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10 février 2007 6 10 /02 /février /2007 15:38
Un gros rhume et un week-end pluvieux m’invitent à rester au chaud. Je vous propose donc une modeste sélection de livres de montagne récemment lus.

«La Marche dans le Ciel» d’Alexandre Poussin et Sylvain Tesson, ressorti il y a quelques mois en livre de poche.

Ces 2 jeunes aventuriers-marcheurs sont partis avec presque rien (une veste, un duvet, quelques cartes et un appareil photo) pour une traversée de l’Himalaya d’Est en Ouest durant 6 mois. 5000 kilomètres du Bhoutan au Tadjikistan en passant par le Népal, le Tibet (Chine), l’Inde, le Pakistan et l’Afghanistan.
«Au bout de leurs rêves, au bout de leurs orteils qui saignent, ils sont transformés en vagabonds des hauteurs par les puces, les sangsues et la boue, et ils racontent, malgré quelques calembours et coq-à-l'âne de potaches, mine de rien, un apprentissage sur le tas du détachement,
de la lenteur, de l'humanité» (Jean Cavé, le Journal du Dimanche - 24/05/1998).

Extrait… (après 100 jours de marche, 3’000km et 90’000m de dénivelé)

Nous avons pris quelques années. Cheveux gris, peau noire, sèche et crasseuse, plaques de psoriasis développées aux articulations, dues aux carences alimentaires, nez et lèvres explosées par le soleil, habits raides et cartonnées par le sel transpiré, chaussures éventrées et, qui plus est, recouvertes de boues depuis cinq minutes… nous ne détonnerions pas dans une assemblée de yackiers. Nous souffrons en outre de débuts de tendinites et de quelques premiers symptômes du scorbut : toutes nos dent branlent et j’ai même perdu un bout de molaire en mâchant de la bouillie de tsampa. Aussi est-ce avec un vrai bonheur que nous apprenons par Sonam Gyatso, notre hôte de ce soir, que Leh (la capitale du Ladhak) n’est plus qu’à cinq jours de marche!»



«Histoire d’une Montagne» d’Elisée Reclus, acheté d’occasion après en avoir entendu parler pour la première fois sur l’excellent blog du Refuge du Pélic (littérature et photos de montagne).

Grand géographe du XIXème et anarchiste convaincu, Elisée Reclus est aujourd’hui peu connu du grand public. Son ouvrage publié en 1880, au temps où la géographie se démocratisait, était pourtant destiné à un public jeune et populaire. «Suite de tableaux […] gravés dans sa mémoire lorsqu’il parcourait la montagne», ce livre est à la fois un traité de vulgarisation géographique (avec les connaissances de l'époque) et une méditation morale et poétique,
riche d'agréables récits et de belles descriptions. Il fait suite à «Histoire d’un Ruisseau» que je vais m’empresser de lire…

Extrait…

A la vue des cirques, des ravins, des vallons, des gorges, on assiste comme si tout d’un coup on était devenu immortel, au grand travail géologique des eaux creusant, évidant leurs lits dans toutes les directions autour du massif primitif de la montagne. On les voit pour ainsi dire sculpter incessamment la masse énorme pour en emporter les débris, en niveler la plaine, en combler une baie de la mer. Je la distingue aussi cette baie, du haut du sommet gravi ; là s’étend ce grand abîme bleu de l’Océan, d’où la montagne est sortie, où tôt ou tard elle rentrera!»

Bonnes lectures...

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29 janvier 2007 1 29 /01 /janvier /2007 17:30
 
"S'il gèle à la St Sulpice,
Le Printemps sera propice"

Mais ça n'est pas gagné...


Oui, nous avons bien eu droit à la 1ère offensive hivernale de l'année, avec une belle descente d'air polaire, accompagnée de chutes de neige jusqu'en plaine.

Mais ce coup de froid est bien éphémère, puisque cette semaine sera largement dominée par un anticyclone, qui s'étendra du proche Atlantique vers les Alpes, et qui nous ramènera encore beaucoup de douceur (source : Météo des alpes).

Malgré ces précipitations neigeuses à basse altitude, l'enneigement en montagne reste déficitaire pour la saison, et rien n'est à espérer d'ici début février...
 
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21 janvier 2007 7 21 /01 /janvier /2007 19:41

Si la fin décembre a vu l’arrivée tant attendue de la neige, c’était sans compter sur la douceur exceptionnelle de ce mois de janvier 2007 qui l’a vu fondre en grande partie et revenir à son niveau du début d’hiver, c’est à dire quasi-nul en moyenne montagne. Il est temps pour moi d’aller voir ça de près. Mon objectif est double : profiter du faible enneigement pour crapahuter léger (sans raquettes) et en solo, et découvrir un nouveau secteur. Mes investigations me portent sur l’envers de Belledonne…

Vendredi 19 : Je pose à la dernière minute une journée de congé, sans remords, car reliquat de 2006 à solder en ce début d’année. En 2h, j’arrive à Grenoble, me gare au Parc-Relais, à 100m du Formule 1 où je passerai la nuit, et me rends en centre ville en tram. Les balades urbaines sont à la mode (voir la collection «rando-citadines» de la FFRP), et je ne déroge pas à la règle en me programmant pour cette fin d’après-midi une petite marche autour de la Bastille, avec l’intention d’aller voir là haut de quoi ont l’air les sommets environnants.

Partant de la Porte de France, j’entame mon ascension par le jardin des Dauphins et m’engage dans le labyrinthe de couloirs et d’escaliers qui parcourent les remparts de la forteresse. Je monte palier par palier jusqu’à la Bastille proprement dite. Là haut, les «œufs» sont hors service, il n’y a donc personne ou presque, pour mon plus grand plaisir.

Je pousse ensuite ma balade jusqu’au Mt Jalla sur lequel est édifié un mémorial aux troupes alpines. Du sommet, la vue est panoramique sur Grenoble, et splendide sur le Vercors à droite, le Taillefer et Belledonne enneigés à gauche. La chaleur, la roche calcaire et les chênes pubescents me rappellent l’arrière pays grassois au Printemps. Je suis en T-shirt et seules les ombres déjà grandes en cette fin d’après-midi me rappellent que nous ne sommes qu’en Janvier !

Je redescends alors par une impressionnante volée d’escaliers courant le long du rempart oriental et me retrouve porte St Laurent, dans le charmant et méconnu quartier italien homonyme, en rive droite de l’Isère. Il est 17h30, le soleil se couche et les cimes de Belledonne s’embrasent… Quelques emplettes en ville, 20 minutes de tram et me voilà à l’hôtel. Je m’endors sur les pas de Sylvain Tesson et Alexandre Poussin (La Marche dans le Ciel: 5000 km à pied à travers l’Himalaya).


 
  La Bastille et le Mont Jalla

Type : BS
Localisation : Isère (carte de situation)
Point de départ : Grenoble (rue Raoul Blanchard, près de l'Office du Tourisme)
Itinéraire : Rue raoul Blanchard - Porte de france - la Bastille - Mont Jalla - la Bastille - Porte St Laurent - Rue raoul Blanchard
Distance : 8 km
Dénivelé positif : 400 m
Carte : IGN TOP25 3335OT «Grenoble – Chamrousse - Belledonne»
Topo : D’après mes investigations sur la toile (www.iseretourisme.com et www.sipavag.fr)


Sortie n°166 réalisée le 19/01/07 en solo
 


Samedi 20 : Départ à l’aube. Je roule en direction de Vizille et pénètre dans la vallée de la Romanche. Remontant ensuite la vallée de l’Eau D’Olle, je passe le lac du Verney et sa centrale hydroélectrique, et m’enfonce entre Belledonne et Grandes Rousses, pour atteindre le village du Rivier d’Allemont, terminus de la route (le col du Glandon étant fermé en cette saison). J’ai pour objectif la Pointe du Sciallet (2312m) en aller-retour.

Le sentier démarre sèchement à travers une belle pessière. Entre les branchages, le massif des Sept-Laux fait son apparition dans la lumière matinale. J’atteins les 1ères neiges vers 1800m, au sortir de la forêt. Devant moi s’ouvre le vallon du ruisseau de Grande Montagne. La neige est très humide et j’avance péniblement.

Je décide d’éviter le vallon et de passer par la crête qui me semble moins chargée. N’ayant pas emporté les raquettes, j’ai cependant pris mes crampons, espérant une neige verglacée… Erreur magistrale, car j’ai à faire à de la soupe!

Je profite des quelques massifs de rhododendrons émergeant pour m’aider à progresser, mais plus je grimpe, plus l’épaisseur est importante. Je m’enfonce bientôt jusqu’aux genoux à chaque pas. A 2100m, je renonce finalement à mon objectif…

Après consultation de la carte, je décide de perdre un peu d’altitude (jusqu’à la limite d’enneigement) et de progresser à flanc vers le nord pour rejoindre le GR et le Pas de la Coche, et faire ainsi une belle boucle. La descente, moins exposé au soleil, est un véritable calvaire. Je m’enfonce maintenant jusqu’aux cuisses. Mon pantalon est trempé (heureusement, j’ai mis mes guêtres), et je redoute à chaque instant de me tordre ou de me coincer une jambe. Après plus d’une demi-heure à patauger ainsi, je rejoins enfin la «terre ferme». Une pause s’impose.

Autour de moi, le décor est somptueux: A ma droite, prolongeant au sud, la chaîne de Belledonne : Le Rocher de l’Homme, le Grand Pic de Belledonne et la Grande Lance d’Allemond.

A l’horizon, dans le prolongement de la vallée, une partie du massif des Ecrins dominée par le Roc de la Muzelle. Face à moi, les Grandes Rousses en partie masquées par le Rissiou.

Enfin, à ma gauche, prolongeant vers le nord la chaîne de Belledonne: le massif des Sept-Laux, dominé par le Pic de la Belle Etoile (une pensée pour Estelle, ma belle étoile à moi) et l’enfilade des Pics Bunard, des Eustache et de l’Agnelin.

Arrivé sous le Pas de la Coche, je récupère le GR549, traversé par une inesthétique ligne électrique. La neige est ici bien moins épaisse et bien plus portante et j’atteins rapidement le col et son lac gelé. De l’autre côté, la Chartreuse se dévoile, totalement déneigée. Jusqu’à présent tout seul, je croise finalement à la descente 2 randonneurs à pied, et 3 skieurs bien particuliers, puisqu’ils progressent… sur l’herbe !


 
  Le Pas de la Coche

Type : BM
Localisation : Isère (carte de situation)
Point de départ : Le Rivier d'Allemont
Itinéraire : Le Rivier d'Allemont - les Roncières - vallon du ruisseau de Grande Montagne - traversée à flanc (vers 2000m) sur le lac et le pas de la Coche - retour par le GR549
Distance : 10 km
Dénivelé positif : 1025 m
Carte : IGN TOP25 3335ET «Le Bourg d’Oisans - L’Alpe d’Huez – Grandes Rousses – Sept-Laux»
Topo : D’après J. Schmitz, «52 balades à raquettes autour de Grenoble», éd. Didier Richard, p. 113


Sortie n°167 réalisée le 20/01/07 en solo
 
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1 janvier 2007 1 01 /01 /janvier /2007 11:20

Nous profitons d’un Noël familial vers Paris pour finir l’année par quelques jours au bord de la mer, à la découverte du Mont Saint Michel et de la côte d’Emeraude, de Cancale à Dinard.
J’avais programmé une belle randonnée autour de la Pointe du Groin (14km), mais à cause du temps (durée du séjour et météo défavorable), cette balade tombera à l’eau!
Nous arpenterons cependant de nombreux chemins de ronde et sentiers de douaniers sur les traces des moines bénédictins, des corsaires et des cap-horniers, dont voici quelques souvenirs…


L’arrivée à la nuit tombante au Mont St Michel est un spectacle inoubliable. Les éclairages en font un décor féerique digne d’un roman d’Heroic fantasy. De plus, en cette saison et à cette heure, le lieu est désert.

De jour, au milieu du brouillard, l’ambiance est toute aussi magique et la visite conférence de l’abbaye nous évite la foule nippone (eh oui, même en cette saison) et nous permet de découvrir, durant 2 bonnes heures, les moindres recoins du lieu. On s’imagine alors, mille ans en arrière, humbles miquelots (pèlerins de St Michel), traversant à marée basse l’immense estran, pour arriver dans ce lieu saint, bout du monde connu, entre ciel, terre et mer.

Le tour des remparts nous mène ensuite du nord-est au sud-ouest du rocher, puis quelques pas «vaseux» nous permettent d’atteindre la chapelle St Aubert, intéressant poste d’observation sur la baie et sa faune ailée (courlis & cie), loin de la cohue du parking.

Quittant le Mont, nous longeons ensuite la baie et parcourons les polders, terres cultivables gagnées sur la mer, et les prés salés, célèbres pour leurs moutons que nous ne verrons pas.

De Cancale à St Malo, c’est une partie de la Côte d’Emeraude qui se dévoile maintenant, entre caps venteux (pointe du Groin) et criques paisibles (anse du Verger) où terre et mer, rochers et sable, s’entrelacent au gré des marées.

 


Cintrée dans ses remparts et entourée par la mer, avec, sur chaque bout de rocher un fort : St Malo semble imprenable. La cité corsaire a été entièrement reconstruite après guerre, mais conserve un style architectural sobre qui fait son âme. Quel plaisir alors que d’errer intra-muros, à la découverte des belles maisons malouines et des ruelles obscures… Quant à la balade des remparts, elle est à faire et à refaire indéfiniment, pour découvrir un paysage toujours changeant au fil des heures et des marées.

Au sud, c’est la tour Solidor (musée des cap-horniers) dominant l’estuaire de la Rance, qui nous attend. A ses pieds, la réplique de la Croix que Jacques Cartier éleva en prenant possession du futur Québec.

De l’autre côté de la Rance, après avoir franchi l’usine marémotrice, nous parcourons à pied la plage de l’Ecluse et la Pointe du Moulinet pour découvrir St Malo d’un côté, les riches villas bourgeoises de Dinard de l’autre, et au fond, le cap Fréhel (autre idée de rando...).

Remontant ensuite la Rance, nous terminons notre périple à Dinan. Le tour de la vieille ville nous mène du cœur de Du Guesclin conservé en la basilique St Sauveur au petit port en bordure de la Rance, 75m sous les rempart de la ville.






A voir, à faire absolument : Le Mont St Michel de nuit & la visite conférence de l’abbaye par François Saint-James
Où dormir :
Hôtel « Le Croiseur » à St Malo
Où manger : Restaurant « Escales du bout du monde » (14, rue du Boyer à St Malo)
Topo : Pierre Millon, « Randonnées littorales : sentiers des côtes de Bretagne », éd. Glénat (emporté mais non utilisé !)


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22 décembre 2006 5 22 /12 /décembre /2006 19:36

Ca y est, l'hiver est là. Si la neige est tombée en doses homéopathiques en montagne, le froid s'est installé durablement à la faveur d'un puissant anticyclone, propice aux grisailles en vallées. Anticipant de 24h sur les vacances et laissant Estelle à ses dernières copies, me voilà donc parti pour une journée au grand air, à la conquête des sommets... du mâconnais! Et malgré leurs altitudes modestes, j'ai quand même réussi à faire presque 800m de dénivelé.

Il est 10h du matin quand je quitte la Saône et son brouillard pour Pierreclos et son château. A peine sorti de la vallée, le soleil est au rendez-vous, mais cols et sommets sont encore embrumés.

J'attaque ma première «ascension»: la montagne de Cras (506m). C'est une belle côte calcaire orientée nord-sud. La végétation y est plutôt méridionale, mais rapidement, le brouillard givrant m'entoure et l'ambiance devient plus hivernale. La visibilité est alors presque nulle, mais le sentier sur la crête est bien marqué. Descendant plein nord, je tombe sur le GR76a (Monts du Beaujolais). Je le suis sur moins d'un kilomètre, au milieu de prairies désertées par les charolaises en cette saison.

Quittant alors la côte calcaire, j'entame ma seconde ascension: la Tour Vayon (587m). C'est une croupe arrondie qui s'intègre à l'ensemble des «montagnes» fermant par l'Ouest le «cirque» de Pierreclos. Ces reliefs doux forment la jonction cristalline entre le Morvan au Nord et le Haut-Beaujolais au Sud. C'est au milieu d'une plantation de grands résineux que j'atteints ce second sommet, dominant le col des Enceints. Là haut, le soleil n'est pas loin. Mais il me faut encore replonger dans le brouillard pour atteindre le col. De là, une bonne piste forestière me mène enfin au ciel bleu.

Après avoir passé les fermes de Champs Ménard et d'En Foucheron, je grimpe, à travers le bois du Bu, par le sentier dit «des contrebandiers». Il me mène au pied de la Pierre de Fay, troisième et dernier sommet et point culminant de cette balade (746m). Il est 13h, le soleil atteint son point le plus haut de la journée mais aussi le plus bas de toute l'année...

La descente se fait au milieu des résineux. Les nappes de brouillard résiduelles, le soleil rasant et la végétation givrée sont propices à une ambiance de Noël. Je débouche sur la route aux «Essarts». Comme au col des Enceints, c'est une route que j'ai maintes fois parcourue à vélo, mais encore jamais à pied.

Selon le topo, le sentier du retour est évident, mais il recoupe en fait, à de nombreuses reprises, les ruelles de différents hameaux, et je finis par le perdre un peu avant d'arriver sur Pierreclos. Je termine donc ma promenade sur la route communale qui n'est, heureusement, pas très fréquentée et conserve le charme de la vue sur le Château et son vignoble.

 
  Autour de Pierreclos

Type : BS
Localisation : Saône-et-Loire (carte de situation)
Point de départ : Pierreclos
Itinéraire : Pierreclos - montagne de Cras - GR76a - Tour Vayon - col des Enceints - Champ Ménard - la Pierre de Fay - les Essarts - Vers les Bois - la Roche - Pierreclos
Distance : 18,5 km
Dénivelé positif : 793 m
Carte : IGN TOP25 2928ET «Mâcon - Cluny - Roche de Solutré»
Topo : D’après «Les Boucles du Val Lamartinien», Relais touristique du Val Lamartinien, Fiche n°7


Sortie n°165 réalisée le 22/12/06 en solo
 
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6 décembre 2006 3 06 /12 /décembre /2006 18:28

Alors que nous entrons dans l’hiver météorologique (1er décembre), l’automne aura joué les étés indiens bien tardivement.

Avec une température moyenne supérieure à la normale de presque 3°C (malgré le coup de froid de début novembre : voir week-end en Vanoise), cet automne 2006 a été le plus chaud depuis 1950.
Les précipitations sont, quant à elles, déficitaires pour la saison, alors qu’à cette période la neige commence normalement à tomber en altitude (dans les Alpes, le déficit atteint 40 à 60% suivant les massifs).


"L'évolution constatée de l'enneigement en moyenne montagne est une diminution régulière de l'épaisseur de neige au fil des ans, accompagnée d'une réduction de la durée d'enneigement. Au col de Porte par exemple (1320 m en Chartreuse), la hauteur moyenne de neige a été divisée par deux entre le début des années 60 et le début du siècle actuel et la durée d'enneigement a perdu presque 2 mois" (sources : Météo France).

 

Mais ça y est, la neige arrive !

 

Rangeons le bob, sortons gants et bonnet et chaussons les raquettes…

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6 novembre 2006 1 06 /11 /novembre /2006 18:24

Estelle, de retour de ses vacances familiales à Paris, m’accorde 3 jours pour aller se dégourdir les jambes dans les Alpes. J’opte pour la Vanoise, car ce secteur nous est encore inconnu. J’avais, dans un premier temps, privilégié une approche du massif par la Haute-Maurienne et le col de l’Iseran, évitant ainsi la Tarentaise et ses trop nombreux aménagements, mais ce secteur est trop éloigné à mon goût pour un périple de seulement 3 jours. J’ai donc approfondi mes investigations cartographiques et découvert qu’au delà de Moûtiers (Tarentaise) et des accès au domaine des « 3 vallées » (Courchevel, Méribel et Cie), on pouvait atteindre le cœur du massif, aux portes du Parc National et au pied de la Grande Casse. Notre camp de base sera donc Pralognan-la-Vanoise ! La voiture faisant encore des siennes (cette fois, il semble que la batterie soit morte), nous décidons de louer un véhicule pour partir l’esprit serein.

Vendredi 03 : 2h30 d’autoroute et nous arrivons à Moûtiers où nous déjeunons. Après une visite succincte du petit centre ville (Cathédrale St Pierre, évêché historique de Tarentaise), nous remontons la vallée du Doron, passons à Bozel (beau clocher à bulbe) avant d’arrivée à Pralognan.

La station est déserte : Pas un restaurant, ni un magasin ouverts. Seule une supérette Casino nous permet de nous ravitailler. Et le seul hôtel ouvert est le nôtre, nous serons d’ailleurs les seuls clients du week-end.

Samedi 04
: Il est 8h30 et il fait –5°C ! Quand je pense qu’il y a une semaine, on pouvait manger en terrasse ! Une fois le pare-brise de notre «C1» dégivré, nous remontons le Doron de Chavière jusqu’au pont de Gerlon. C’est le point de départ de la rando.

La vallée est très encaissée et ne voit pas souvent le soleil en cette saison. Quel froid ! La montée en sous-bois est soutenue et nous réchauffe un peu. Au sortir des bois, nous nous élevons progressivement au milieu d’un relief ruiniforme, caractérisé par de magnifiques (et parfois gigantesques) entonnoirs de dissolution. C’est du gypse, roche soluble et claire qui compose l’essentiel du Petit Mont Blanc (d’où son nom). Du plateau du col des Saulces, on aperçoit la piste qui mène à Courchevel et on devine les lacs Merlet aux pieds de l’Aiguille du Fruit. Nous attaquons alors la dernière montée, à flanc, pour atteindre le sommet. Le «vrai» Mont Blanc apparaît au loin.


Du sommet tabulaire et lunaire, une superbe table d’orientation gravée permet d’identifier l’ensemble des cimes qui nous entourent. La pause déjeuner nous invite à admirer aux jumelles les glaciers tous proches. Nous descendons ensuite par le col du Mône, puis entamons une belle traversée au dessus de la vallée, entre pins cembros et quelques rares mélèzes, pour rejoindre la voiture vers 15h30.

Malgré quelques courses et un petit tour dans le village, la soirée est longue, mais nous avons emporté de la lecture…


 
  Le Petit Mont Blanc (2677m)

Type : BS
Localisation : Savoie (carte de situation)
Point de départ : Les Planes - Pont de Gerlon (2km au sud de Pralognan-la-Vanoise)
Itinéraire : les Planes- col des Saulces - le Petit Mt Blanc - col du Mône - les Prioux - GR55 - les Planes
Distance : 10 km
Dénivelé positif : 1087 m
Carte : IGN TOP25 3534OT «Les 3 vallées/Modane/PN de la Vanoise»
Topo : D’après Pierre Maes, «50 sommets en toute liberté en Vanoise», éd. Didier Richard, pp. 32-33


Sortie n°163 réalisée le 04/11/06 avec Estelle
 


 

Dimanche 05 : Lever à 7h et départ à 8h dans une atmosphère toujours aussi glaciale. Nous faisons route vers Champagny-en-Vanoise, puis montons vers Champagny-le-haut, installé sur un magnifique replat de la vallée : le clocher et quelques mélèzes dans le soleil matinal font de ce lieu un décor de carte postale.

Nous poursuivons en voiture jusqu’au terminus de la route, au Laisonnay-d’en-bas. Le départ se fait au pied de la cascade du Py. Le froid est mordant et la piste longue… Nous coupons les grands lacets quand cela est possible...

Sur la rive opposée, on découvre la plus grande aulnaie naturelle de France, résultat d’une exposition nord humide et avalancheuse.
C’est une belle saison pour marcher en montagne : il n’y a pas encore de neige, les couleurs sont magnifiques et il n’y a personne (à part "Jeannot", un ancien du village avec qui nous discuterons un peu) !

Arrivée au refuge de la Glière, ce dernier est ouvert mais non gardé : très propre et très douillet, c’est une étape tentante, mais nous continuons, à la poursuite du Soleil… Nous passons la chapelle homonyme, puis montons en rive droite pour découvrir la cuvette comblée du lac de la Glière, et les glaciers de la face nord du Grand Bec et de la Grande Casse. Au bout de la vallée, apparaissent les moraines du glacier de Pramort et la Grande Motte (avec son téléphérique).

Nous nous arrêtons, enfin au soleil, pour déjeuner. Nous sommes arrivés au Chalet des Gardes, terminus (ou presque) de la piste. La vue y est vraiment admirable. Je suis tenté d’aller au col de la Grassaz, seulement 300m plus haut, mais la distance à couvrir me semble un peu trop longue (plus de 5km A/R). Voilà un futur objectif pour une prochaine virée dans le secteur (Tour de la Valaisonney par exemple…).

Nous redescendons par le même chemin : finalement, cette piste manque un peu de charme et c’est bien dommage, car le paysage vaut la balade.

Il est 15h30, quand nous repartons après un bon chocolat chaud et une tarte au myrtilles dégustés à Bozel.

 
  Le Chalet des Gardes

Type : AR
Localisation : Savoie (carte de situation)
Point de départ : Le Laisonnay-d'en-bas (terminus de la D91b, après Champagny-en Vanoise)
Itinéraire : Le Laisonnay-d'en-bas - refuge de la Glière - Chalet des gardes (retour identique)
Distance : 13 km
Dénivelé positif : 750 m
Carte : IGN TOP25 3633ET « Tigne/Val d’Isère/Haute-Maurienne/PN de la Vanoise»
Topo : D’après la carte et mes investigations sur le net


Sortie n°164 réalisée le 05/11/06 avec Estelle
 
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23 octobre 2006 1 23 /10 /octobre /2006 19:47

C’est à l’initiative de Stéphanie et Laurent que nous devons cette ascension, grande classique des grenoblois. Prévue de longue date, nous avons enfin pu trouver un week-end commun à nos agendas surbookés !

Dimanche 22 Octobre – 7h30. Un bon petit déjeuner dans le ventre et nous partons pour le Col du Coq. Laurent, le dos bloqué, n’a pas pu se joindre à nous. La balade démarre sous le col du Coq, en direction du col des Ayes. Le temps est légèrement voilé et la température très douce. Les couleurs de l’automne sont là, et les premiers rayons de soleil sur la chaîne de Belledonne, saupoudrée de neige, sont un merveilleux spectacle.

Nous contournons la «Dent» par sa face Ouest, en empruntant le GR9. Stéphanie nous fait découvrir le «Trou du Glas», une des entrée de l’immense réseau qui s’étend sur 250km de galeries (identifiées), à travers le karst urgonien des Hauts de Chartreuse. A l’aide de câbles, nous franchissons ensuite un petit escarpement puis nous engageons dans une belle diaclase (faille), passage étroit qui nécessite de ne pas être trop large au risque de devoir le franchir de profil… Encore quelques lacets et nous débouchons sur le plateau sommital. Le paysage est très doux de ce côté-ci. Et le sommet de la Dent de Crolles paraît tout proche.

Nous montons à travers les pins à crochets qui font place à un lapiaz profondément creusé et nous atteignons rapidement le faite de la Dent et sa croix. La haut, le vent souffle très fort et versant sud, la falaise est impressionnante. La vue est panoramique sur la Combe de Savoie et la chaîne de Belledonne. Nous nous abritons derrière un vague muret en pierre, le temps de grignoter quelques petits pains que Stéphanie avait pris la peine d’acheter en partant ce matin.


Puis nous quittons ce lieu venté pour le pas de l’Oeille, sentier qui descend à même la falaise de la face sud. La descente est raide, et très fréquentée. Nous avons bien fait de partir tôt et de monter par le trou du Glas. Arrivés au col des Ayes, c’est la foule du Dimanche qui nous attend… Il est 11h45, le temps de rentrer et nous serons à l’heure pour un déjeuner dans le jardin avec Laurent.


 
  La Dent de Crolles (2062m)

Type : BS
Localisation : Isère (carte de situation)
Point de départ : Parking sous le col du Coq (côté Grésivaudan)
Itinéraire : parking - col des Ayes - Trou du Glas - Dent de Crolles - Pas de l'Oeille - col des Ayes - parking
Distance : 6 km
Dénivelé positif : 662 m
Carte : IGN TOP25 3334OT «Massif de la Chartreuse»
Topo : D’après Pascal Sombardier, «Randonnées au cœur des Alpes», éd. Glénat, pp. 42-45


Sortie n°162, réalisée le 22/10/06 avec Estelle et Stéphanie
 
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25 septembre 2006 1 25 /09 /septembre /2006 10:44

Il y a deux ans, j’avais, pour la première fois, expérimenté le «bivouac-voiture» au cours d’une randonnée en solitaire (Cheval Noir, Maurienne). Et voilà que depuis quelques temps l’idée d’une nouvelle virée solo me trotte dans la tête…
Grand Arc et Dent d’Arclusaz : voilà deux sommets dominant la Combe de Savoie mais très différents par bien des points. Le Grand Arc (rive gauche de l’Isère), est un sommet isolé du massif cristallin externe de la Lauzière, tandis que la Dent d’Arclusaz (rive droite de l’Isère) est le point culminant d’un anticlinal calcaire, prolongeant la crête sud du massif des Bauges. Les objectifs identifiés, le coffre chargé de tout le nécessaire à un «bivouac-voiture», je pars pour ma virée solitaire. Nous sommes le 21 septembre, il est 6h30 du matin.


En moins de 3h j’atteins Montsapey (Maurienne), puis le petit hameau de Tioulévé («Lieulever» sur la carte IGN). Face au parking se dresse une sympathique auberge malheureusement fermée, le Relais du Lac Noir (une idée pour une prochaine balade dans le coin). Dès le départ, le sentier est bien balisé et jalonné de panneaux d’interprétation qui me renseignent tour à tour sur l’habitat local, les différentes essences d’arbres et leurs usages, l’origine des noms de lieux… La forêt laisse ensuite peu à peu la place à une magnifique lande à Rhododendrons et myrtilles. Je traverse alors plusieurs zones humides et abouti au pied du joli lac Noir, beau belvédère vers les Grandes Rousses et le glacier de St Sorlin.

Après une courte pause, j’entame l’arête finale dominant de plus de 1800m la Combe de Savoie. Au delà du Petit Arc, le Mt Blanc fait son apparition, majestueux comme toujours. Après quelques pas aériens, je débouche sur le sommet. Une belle table d’orientation m’y attend. Seul, dans le silence de l’altitude, je dévore avec autant d’appétit mon sandwich que le paysage.


La descente que j’ai choisie évite le lac Noir et se prolonge sur la crête sud jusqu’au Char de la Truche. Le soleil tape fort et je profite des premiers mélèzes pour m’abriter et ramasser les quelques myrtilles encore en place, sous l’œil de belles amanites…. La dernière partie, en sous-bois, rejoint le sentier d’interprétation, me permettant de me cultiver encore un peu avant d’atteindre la voiture. Il est 16h15… Je n’aurais croisé que 3 petits groupes de randonneurs.

 
  Le Grand Arc (2484m)

Type : BS
Localisation : Savoie (carte de situation)
Point de départ : Hameau de Tioulévé au dessus de Montsapey
Itinéraire : Tioulévé - la Lognane - la Pierre Courbe - le lac Noir - le Petit et le Grand Arc - retour par le Char de la Truche
Distance : 10 km
Dénivelé positif : 1264 m
Carte : IGN TOP25 3432ET «Albertville»
Topo : D’après G. Exhertier & B. Menant, « Bornes-Bauges »,
coll. Tracés Grand Air, éd. Didier Richard, p. 69


Sortie n°160 réalisée le 21/09/06 en solo
 

En route vers le col du Frêne, qui accueillera mon bivouac-voiture, je m’octroie une pause café à St Pierre d’Albigny. Arrivé au col, il y a quelques places de parking, mais, pour ma tranquillité, je préfère emprunter une piste et me garer dans un pré, hors de portée de la route. Installation de la voiture, repérage du départ pour le lendemain, coup de fil à Estelle: l’après-midi touche à sa fin. Je dîne et me couche.

Le réveil est prévu pour 3h du matin, afin d’atteindre le sommet au lever du soleil. Mais la voiture est finalement bien confortable et la nuit bien noire… Je repousse mon départ à 5h.
En moins de 15 minutes, j’ai tout replié et «parké» la voiture sur une place «plus officielle». Frontale en tête, je démarre par une longue traversée en forêt : pour m’isoler un peu des bruits nocturnes parfois inquiétants, je branche mon lecteur mp3.

Le jour se lève tandis que je débouche au Chalet du Potat. Je loupe la piste du col
homonyme et doit couper à travers bois pour le rejoindre. Arrivé au col, le spectacle de l’aube sur les Bauges est un régal pour les yeux. J’entame alors la dernière partie de l’ascension avec une série de lacets. Le vent s’est levé et il souffle maintenant bien fort. Les derniers lacets sont fatigants, et, saoulé par le vent, je m’abrite pour une pause réconfortante contre les rochers, sous le col de Cochette.

Ce dernier permet d’accéder, via une «cheminée», à la crête sommitale. Annoncée comme «exposée et aérienne», elle est finalement très facile, et le câble de sécurité me paraît bien inutile (en revanche, je reconnais que par temps humide, ce passage doit être délicat…). La vue est tout aussi intéressante que la veille, avec, cette fois, les Aiguilles d’Arves en toile de fond, et l’impressionnant modelé glaciaire de la Combe de Savoie.

Je suis de retour à la voiture en 2 bonnes heures. Après une pause déjeuner au pied de l’église de Ste Reine, mon retour s’effectue à travers le magnifique parc naturel régional des Bauges, Aix les Bains, le Lac du Bourget avant de récupérer la N504 puis l’A40.


 
  La Dent d'Arclusaz (2041m)

Type : ASR
Localisation : Savoie (carte de situation)
Point de départ : Col du Frêne (D911)
Itinéraire : Col du Frêne - crête de la Via - col du Potat - col de Cochette - Dent d'Arclusaz (retour identique)
Distance : 11 km
Dénivelé positif : 1121 m
Carte : IGN TOP25 3432OT «Massif des Bauges»
Topo : D’après G. Exhertier & B. Menant, «Bornes-Bauges»,
coll. Tracés Grand Air, éd. Didier Richard, p. 99


Sortie n°161, réalisée le 22/09/09 en solo
 
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17 septembre 2006 7 17 /09 /septembre /2006 10:06
La pression atmosphérique diminue avec l'altitude. C'est à partir de cette constatation que sont nés les premiers altimètres. Et connaître son altitude en montagne est un atout indéniable pour le randonneur hors sentiers !

J'ai toujours rêvé d'un altimètre.
Mais les modèles électroniques ne me satisfont pas vraiment : dépendance énergétique, réglages parfois complexes, fragilité : les arguments en leur défaveur ne manquent pas !

Il existe cependant d'excellent modèles mécaniques, dont la fiabilité n'est plus à démontrer, mais dont les prix sont souvent prohibitifs (plusieurs centaines d'euros) et les revendeurs peu nombreux.

C'est grâce à mon beau-père, qui a conservé de son passage chez les chasseurs alpins un superbe modèle en cuir de marque Thommen, que j'ai eu l'idée d'orienter mes recherches sur le marché de l'occasion. Et voilà qu'il y a quelques mois, j'ai dégoté sur internet un modèle similaire, pour moins de 50 € !

Le vendeur m'a affirmé qu'il fonctionnait, mais dans le doute, et dès réception, je l'ai testé : habitant au 3ème étage, 10 mètres me séparent de la rue. C'est le niveau de précision de mon acquisition, mais voir l'aiguille fluctuer d'une graduation au gré de mes montées et descentes fût suffisant pour me convaincre de son bon fonctionnement. Et depuis, j'ai eu maintes occasions de le tester
«grandeur nature», et j'en suis pleinement satisfait.

Voilà donc une seconde vie (si ce n'est plus) pour cet objet qui allie utilité et esthétique...


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