se déchaîne jusqu’à 22h30. La foudre tombera d’ailleurs à moins de 600m (2s). Et même sous la tente, ça n’est pas des plus rassurant.





Samedi 12 juillet : J’espérais une éclaircie matinale pour faire une petite balade à l’aurore au dessus du camping, mais il pleut toujours et nous décidons de rentrer.

Nous empruntons la nationale qui remonte la vallée de la Reuss vers le sud, presque seuls, évitant l’autoroute saturée du Gothard et découvrant le titanesque chantier de la nouvelle ligne ferroviaire, qui mettra, fin 2016, Zurich à 2h40 de Milan via un tunnel de 57km (le plus long au monde).

Nous quittons ensuite la vallée pour le Sustenpass (col de Susten) dont la route est «un chef-d’œuvre du génie civil, qu’il faut apprécier par beau temps» précise le Guide Vert : nous n’en verrons rien, la visibilité étant réduite à quelques mètres seulement. Une éclaircie sur l’autre versant nous permettra cependant d’entrevoir le Steigletscher (glacier) et le Steisee (lac), avant la descente sur Meiringen, la vallée de l’Aare et l’autoroute du retour.


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