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12 mars 2007 1 12 /03 /mars /2007 18:16
Voilà enfin les vacances! Nous partons quelques jours à la découverte du Dévoluy. Ce petit massif préalpin, prolongeant au sud-est le Vercors et faisant face aux Ecrins, est la porte d'entrée des Alpes du Sud, entre les cols Bayard et de Lus la Croix-Haute.

Jeudi 08 mars
: Nous quittons la Bourgogne sous la grisaille pour arriver à Grenoble sous la pluie. Nous y visitons le modeste Muséum d'Histoire Naturelle, histoire de se cultiver un peu, puis faisons quelques emplettes en ville. Pour ma part, et pour changer : cartes et bouquins de montagne... En fin d'après-midi, nous retrouvons Stéphanie et Laurent qui nous accueillent toujours aussi chaleureusement dans leur «gîte 3 étoiles» pour une sympathique soirée.

Vendredi 09 mars: De Grenoble, la route Napoléon nous mène à Corps, dans le Beaumont, où nous bifurquons vers le barrage du Sautet et son lac au niveau désespérément bas. Nous longeons alors les contreforts Nord, ourlés de brouillard, de la «forteresse» Dévoluy. Le massif semble inaccessible. A ses pieds, au milieu de la forêt de résineux de Pellafol, la résurgence des Gillardes (seconde de France après la Fontaine de Vaucluse) déverse toutes les eaux souterraines de ce secteur karstique dans la Souloise. C'est d'ailleurs grâce à cette rivière, qui entaille ici la falaise calcaire, que nous pénétrons dans le massif et dans le département des Haute-Alpes.

Le Dévoluy s'apparente au Vercors, en plus petit et plus vertical, avec une végétation plus sèche et méridionale (pins sylvestres et mélèzes). C'est un plateau d'altitude drainé par la Souloise et enserré entre de puissantes barrières calcaires du sénonien : à l'Ouest, la chaîne s'étend du Roc de Garnesier (2383m) à l'Obiou (2789m) ; à l'Est, la montagne de Faraut (2568m) et le Bec de l'Aigle (2385m) veillent, et au Sud, le Pic de Bure domine le paysage de ses 2709m.


Pour se mettre en jambes, nous entamons une petite marche. Notre objectif, les Rochers de Pierre Baudinard, garde l'entrée d'un des vallons de la chaîne occidentale du massif. La neige est présente, mais assez haute, c'est pourquoi nous n'emportons pas les raquettes. Au départ du hameau de Villard Joly,  un chien de berger nous accompagne et nous «sympathisons» rapidement avec le fidèle animal qui nous suivra durant toute la balade.

Nous atteignons la neige au pied des «Rochers», gros blocs cubiques «posés par les mains d'un géant qui jouait au dés». La légende raconte en effet, que jadis, l'Obiou, le Grand Ferrand, le Pic de Bure et le Féraut étaient des Géants qui se battaient à coups d'énormes blocs détachés de la montagne.


Après un frugal déjeuner (pain et saucisson), nous explorons la petite cabane posée à côté des rochers. Elle se compose d'une pièce très propre, avec un poêle en bon état, une table, un banc et un garde-manger. Une échelle permet de monter sous le toit pour y dormir. A côté, une réserve de bois fait de ce lieu un refuge idéal pour une prochaine virée dans le coin.

Nous mettons à profit le peu de neige pour une descente ludique sous le regard de quelques chamois. Le temps reste chargé, mais la vue est assez dégagée. Après avoir quitté la neige, nous traversons un paysage qui rappelle à Estelle le plateau de Caussols, au dessus de Grasse. Les genévriers et pins sylvestres dominent, sur un sol aride et pierreux. Ici et là, reposent de gros tas de cailloux, les clapiers, patiemment constitués par les agriculteurs locaux pour pouvoir cultiver la terre.

L'après-midi est réservée à la visite des villages du coin : Agnières, St-Etienne et St-Disdier (notre point du chute) dominé par la «Mère Eglise». Il est 18h00 quand nous nous installons enfin au gîte. L'ambiance y est très bonne, les hôtes sympathiques et le repas copieux, fait de produits bio et du terroir !

 
 
Les Rochers de Pierre Baudinard

Type : BM
Localisation : Hautes-Alpes (carte de situation)
Point de départ : Villard Joly
Itinéraire : Villard Joly - piste puis sentier jusqu'aux Rochers et la cabane pastorale - retour Est-Sud-Est jusqu'à la piste - Villard Joly
Distance : 6 km
Dénivelé positif : 365 m
Carte : IGN TOP25 3337OT «Devoluy - Obiou - Pic de Bure»
Topo : D'après Bruno Christophe, «Hautes-Alpes Tome 2»,
Collection des Guides Raquettes aux éditions Libris, p.44

Sortie n°169 réalisée le 09/03/07 avec Estelle
 



Samedi 10 mars: Réveil matinal. Raquettes sur le sac, nous montons faire le tour de la Tête d'Oriol. L'approche est longue. Sur le sentier, nous croisons des randonneurs à ski montant de Villard Joly avec... «notre» chien de berger!

Nous chaussons enfin les raquettes vers 1600m, au dessus d'une cabane pastorale, à l'entrée du vallon de Truchière. Les crêtes sont noyées dans le brouillard. Nous remontons le vallon dans une neige excellente, mais un vent violent nous assaille de poudreuse. Les traces de nos prédécesseurs s'effacent en quelques minutes.

Nous sommes bientôt pris dans les nuages et la visibilité devient nulle. Nous atteignons le col d'Oriol à la boussole. A la faveur d'une éclaircie, le paysage alentour se dévoile: barres surplombantes du Grand Ferrand, Tête d'Oriol, rochers des Prêtres et de la Demoiselle. Puis le brouillard nous entoure à nouveau.

Nous plongeons alors dans le vallon des Narrites où nous entendons vaguement passer quelques skieurs sans les localiser. Soudain, revoilà notre fidèle compagnon à quatre pattes. Nous entamons la descente plein Est, sur le flanc droit du vallon. Je ne comprend pas pourquoi le chien s'obstine à monter au lieu de rester à notre niveau. Au bout d'un moment, je fini par vérifier ma boussole : nous marchons maintenant plein Ouest à 180° de notre destination! Nous avons du mal à réaliser notre erreur... Le soleil, qui transparaît par moment me la confirme pourtant : il est passé de notre droite à notre gauche.

Nous faisons demi-tour tandis que je garde la boussole en main. Le brouillard se lève alors aussi soudainement qu'il est tombé et nous découvrons nos traces : nous étions en train de tourner en rond dans une légère dépression du terrain !

La descente est particulièrement agréable, malgré le vent glacial. A l'abri d'un rocher, nous déjeunons, avant de repartir vers la vallée. Notre itinéraire serpente au milieu de grosses dépressions circulaires, centrées sur les «chourums», noms locaux des gouffres qui parsèment le massif (plus de 400 cavités recensées). Nous sortons finalement du vallon et quittons par la même occasion la neige, pour rejoindre la cabane pastorale et le sentier de montée. Recroisant les skieurs à pieds, nous leur « rendons » le chien et regagnons la voiture.


Pour Estelle, ce sera un goûter bien mérité. Ne trouvant aucun café ouvert dans les environs, nous montons, en désespoir de cause, à la station de Superdévoluy, véritable cicatrice au milieu de cette magnifique montagne. On fera avec, supportant durant une demi-heure cet urbanisme sauvage et sa foule.

 
 
Le Tour de la Tête d'Oriol

Type : BM
Localisation : Hautes-Alpes (carte de situation)
Point de départ : Pont du torrent des Pertusets (le Grand Villard, D217)
Itinéraire : Vallon des Pertusets - cabane pastorale - vallon des Truchières - col sous la Tête d'Oriol - vallon des Narrites - cabane pastorale - vallon des pertusets
Distance : 11,5 km
Dénivelé positif : 1000 m
Carte : IGN TOP25 3337OT «Devoluy - Obiou - Pic de Bure»
Topo : D'après Bruno Christophe, «Hautes-Alpes Tome 2»,
Collection des Guides Raquettes aux éditions Libris, p.45

Sortie n°170 réalisée le 10/03/07 avec Estelle
 



Dimanche 11 mars: Ce matin, le thermomètre affiche un beau -6°C et le ciel est bleu azur. Profitons-en !

A l'origine, je souhaitais faire le tour de la crête de l'Ane, au pied du Pic de Bure (boucle de 7km pour 550m de dénivelé). Mais le propriétaire du gîte me déconseille fortement ce secteur très avalancheux où s'accumule la neige et où 3 personnes ont trouvé la mort l'an dernier. De plus, après la grosse randonnée d'hier, il me faut négocier dénivelé et distance avec Estelle. Nous partons donc pour le col de la Saume, au départ de la route du col du Noyer (fermé en hiver).

La route est praticable jusque vers 1500m où les premières plaques de neige font leur apparition. Voiture garée, nous montons dans ce vallon sauvage et désert. Il y a juste assez de neige par endroit pour éviter de porter les raquettes. Nous chaussons donc et atteignons rapidement le col. Les traces d'un lièvre variable nous accompagnent.

Du col, la vue est admirable sur le Champsaur et l'Oisans. Et le panorama s'étend jusqu'au Haut-Verdon, où je distingue la Grande Séolane et ce qui me semble être le couple Pelat-Cimet. Laissant Estelle, je grimpe encore 200m sur une crête déneigée et bien raide pour profiter au mieux de la vue.

A mon retour, nous redescendons vers la voiture et allons pique-niquer au soleil, face au Pic de Bure que nous saluons une dernière fois avant de quitter ce massif enchanteur. Nous reviendrons !

 
 
Le col de la Saume

Type : ARM
Localisation : Hautes-Alpes (carte de situation)
Point de départ : Terminus déneigé de la route du col du Noyer  (St Etienne-en-Dévoluy, D17t)
Itinéraire : Route (enneigée) du col du Noyer (GR93) - combe de la Saume - col de la Saume (retour identique)
Distance : 8 km
Dénivelé positif : 400 m
Carte : IGN TOP25 3337OT «Devoluy - Obiou - Pic de Bure»
Topo : Librement inspiré de Bruno Christophe, «Hautes-Alpes   Tome 2», Collection des Guides Raquettes aux éditions Libris, p.50

Sortie n°171 réalisée le 11/03/07 avec Estelle
 
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