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7 mars 2009 6 07 /03 /mars /2009 10:12
Encore et toujours dans les travaux... Nous nous offrons quelques jours de répis pour les vacances de février, et partons nous reposer sur les flancs enneigés du toit de l’Europe occidentale.

Jeudi 26 février : Nous arrivons en début d’après-midi au La crèmerie du Glacierhameau des Bossons, où 3 nuits réservées à la dernière minute nous attendent, dans un douillet petit mazot croulant sous la neige, au fond du jardin de la Crèmerie du Glacier.

Nous nous rendons alors à Chamonix grâce aux transports en commun locaux, gratuits avec la carte d'hôte.
 
Nous embarquons donc à bord du Mont Blanc Express: ce train dessert la vallée d’Arve depuis St Gervais et prolonge son parcours jusqu’à St Maurice, chez nos voisins suisses du Valais. Il arbore d’ailleurs fièrement le «rouge et blanc» communs au département et au canton.

Après un tour en ville, la fin de l’après-midi est consacrée à la visite de l’espace Tairraz qui propose, en plus de son admirable «galerie des cristaux», une exposition temporaire sur «des glaciers et des hommes».

Cette passionnante expo nous présente d’une part les glaciers et leurs modelés à travers le monde, de l’inlandsis groenlandais aux pénitents caractéristiques des climats tropicaux, et, d’autre part, la relation que les hommes ont toujours entretenue avec eux, des mythes fondateurs du déluge, communs à plusieurs civilisations et rappelant les grandes débâcles glaciaires, aux dernières avancées de cette jeune discipline qu’est la glaciologie.

L'espace TairrazCar les glaciers «vivent»… A l’échelle de quelques jours, c’est une chute de sérac qui trahit leurs mouvements ; à l’échelle d’une année, une vidéo ultra-accélérée nous montre leur lent écoulement ; à l’échelle de quelques siècles, ils se rétractent ou enflent comme l’illustrent des gravures de Chamonix à la fin du petit âge glaciaire ; enfin, à l’échelle des temps géologiques, ce sont des blocs erratiques et les investigations poussées des scientifiques qui nous montrent, images de synthèse à l’appui, l’avancée de ces géants de glace jusqu’aux portes de Lyon ou de Grenoble.

On retiendra la très belle conclusion du parcours :

«Quand cessa le déluge, le monde fut rendu aux hommes pour une nouvelle naissance, et l’humanité devint responsable de son destin. Aujourd’hui, si un nouveau déluge menace l’avenir de notre planète l’homme ne peut plus en accuser les dieux ou la fatalité, mais sa responsabilité est directement engagée. Nous avons appris à maîtriser la nature au point de vouloir lui commander, mais les conséquences de nos actions continuent de nous échapper et le futur devient le territoire de l’incertitude. Les scénarios d’un réchauffement ou d’un refroidissement de notre planète se disputent l’éventail des possibles, et tiennent en otage nos espoirs et nos craintes.»

Pour en savoir plus :
le site d’un des réalisateurs de l’expo, Sylvain Coutterand.



Vendredi 27 février : Des nuages bouchent les sommets frontaliers : le fœhn annoncé est bien là! Qu’à cela ne tienne, nous passons sur l’autre versant via le tunnel du Mont Blanc.

Le Mont BlancConsignes de sécurité remises aux conducteurs, flash radios, vitesse et inter-distance strictement réglementées : 10 ans après, le spectre du drame est toujours là, tout comme l’intense trafic de poids lourds.

20 minutes (et 41,5€) plus tard, nous débouchons en Val d’Aoste sous un soleil resplendissant. Le décor est grandiose :  précédé par l’abrupte Aiguille Noire de Peteurey, le sommet des Alpes, chapeauté d’un esthétique nuage, nous dévoile son flanc rocheux.

De la Palud, juste après la sortie du tunnel, une navette nous mène à Planpincieux, petite station de ski de fond, à l’entrée du val Ferret, objectif de notre sortie raquette du jour.

Il y a bien du monde en cette belle journée, et malgré nos tentatives pour quitter les sentiers battus, nous retombons sans cesse sur des pistes de ski, voire des sentiers damés pour les piétons, croisant par dizaine fondeurs et familles en balade.

Arrivés aux hameau de Lavachey, nous nous abritons du fœhn qui souffle en rafale pour une pause casse-croûte. Je suis fatigué alors qu’il n’y a même pas de dénivelé ! Peut-être est-ce de peiner dans la poudreuse alors que sur la rive d’en face d’autres vont à pied ?

Au loin le val VenyAprès un petit café, je repars motivé car nous arrivons au bout des pistes et prenons enfin un peu de hauteur (le Val Ferret et particulièrement plat). La vue s’étend maintenant derrière nous jusqu’au val Veny où s’écoule la double langue du glacier de Miage.

Nous sommes enfin seuls. Le soleil tape et notre marche est rythmée par les grondements sourds des avalanches de Printemps, qui s’écoulent tels des cascades le long des parois verticales de la montagne. Le paysage est austère, et la nudité des mélèzes n’arrange rien.

L’envers des Grandes Jorasses apparaît enfin. Pointe Walker et glacier suspendu de Frébouze contrastent avec les courbes plus douces et attirantes du Grand Col Ferret menant en Suisse. Mais nous n’irons pas plus loin : Un fœhn à décorner les chamois nous refroidit rapidement et notre progression devient réellement désagréable, nous décidons donc de rebrousser chemin.

De retour à Lavachey, nous déchaussons nos raquettes pour rentrer paisiblement par la piste piétonnière en rive droite de la Doire de Ferret.

Pour finir cette journée, nous nous rendons aux thermes de Pré-Saint-Didier, quelques kilomètres en aval de Courmayeur. Nous avions repéré ce site lors de notre découverte du val d’Aoste, durant l’été 2006.

Si les sources d’eau chaude étaient déjà connues des Romains, c’est à partir du XIXème siècle que tourisme et thermalisme ont pris ici leurs lettres de noblesse, avec la construction du Casino et des thermes, accueillant la famille royale italienne et autres personnages célèbres.

Thermes de Pre St didier
Malgré la foule nous ne regrettons pas d’avoir attendu une demi-heure avant de pouvoir entrer. Bien au delà des alléchantes photos du site Internet, les thermes proposent une multitude d’activités : sauna face au soleil couchant sur les cimes enneigées, bains extérieurs avec jets hydromassants, hammam, espaces de relaxation et de cocooning aux ambiances variées, le tout dans un cadre enchanteur où se mêlent les charmes d’un ancien bâtiment du siècle dernier et la touche contemporaine de la pierre et du bois…

Le prix (45€), plus élevé qu’aux bains suisses de Lavey ou de Charmey donne droit à une entrée pour toute la journée et comprend «la fourniture du peignoir, de la serviette, des sandales et des produits pour le soin du corps, ainsi que l’accès au buffet léger avec fruits, produits de boulangerie, tisanes et jus de fruits».

Nous rentrons de nuit sur la vallée d’Arve. Dans le ciel, la Lune et Vénus répondent à ce que l’on pourrait prendre pour une autre étoile, mais qui n’est autre que l’Aiguille du midi, perchée à près de 4000m, et but de notre excursion du lendemain.



 
  En Val Ferret

Type : B-neige
Localisation : Aosta (carte de situation)
Point de départ :
La Palud - Planpincieux
Itinéraire : Planpincieux – Meyenzet - Lavachey – Arnuva – Feybrouze – Pra Sec – Le Pont - Planpincieux
Distance : 13 km
Dénivelé positif : 200 m
Carte :
IGN TOP25 3630OT «Chamonix – Massif du Mont-Blanc»
Topo : D'après Didier Cassany, «Rando-raquettes», éd. Olizane, pp. 219 et Patrice Labarbe, «Mont-Blanc Raquettes», éd. Vamos, pp. 78-79

Sortie n°204 réalisée le 27/02/08 avec Estelle
 




Samedi 28 février : Dès notre réveil, la pureté du ciel annonce une journée splendide.

La gare bondéeJ’ai pré-réservé nos billets en ligne, mais c’était sans compter sur ma lecture hâtive des horaires de trains pour rejoindre la gare du téléphérique! En hiver le premier est à 7h25 et non 7h05 (horaires d’été). Du coup, nous loupons notre benne et sommes bons pour faire la queue entre skieurs braillant et poussant pour être les premiers, alpinistes suréquipés de matériel neuf et surfeurs lookés à la dernière mode. 1/2h plus tard, nous avons enfin nos tickets, mais pour la télécabine de 9h50 !

Nous flânons donc à Chamonix, et, au bureau des guides, nous nous enquérons des courses en raquettes. Une sortie au col du Géant, depuis la pointe Helbronner est assez alléchante, mais vu ma forme d’hier et les extras déjà dépensés pour ce week-end, ce sera pour une autre fois…

L’heure de l’embarquement a sonné. Il y a toujours foule, et dans le bâtiment en travaux (d’agrandissement !) nous sommes poussés et entassés dans une «benne-bétaillère», sans aucune visibilité.

L'arête de l'aiguilleArrivés là haut, tous nos compagnons de voyage se précipitent pour enfiler leurs skis et descendre la célèbre Vallée Blanche. De notre côté, nous respirons enfin (même si l’air s’est nettement raréfié!).

Nous nous retrouvons quasi-seuls, «touristes» émerveillés au sommet d’une aiguille de granite, foulant une structure de béton de bois et d’acier, dont la technicité n’a d’égal que l’orgueil des hommes.

Si la construction actuelle date des années 50, le projet initial du téléphérique a vu le jour dès le début du XXème siècle, avec l’objectif de raccourcir l'itinéraire de montée vers le Mont-Blanc, puis par la suite d’accéder au domaine skiable de la vallée Blanche.

Au pied de l’aiguille, sur l’arête de neige effilée, c’est un fourmillement incessant de skieurs. Et je suis certain que pour beaucoup d’entre eux, il ne s’agit finalement que d’une remontée mécanique comme tant d’autre, menant à une piste, certes prestigieuse, mais aussi accessible que les autres grands domaines de Chamonix.

Combien s'attardent sur le fait que le roc qu’ils touchent à mis 60 millions d’années pour passer du fond d’un océan à plus de 3500m d’altitude sous la pression du continent africain ? Combien imaginent que certaines crevasses qu’ils contournent atteignent 50m de profondeur et que la glace qui les compose est contemporaine de leurs aieux ?...
 
Col du Midi et Mont BlancNous paressons sur les terrasses encore désertes, puis prenons l’ascenseur insolite (et étrangement gratuit) qui mène au faîte de l’Aiguille.

De là haut, le panorama est exceptionnel : A l’Ouest, si la vue est dégagée, l’altitude rend les reliefs voisins des Aiguilles Rouges ou des Aravis bien fades. Le regard plonge alors naturellement sur la vallée chamoniarde, 3000 mètres plus bas, avant de se heurter au mur vertical des Drus et de la Verte, marquant l’entrée dans le domaine de la très haute montagne.

Se succèdent alors les pointes acérées des Droites et des Courtes, tandis que de l’horizon dentelé ressortent le Cervin et le massif du Mont Rose. Puis la face minérale des Grandes Jorasses s’étire jusqu’à la Dent du Géant, avant de laisser place à l’étendue immaculée du glacier homonyme, s’étalant du col du Géant au col du Midi, lui-même surplombé par la majestueuse enfilade des 3 Monts blancs.

A nos pieds, quelques alpinistes évoluent sur l’arête aérienne des Cosmiques, me donnant des frissons.

Le Musée alpinLes yeux et la tête submergés par tant de beauté, nous redescendons vers la vallée. La télécabine, maintenant vide,  survole les séracs du glacier des Pèlerins à plus de 10m/s (36km/h).

La journée se termine par la visite du Musée Alpin. Installé dans l’ancien Chamonix-Palace construit au début du siècle dernier, le Musée Alpin présente de nombreux objets, affiches, gravures et photos retraçant la vie locale, les heures glorieuses des premières ascensions du Mont Blanc et le développement du tourisme estival puis des sports d’hiver.

À l'occasion du 100ème anniversaire de Marguette Bouvier, une exposition temporaire est également consacrée à cette journaliste et critique d'art qui réalisa la première ascension féminine à skis du mont Blanc en 1929 avec le célèbre guide Armand Charlet, et côtoya toutes les grandes figures du XXème siècle.




voiture sous la neigeDimanche 1 mars : Le ciel est bouché. Mais avant de partir vers d’autres cieux, une seconde balade en raquettes s’impose.

Il nous faudra d’abord dégager la voiture contre laquelle quelques dizaines de kilos de neige ont chu depuis le toit de l’hôtel.

Notre balade sera de courte durée, mais «comble le marcheur contemplatif. Au-delà d’un mince rideau d’épicéas, se dissimule un merveilleux village, une page ouverte vers le passé de la vallée» indique notre topo.

En effet, ce petit hameau endormi sous la neige a un charme fou. Quel dommage que le temps ne soit pas de la partie.

A défaut d'une vue sur les environs montagneux, nous profitons pendant encore quelques heures de la poudreuse avant de quitter ce paradis et d'aller rendre un dernier hommage à ma grand-mère, qui a rejoint le sien...



 
  Charousse

Type : B-neige
Localisation :
Haute-Savoie (carte de situation)
Point de départ :
Les Chavants (Les Houches – D213)
Itinéraire : Gîte des Amis de la Nature – La Côte – Charousse – Granges de Chavants - Gîte des Amis de la Nature
Distance : 2,8 km (!!!)
Dénivelé positif : 150 m
Carte :
IGN TOP25 3531ET «St Gervais les Bains – Massif du Mont-Blanc»
Topo : D'après Pierre Million, «52 balades à raquettes autour des villages du Mt Blanc», éd. Didier Richard, pp. 88-89 et Patrice Labarbe, «Mont-Blanc Raquettes», éd. Vamos, pp. 24-25

Sortie n°205 réalisée le 01/03/08 avec Estelle
 




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