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3 mars 2008 1 03 /03 /mars /2008 08:22
«D’aucuns voient en elle une caricature d’une Bretagne asservie et attardée. D’autres affirment que c’est une fausse naïve, une fausse faible au cœur d’or qui a toujours fait de la résistance.» Il n’empêche, les aventures de Bécassine ont bercé plusieurs générations depuis sa naissance en 1905.
Et Il y a peu, Estelle a dégoté dans un grenier familial une petite perle : le 10ème tome des aventures de notre héroïne dans sa réédition de 1977, «Bécassine alpiniste» !


La chaleur estivale accable la jeune Loulotte, orpheline élevée par la marquise de Grand-Air. Sur les conseils du Dr Merisier, il lui faut du «bon air de la montagne». Et voilà «Madame», Loulotte, sa nourrice Bécassine, et le bon (et distrait) M. Proey-Minans, en route pour Culmina, station d’altitude des Alpes valaisannes.

En une soixantaine de planches au charme désuet, se succèderont tous les clichés du tourisme alpin suisse de l’entre deux guerres.

Voyage épique en train et en funiculaire; sortie d’argent clandestine car «c’est à cause de ces sorteurs d’argent que la vie est si chère en France !»; suréquipement d’un M. Proey-Minans qui, tel un Tartarin sur les Alpes, croit franchir des précipices là où il n’y a qu’alpages et mazots…

Et enfin, image récurrente d’une montagne «sécurisée», colportée par Auguste, le Majordome, et qui vaudra bien des péripéties à notre brave nourrice :


En Suisse, Bécassine, les hôteliers sont les maîtres du pays […]. Et comme ils vivent des voyageurs, ils font le nécessaire pour conserver ce qui attire les voyageurs : neige, glaciers, cascades. Tenez, cette cascade que vous voyez là, je suis certain qu’elle est factice et dans les années comme celle-ci où l’on manque d’eau, on l’arrête la nuit, on ferme le robinet. Sachez-le, incrédule Bécassine : en Suisse, tout est truqué… Regardez ces deux touristes, accompagnés de guides, qui passent devant l’hôtel. Ils coucheront cette nuit dans l’abri du Club Alpin. A trois heures du matin, ils le quitteront pour atteindre le sommet du Rawil, ce pic que vous apercevez à notre droite… Ascension difficile, dangereuse… Ils le pensent du moins, ce qui augmente leur plaisir. Ce qu’ils ignorent, Bécassine, c’est que s’ils glissaient sur une pente neigeuse des hommes appostés arrêteraient leur chute. C’est que si, la tête ou le pied leur manquant, ils tombaient dans un précipice, ils ne s’y feraient aucun mal, car, à mi-chemin, il y a des filets, et, au fond, il y a des matelas. En Suisse, tout est arrangé, tout est prévu, le danger est nul.»
Tout notre petit monde finira par renter à Clocher-les-Bécasses, lassé du grand air et de la montagne, et excédé par les nouveaux arrivants, adeptes d'une nouvelle drôle de danse appelée fox-trot !


Bref, un classique incontournable dans une bédéthèque de montagnard !
 
 

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29 février 2008 5 29 /02 /février /2008 19:01
De retour d’une semaine de formation nancéienne studieuse, je vous propose de rester dans un registre pédagogique, en me faisant l’écho d’une publication bien peu connue (présentée récemment dans les Nouvelles de l’Alpe): La Revue Durable.

Née en 2002, La Revue Durable est un bimestriel franco-suisse de vulgarisation sur les questions d’écologie et de développement durable. Chaque numéro fait l’objet d’un dossier particulier, traité de façon rigoureuse et pragmatique.

Si je relate ici l’existence de ce périodique, c’est à la fois pour le faire connaître, mais également pour son n°21 de l’été 2006, consacré à «la montagne, entre protection et conquête». Ce vaste sujet est abordé à travers 3 enjeux majeurs qui concernent nos Alpes, car elles «cristallisent aujourd’hui le besoin de trouver un juste milieu entre une légitime activité économique et le non moins nécessaire impératif de les protéger».


Le transport et la traversée des Alpes : En un quart de siècle, le trafic de marchandise a doublé pour atteindre 110 millions de tonnes en 2004, un accroissement qui s’est fait presque uniquement par la route. Mais des solutions existent et émergent : de la redevance poids-lourds aux transports alternatifs jusqu’à l’Initiative pour les Alpes de nos compatriotes suisses.


Le tourisme : En 150 ans, il est passé «de la contemplation à la consommation», avec 370 millions de nuitées annuelles pesant 11% du tourisme mondial. Là encore, entre pression immobilière, grands équipements et sports de pleine nature réputés plus doux, des expériences sont menées pour maîtriser ces flux touristiques et leurs impacts environnementaux.


La biodiversité : Indicateurs de la santé des écosystèmes dont ils ont besoin pour vivre, les grands prédateurs européens que sont le Lynx, le Loup et l’Ours ont trouvé refuge dans nos Alpes. Mais ils posent le problème de la cohabitation avec l’homme. Du programme «Life Coex» au «Plan Ours», ici encore des solutions existent.


Cependant, la sauvegarde des Alpes ne pourra se faire sans une réelle «conscience alpine» à l’échelle européenne. L’idée fait lentement son chemin avec la création de la Commission Internationale pour la Protection des Alpes (CIPRA) en 1952, puis la signature de la Convention Alpine en 1991. Mais 15 ans plus tard, tous les signataires (dont l’Europe) sont encore loin d’avoir ratifié et appliqué les 10 protocoles proposés.



Je reprendrai, pour terminer, le plaidoyer concluant la superbe œuvre didactique de Bernard Fischesser «La Vie de la Montagne», qui nous rappelle en quoi les Alpes sont menacées et pourquoi les protéger :


A la fin du XIXe siècle, les Alpes traversent une crise qui va bouleverser leur organisation traditionnelle. Elles conjuguent les effets d'un surpeuplement, générateur de surexploitation, avec une rupture de leur isolement par la mise en place, pour des motivations plus politiques et stratégiques qu'économiques au départ, de grandes dessertes transalpines. […]

En moins d'un siècle, on va prodigieusement ouvrir la montagne alpine pour la mettre en contact, et en concurrence, avec les bas pays. Ce sont alors de nouvelles stratégies, issues de la ville, qui s'introduisent et commencent à la vider de son identité. […]

Le paysage commence à se brouiller et à se refermer,[…] l'extension des voies de communication et l'élévation du niveau de vie génèrent le développement du tourisme, [… et] ce sont des logiques extérieures qui plaquent des économies et des équipements sur des paysages très sensibles. […] Des mouvements désordonnés bouleversent les communautés et les équilibres naturels. De nouveaux courants migratoires saisonniers jettent pêle-mêle sur les alpages et sur les cimes tout un monde citadin alors que l'agriculture semble être condamnée à disparaître ou à être assistée pour se cantonner à des tâches d'entretien du paysage. […]

Comme le milieu alpin est très réactif et d'une extrême sensibilité car les contraintes naturelles y exagèrent tout impact et risquent de conduire rapidement à des déséquilibres irrémédiables, comme l'extrême diversité de la montagne alpine est une de ses caractéristiques et une de ses richesses et qu'elle est menacée de banalisation, il faut aujourd'hui ajuster une gestion collective des Alpes, à leur échelle, c'est-à-dire à celle de l'Europe. Ce patrimoine d'exception, produit de la lente évolution de la vie et modelé par les générations précédentes, en est le bien indivis. Il faut le gérer d'une façon durable, dans le souci d'une modernité constamment reliée à ses racines profondes.

Il ne s'agit pas seulement d'un rêve écologique, mais, désormais, d'une ambition européenne.

Les solutions originales d'aménagement du territoire qui commencent à se dessiner dans les Alpes sont porteuses d'un grand espoir, celui de pouvoir réellement concilier le développement d'une économie moderne et efficace avec le respect d'un environnement d'exception […]

Autant d'exemples, autant de pistes pour développer une stratégie alpine qui devrait à la fois soutenir l'entretien des paysages là où il est indispensable, car ces paysages sont sans équivalents, et accepter de laisser la dynamique naturelle s'exprimer là où elle le mérite, car les Alpes représentent la plus formidable réserve de nature d'Europe.

Une stratégie qui devrait décourager les systèmes d'exploitation non durables qui épuisent les ressources non renouvelables et dépassent le seuil de renouvellement naturel des autres ressources, et qui devrait encourager des solutions appropriées pour réduire les consommations d'énergie et les productions de déchets, éviter les impacts et développer un tourisme responsable.

II faudra bien, finalement, ajuster en montagne une autre politique qui passe par une nouvelle prise de conscience de ses logiques naturelles, de ses équilibres et de leur tolérance, par un usage polyvalent de l'espace et de ses ressources naturelles et par le respect de sa diversité, et cela comprend aussi les diversités ethniques et culturelles[…].

Il faut maintenir la montagne en vie et sauvegarder ses valeurs ; elles sont irremplaçables.»

Pour en savoir plus :

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18 février 2008 1 18 /02 /février /2008 13:48
Les hivers se suivent et ne se ressemblent pas. Petit bilan à mi-parcours.

Cette année, la neige est arrivée en grande quantité dès le mois de Décembre, autant sur les Alpes du Nord que sur celles du Sud, où des records ont été battus. Ainsi, dans les Alpes-Maritimes, on n'avait pas vu autant de neige depuis 12 ans ! On a relevé, par exemple, jusqu’à 5m d’épaisseur sur la cime de Sistron (2603m) à Isola 2000 (source : Nice Matin du 19/01/08).

Côté températures, c’est cependant la douceur qui domine après un Automne plutôt frais : «Les températures élevées constatées en ce début d’année ont été favorisées par la prédominance d’une circulation d’ouest perturbée apportant douceur et humidité sur l’Europe» précise Météo France.

Et, depuis début Février, ce sont des conditions anticycloniques durables qui nous offrent un ensoleillement bien agréable, mais l’enneigement reste «bon sur l’ensemble des Alpes. Il est déficitaire en dessous de 1500m dans la plupart des massifs mais devient, au dessus de cette altitude, le plus souvent excédentaire dans les Alpes du Sud et autour de la moyenne pour une mi-février dans les Alpes du Nord» nous indique toujours Météo France dans son point sur l'enneigement du 14/02/08.

Que nous réservera le Printemps ?


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15 février 2008 5 15 /02 /février /2008 10:35
Pour ces vacances d’hiver, Estelle et moi partons pour la Suisse : Berne d’abord, puis quelques jours dans les Préalpes où balades en raquettes, tourisme, gastronomie et détente nous attendent. De quoi fêter dignement nos 8 ans de vie commune !

Samedi 08 février : La ville de Berne a été fondée en
1191 par Berthold V, duc de Zähringen (puissante dynastie du Saint Empire romain germanique). Le centre historique se presse sur les hauteurs d’un méandre encaissé de l’Aare. Rebâti en grès au XVème siècle, suite à un incendie, il conserve un caractère moyenâgeux et pittoresque qui lui vaut de figurer au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Nous arrivons en ville en fin de matinée et tombons en plein week-end de carnaval (Fastnacht). Mais l’ambiance est encore si calme que nous nous demandons s’il s’agit du début ou de la fin des festivités ! Il n’y a pas foule, et dans le centre fermé à la circulation nous avons tout loisir pour parcourir les rues pittoresques bordées d’arcades, admirer les fontaines ornées de sculptures hautes en couleurs et découvrir le célèbre carillon animé de la Zytgloggeturm (tour de l’Horloge).

Ville libre après la chute des Zähringen, Berne rejoint en 1353 la jeune confédération helvétique avant de devenir le siège des institutions fédérales en 1848. L’imposant Bundeshaus (palais fédéral) de style néo-renaissance en est le symbole.

Mais Berne est avant tout la ville des ours : En effet, la légende rapporte que Berthold V aurait organisé une partie de chasse, à l'issue de laquelle le nom du premier animal capturé serait donné à la nouvelle cité : il s’agira d’un ours, «ein Bär», la ville s'appellera donc «Bärn», devenu «Bern(e)» et l'ours en sera son emblème. C’est pourquoi la bärengraben (fosse aux ours) abrite toujours (et depuis le XVIème siècle) des ours bruns. Mais quel triste spectacle aujourd’hui que de voir évoluer ces animaux dans ce trou vétuste. Heureusement, un projet de parc de plus de 6000 m² devrait voir le jour dès 2009 et permettre aux plantigrades de se déplacer dans un espace plus naturel et plus adapté, et de bénéficier d'un accès aux eaux de la rivière.

Nous déjeunons à deux pas de là, dans l’Altes Tramdepot [ch], et dégustons les fameuses spécialités alémaniques à base de pommes de terre que sont les rösti (prononcer reuchti).

L’après-midi est plus festive et de nombreuses «Guggenmusik-Cliquen» (fanfares qui ne jouent que pour le carnaval) animent les rues, envahies par les odeurs de saucisses et les vapeurs de bière, mais l’ambiance reste très «bon enfant».

Nous quittons la fête pour visiter la cathédrale St Vincent. Cet édifice gothique supporte fièrement le plus haut clocher du pays (100m). Nous grimpons les 344 marches par l’escalier en colimaçon de la tourelle d’angle, largement ajourée : l’atmosphère est aérienne et nous donne le tournis. Dépassant les cloches dont la plus grosse pèse près de 10 tonnes, nous atteignons le pied de la flèche. De là haut, la vue s’étend des toits de la vieille ville aux sommets des alpes bernoises.


De retour sur le plancher des vaches, nous consacrons la fin de l’après-midi au Schweizerisches Alpines Museum – Musée alpin suisse.

Je ne connais pas l’histoire de cette institution fondée en 1905, mais à la vue de la belle architecture de la ville, on aurait espéré un bâtiment plus joli que cet immeuble fade et triste.

Le contenu, en revanche, est du plus grand intérêt : sur deux niveaux sont présentés le milieu naturel (relief, géologie, glaciologie, faune et flore) et le milieu culturel (cartographie et mensurations, économie, traditions populaires, paysages et aménagements…) donnant un bon aperçu des Alpes suisses.

On y trouve également la plus grande collection de reliefs de montagne au monde. Une exposition temporaire leur est d’ailleurs consacrée : «Construire les montagnes» qui retrace le passage de la carte bidimensionnelle au relief tridimensionnel de manière accessible et ludique. Un volet présente en particulier la vie et l’œuvre de Xaver Imfeld [ch] (1853–1909), cartographe et ingénieur suisse «maître de la carte en relief et des panoramas».

Quant à la plus grande salle du musée, elle abrite une maquette géante de l’Oberland bernois avec un ingénieux appareil de visée qui permet d’identifier les sommets en les pointant (et vice versa). Elle présente également «l’ascension» et «la chute», diorama de Ferdinand Hodler créé en 1874 pour l’exposition universelle d’Anvers. Ces deux toiles de 7,25m par 4,35m s’inspirent de la tragédie du Cervin et sont «la représentation symbolique du destin de l’homme». Malheureusement, en 1916, elles ont été découpées en 7 parties, aujourd’hui exposées dans leur disposition d’origine.






Dimanche 10 février : Nous quittons Berne pour le lac de Thoune, puis remontons le Nieder Simmental (basse vallée de la Simme) jusqu’à Erlenbach. Nous sommes ici dans les Préalpes de l’Oberland bernois, aux reliefs calcaires escarpés assez proches de notre Chablais.
 
A Erlenbach, nous embarquons dans le téléphérique du Stockhorn, qui nous propulse en quelques minutes à plus de 1600m. Nous descendons à la station intermédiaire de Chrindi, coincée entre deux imposantes masses rocheuses et dominant le lac d’Interstocken (Interstockensee).

La neige est au rendez-vous et nous sommes presque seuls. Raquettes aux pieds, nous quittons rapidement la piste damée contournant le lac pour remonter le flanc Est du Cheibenhorn.

Nous faisons la trace dans une poudreuse excellente et atteignons un collet qui offre une première perspective sur les sommets du Simmental et, plus loin, sur la trilogie de l’Oberland que forment l’Eiger, le Monch et la Jungfrau.

Quelques Tétras-Lyres fuient à notre approche alors que nous longeons la combe située sous l’arête rocheuse du Cheibenhorn. Il reste encore 50m pour atteindre le sommet mais la crête déneigée nécessite de se déséquiper. J’ai la flemme d’enlever les raquettes, et de toute façon, la vue ne sera pas plus grandiose que celle que nous aurons tout à l’heure, au Stockhorn.

Nous descendons en direction des fermes d’alpage de Vorderstocken, à moitié ensevelies sous la neige, puis sur l’Oberstockensee. Ce second lac offre un paysage digne d’une aquarelle de Samivel : La neige immaculée recouvre avec douceur les reliefs vallonnés qui nous entourent.

Après un agréable pique-nique, nous nous enfonçons dans un bois parsemé de quelques beaux avens et retrouvons l’Interstockensee. Il est 13h30 et, autour du lac, il y a maintenant de nombreux promeneurs.

Le second tronçon du téléphérique nous amène sous le sommet du Stockhorn, à près de 2200m.

Installés dans de confortables transats sur la terrasse du restaurant, nous découvrons un panorama époustouflant : La vue s’étend du Mont Blanc au Titlis sur presque toutes les Alpes suisses. Seuls les 4000 du Valais font défaut, cachés par les cimes toutes proches de l’Oberland. Autour de nous, les chocards à bec jaune virevoltent dans un ciel limpide, à l'affût de généreux bras nourriciers.

Malgré un tunnel percé dans la roche et qui permet d’admirer la vue côté Nord, nous grimpons quand même sur la cime : De là haut, la transition entre la plaine au Nord et les Alpes au Sud est des plus impressionnante, mais le vent violent nous incite à redescendre rapidement pour nous mettre à l’abri.


Nous quittons le Stockhorn vers 16h30 et retrouvons la voiture. Nous reprenons alors la route du Nieder Simmental, ponctuée de jolies fermes bernoises et de pittoresques ponts de bois.

A Boltigen, nous bifurquons vers le Jaunpass (col de Jogne) tandis que les reliefs environnants s’embrasent. Nous quittons alors définitivement le canton de Berne pour celui de Fribourg et la région de la Gruyère.

Au village de Jaun, nous sommes accueillis chaleureusement à l’hôtel Zum Wasserfall (La Cascade), charmant petit établissement sans prétention tenu par Hansyörg Baur et sa famille.


 
  Le Cheibenhorn (1952m)

Type : BN
Localisation : Canton de Berne (carte de situation)
Point de départ : Chrindi (Erlenbach - téléphérique du Stockhorn)

Itinéraire
:
Chrindi - combe et sommet du Cheibenhorn - Vorderstocken - Obertockensee - Chrindi
Distance : 6 km
Dénivelé positif : 350 m (400 avec le sommet)
Carte : CN1207 «Thun» et 1227 «Niesen» ou CN253S «Gantrisch» de l'Office Fédéral de Topographie (Suisse)
Topo : D'après E. Ackermann & A. Wandfluh, «Courses en raquettes - de Montreux au lac de Thoune», CAS, pp. 152-153


Sortie n°195 réalisée le 10/02/08 avec Estelle
 



Lundi 11 février : Après une bonne nuit de sommeil, nous voilà attablés pour un petit déjeuner typiquement gruérien avec ses meringues et sa fameuse double crème !

Notre objectif du jour est le Chalet du Régiment ou Chalet du Soldat, centre d’instruction inauguré en 1945 à l’initiative d’un major d’Infanterie de montagne, et qui s’est peu à peu ouvert au public et au tourisme.

Nous démarrons cette randonnée directement du village où nous remontons une piste encore enneigée mais verglacée et bien damée. Nous ne chausserons les raquettes que quelques kilomètres plus loin, à l’alpage de Gross Rüggli.

Nous longeons la face Nord et ombragée des Gastlosen, cathédrales de pierre auréolées de soleil dont les rayons flirtent avec les pinacles et clochetons rocheux de la crête. Ces majestueuses falaises n’usurpent pas leur surnom de «Dolomites suisses».

Enfin au col, nous retrouvons la lumière et découvrons le chalet : c’est un grand bâtiment entièrement recouvert de tavillons, particulièrement ouvragés. Fermé en dehors des week-ends, nous pique-niquons à côté, mais pourrons quand même y prendre un café, car les jeunes gardiens y habitent à l’année.

De la terrasse on aperçoit une bonne partie des Freiburger voralpen (Préalpes fribourgeoises) du Vanil Noir à la Hochmatt, dont nous avions réalisé l’ascension en juin 2006.

Le retour est un vrai régal. Nous profitons des raquettes pour couper à travers la poudreuse et regrettons juste de ne pas avoir de luge pour filer sur les derniers kilomètres de piste qui mènent au village.

Notre journée se termine par 2 heures de détente dans les nouveaux Bains de la Gruyère. Allongés sur un lit de bulles dans une eau à 35°, la tête dans un air à 0°, nous admirons le fin croissant de lune et les étoiles à travers les volutes de vapeur tandis que les 7 coups du clocher de Charmey nous rappellent qu’une fondue nous attend à 2 pas de là.

 
  Le Chalet du Soldat (1752m)

Type : ARN
Localisation : Canton de Fribourg (carte de situation)
Point de départ : Jaun/Bellegarde
Itinéraire
: Jaun - Gross Rüggli - Chalet du Soldat - retour identique

Distance : 12 km
Dénivelé positif : 740 m
Carte : CN1226 «Boltigen» ou CN253S «Gantrisch» de l'Office Fédéral de Topographie (Suisse)
Topo : D'après E. Ackermann & A. Wandfluh, «Courses en raquettes - de Montreux au lac de Thoune», CAS, pp. 84-85


Sortie n°196 réalisée le 11/02/08 avec Estelle
 



Mardi 12 février : Pour terminer ce long week-end, nous faisons route vers le village fortifié de Gruyères que nous avions déjà visité il y a deux ans.

Après avoir flâné dans la rue principale, face au Moléson enneigé, nous allons prendre un dernier verre dans le bar attenant au musée Hans-Ruedi Giger.

Cet artiste contemporain, créateur d’Alien, nous offre ici un espace bien éloigné de l’univers gruérien traditionnel.

Mais l’heure du retour a sonné, et nous quittons le canton de Fribourg et ses Préalpes pour le pays de Vaud, où mon grand-père nous reçoit pour une dernière nuit en Suisse.

En conclusion, ces 4 jours à la montagne auront été bien agréables, et quel dépaysement à moins de 3 heures de route de Mâcon !
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7 février 2008 4 07 /02 /février /2008 19:51
Merci à Alexandre Baumgartner (photographe et concepteur graphique) de m’avoir gentiment expédié le catalogue de l’exposition «+ haut!» que je n’avais pu voir lors de ma dernière visite grenobloise.

Arrivé au courrier ce matin, c’est avec joie que je découvre ce joli livret souple d’une centaine de pages, au format carré peu courant (on sent la patte du graphiste).

La première moitié du catalogue est consacrée aux 13 photographes contemporains retenus pour l’exposition. Les clichés présentés sont accompagnés d’une biographie sommaire et d’un texte introductif pour chaque artiste. Ce ne sont d’ailleurs pas tous des photographes «de montagne», et le travail qu’ils ont fait sur ce sujet n’en est donc que plus riche et intéressant. Je retiendrai particulièrement:




Les images aquatiques d’Antoine Berger, dont j’avais déjà présenté le site dans ces pages, et qui illustrent également ses éditos météo sur météo-chamonix.org,





Les nus en noir et blanc de Daniel Estades, où la courbure des corps évoque les courbes du relief, où le duvet d’une peau suggère les hautes herbes d’une prairie d’alpage,






Les séries verticales de paysages sépia de Pascal Ragoucy qui rappellent des estampes japonaises,






Christian Rausch, qui présente ici le jeu du temps et de la lumière avec une suite de photos d’un même lieu à des heures différentes,





Enfin, les paysages magiques de Christophe Stagnetto, qu’on dirait pris en plein jour, mais où les filés d’étoiles et de nuages trahissent les longues pauses sous la pleine lune.







La seconde partie du catalogue est consacrée à la saga Tairraz. Cette dynastie de 4 photographes retrace à elle seule toute l’histoire de la photo de montagne. Qui n’a d’ailleurs jamais vu une de ces cartes postales à la signature blanche si caractéristique ?

Les photos proposées sont accompagnées de textes extraits de «Tairraz, père et fils - photographie de montagne» de Maurice Dessemond aux éditions Contrejour.


Passons donc en revue cette famille :

Joseph Tairraz est né au début du XIXème, en même temps que la photo. Il abandonne sa vie paysanne et se passionne pour cette nouvelle invention.
Mais à l’époque le matériel et lourd et encombrant, et les portraits d’alpinistes se font en studio, devant des représentations picturales de la montagne. En 1861, il sera cependant parmi les premiers à grimper au sommet du Mont Blanc pour y prendre une photo – un exploit pour l’époque !

Son fils Georges (le premier) prend la relève. Il devient également guide et il est alors considéré comme le meilleur photographe de montagne. On lui doit quelques clichés célèbres telle «cette photographie de 2 alpinistes au bord d'un replat neigeux. Recherche de formes simples dans une nature complexe, où les hommes deviennent des ombres chinoises perdues dans une mer de solitude, où l'immense vague est sur le point de casser et d'entraîner avec elle les arpenteurs de l'impossible.»

 Nous sommes au début du XXème siècle quand naît un autre Georges (le second, fils du premier). Photographe et guide, il suit la voie déjà tracée par son père mais y ajoute le cinéma. Réalisateur de l’«Ascension des aiguilles Ravanel et Mummery», il est aussi conseiller technique pour de nombreux films, dont «Premier de Cordée» (1943) et se lie d’amitié avec Frison-Roche et Rebuffat qui deviendront ses compagnons de route.

Quand à son fils Pierre, il sera lui aussi… photographe et cinéaste ! Et il courra le monde avec Frison-Roche, Samivel et Tazzieff. A son tour, ll complètera la collection de photos de la dynastie et veillera sur celle-ci jusqu’à sa mort en 2000.

C’est d’ailleurs à sa veuve, Dany Tairraz «sans laquelle cette exposition n’aurait pu voir le jour» que vont les remerciements de la Maison de la Photographie de Grenoble et de l’Isère.

Pour en savoir plus :

  • Le catalogue est consultable ici
  • La maison Tairraz existe toujours à Chamonix : www.photo-alpine.com
  • La dynastie Tairraz sur le net : ici
  • Enfin, deux beaux livres sur la photographie de montagne : «Souvenirs des sommets» de Joe Bensen aux éditions Artemis (2000) et «Alpinisme et photographie 1860-1940» de Michel Jullien, Pierre-Henry Frangne et Philippe Poncet aux éditions de l’Amateur, 2006 (vu dans le refuge du Pelic).

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1 février 2008 5 01 /02 /février /2008 19:42
Et revoilà Samivel, qui décidément ne me quitte plus depuis l’expo de l’automne dernier. Et c’est encore un cadeau de Noël (merci maman) que je vous présente aujourd’hui, avec cette édition de 1979 de «Sous l’œil des Choucas… ou les plaisirs de l’alpinisme».

Que dire de ce livre, de ces illustrations sans paraphraser ce qui a déjà été écrit à son sujet ? Trop humble ou trop flémard, je laisserai la parole à Roland Truffaut (alpiniste et père du cinéaste), qui, dans la revue du Club Alpin «Montagne et Alpinisme» de Juin 1967, nous présente admirablement ce recueil de dessins :

[…] Accueillons avec plaisir - je pense surtout à ceux qui ne le connaissent pas - une nouvelle édition de Sous l’œil des Choucas, excellent album de quatre-vingts dessins, [... dont] on regrettera cependant la fragilité de l'édition brochée pour un livre de ce format.

Trente-cinq ans après la première publication [1932], l'ouvrage apparaît aussi frais, aussi drôle et l'avant propos de Guido Rey, par quoi débute le livre, est la meilleure analyse que l'on puisse en faire. J'insisterai cependant sur la qualité exceptionnelle du dessin : l'auteur, en un style sobre, seulement en noir et blanc, fait surgir en quelques traits les dures réalités, comme la poésie de la haute montagne : flèches hardies des aiguilles, arrondis affinés des corniches de neige, minuscules traces de pas sur l'immense glacier, ou la raideur des faces nord.

Et, la petite pierre coincée qui apparaît souvent entre deux flammes de pierre, apporte le savoureux détail saisi par l'observateur malin qu'est Samivel, depuis ses débuts.

Si la caricature apparaît davantage avec les personnages, c'est encore grâce au trait précis, juste, des dessins du matériel accablant les sans guides des années 30: l'interminable et lourde corde, le gros piolet, l'énorme sac, la lanterne ; autant de kilos supportés par les légendaires Samovar et Baculot dont les souliers ferrés à ailes de mouche crissent sur les cailloux des moraines ou le granit des parois.

Cet attirail périmé risque de faire sourire les jeunes, mais l'humour qui se dégage des personnages ou des situations demeure intact. Nombre de dessins parmi lesquels "L'incompris", "Pour leur plaisir", "Leur première", "Quand le brouillard se leva", demeurent d'une actualité indiscutable.

Samivel consacre une quinzaine de dessins à l'alpinisme à travers les âges, dans lesquels il semble s'être fort distrait lui même, en donnant libre cours à toute sa fantaisie. Je crois que son "Alpinisme en l'an 2000" peut, sans crainte, être avancé d'une vingtaine d'années... à l'allure où prolifèrent téléphériques et ascenseurs.

Pour son évocation de l'an 3000, laissons-lui la responsabilité des pics alpins entièrement délaissés, même par les "touristes". Mais n'est-il pas permis d'imaginer en effet que dans  1030 ans, tous les sommets de la Terre et ceux de la Lune ayant été gravis, il ne restera seulement que quelques "hivernales" (de quel style ?) à tenter sur la planète Mars. Réjouissons-nous donc de vivre avec l'alpinisme du XXe siècle ; sourions ou rions avec l'humoriste et délicat dessinateur de Sous l’œil des Choucas, sur les petites et grandes misères des coureurs de cimes. La "civilisation" et son inséparable mécanisation finira bien par supprimer l'alpinisme, et, je le crains aussi, mais bien plus rapidement, le goût du rire... Profitons-en.»

Et merci à Daniel Masse pour avoir mis en ligne de si nombreuses critiques de littérature alpine, «glanées dans les magazines d'époque».

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29 janvier 2008 2 29 /01 /janvier /2008 21:49
Si nous allons à Grenoble ce week-end, c’est d’abord pour voir Stéphanie et Laurent, devenus depuis notre dernière visite les heureux parents d’un petit Eymeric. Mais c’est également l’occasion d’aller voir cette expo-photo et d’aller crapahuter dans la neige sur les hauteurs du Vercors voisin.

Samedi 26 janvier : Nous passons une bonne partie de la journée avec Stéphanie, Laurent et Eymeric. Cet adorable nouveau-né est finalement bien plus sage que ne le laisse entendre son papa... et nous reviendrons donc avec plaisir pour jouer les baby-sitters !

En fin d'après-midi, nous gagnons Grenoble. Garés au Parc Relais comme à notre habitude, le tramway nous amène en centre ville, d'où nous rejoignons la place de Verdun et l’ancien Musée de peinture, reconverti en Maison de la Photo de Grenoble et de l’Isère.

Mais arrivés devant la porte, quelle déception ! L’exposition est temporairement suspendue après la chute d’un morceau du plafond de la salle. Elle ne réouvrira que le 2 février et sera prolongée jusqu’au 10, mais nous n’aurons pas l’occasion de revenir dans un si court laps de temps… C’est bien dommage. Peut-être pourrais-je me contenter du catalogue quand il sortira ? En attendant, je vais flâner dans la librairie Arthaud et son important rayon «montagne», et y achète le dernier numéro de l’Alpe, consacré justement… à la photographie !



Dimanche 27 janvier : Quittant la ville, nous montons dans le Vercors par les gorges du Furon, entrée septentrionale du massif. Les plateaux bordés de falaises qui composent cette partie nord du Vercors sont appelés les «Quatre-Montagnes», et dominent Grenoble, la vallée de l’Isère et celle du Drac.

Nous avons prévu une petite balade en raquettes sur le
plateau de la Molière vers 1500m d’altitude. Le bulletin météorologique et nivologique nous garantit neige au sol et grand soleil pour cette journée. Et c’est là la seconde déception du week-end: si la visibilité est très bonne, un plafond nuageux uniforme couvre malheureusement le ciel dans son intégralité…

Nous avons un peu trop traîné ce matin et la petite route qui mène à notre point de départ est encombrée de voitures de tous côtés : nous ne serons pas seuls. Et pour finir, il n’y a quasiment aucune trace de neige alors que nous sommes déjà à 1200m d’altitude. Voilà la troisième déception de ce week-end.

Vu le monde et le peu de neige, nous laissons les raquettes dans le coffre et partons à pied sur la piste rocailleuse qui monte à travers les épicéas.

Plus haut, la neige est enfin au rendez-vous et si les sommets sont dégarnis, heureusement pour nous les combes et le plateau sont bien remplis. Mais la piste que nous suivons est suffisamment damée par les promeneurs et la neige très portante pour que les raquettes ne nous manquent absolument pas. En Suisse, ce genre de parcours piétonnier est d’ailleurs balisé et s’appelle «Schneepfade» (sentier de neige).

Nous croisons cependant plusieurs groupes de randonneurs progressant à la file indienne, raquettes aux pieds. Comme le dit si bien Jean-Marc Lamory (auteur de topo-guides et pionnier de la raquette en France) «Marcher à raquettes sur une piste damée artificiellement, c'est comme marcher sur une route avec des couvercles de lessiveuses aux pieds», quel intérêt alors à utiliser ce matériel ? (Je vous invite à ce sujet à lire ce plaidoyer légitime contre la taxe raquette).

A mi-parcours, nous déjeunons d’un pain du randonneur (Estelle en a fait plusieurs l’autre jour) sous un épicéa dont le sol est déneigé, puis terminons par un café et une part de tarte aux myrtilles à la terrasse du Gîte de la Molière (il fait plutôt doux et la salle est pleine).

Arrivés au bout du plateau, la table d’orientation de la Molière nous attend, dépassant à peine de la neige. C’est suffisant cependant pour la mettre à profit : Si le ciel reste couvert, le panorama s’étend quand même de la Chartreuse au Grésivaudan, dominé par toute la chaîne de Belledonne puis, plus au Sud, à l’Oisans, avec la Meije que je découvre pour la première fois sous ce profil.

Le retour est bien agréable. Les quelques pentes et la neige ramollie de l’après-midi sont propices au «pas glissé», technique du patineur et du skieur de fond, mais aussi du marcheur quand les conditions sont idéales !

Arrivés au terme de notre balade, il est encore assez tôt et nous décidons d’aller rendre une petite visite à Philippe, le parrain d’Estelle, qui nous contera son projet estival de grande traversée des Alpes françaises.

Puis il nous faudra ensuite affronter la nuit, le brouillard et le trafic dense de l’autoroute avant d’arriver. Mais malgré la route et quelques déceptions, nous aurons quand même bien profité du week-end et de cette sortie au grand air.


 
  Le plateau de la Molière

Type : ARN
Localisation : Isère (carte de situation)
Point de départ : Les Aigaux
Itinéraire : Les Aigaux - la Graille - la Robertière - Gîte de la Molière - la Molière - retour identique
Distance : 12 km
Dénivelé positif : 460 m
Carte : IGN TOP25 3235OT
«Autrans - gorges de la Bourne - PNR du Vercors»
Topo : D'après Julien Schmitz, «52 balades à raquettes autour de Grenoble», aux éditions Didier Richard, pp. 66-67

Sortie n°194 réalisée le 27/01/08 avec Estelle
 

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25 janvier 2008 5 25 /01 /janvier /2008 12:56
S’il existe quelques topos intéressants sur les Alpes du Sud, ils ne sont pas légions et les 2 tomes que nous proposent les éditions Giletta combleront certainement bien des ascensionnistes azuréens.

Avec ces 2 beaux ouvrages, Pascal Bersac, Claude Raybaud et le photographe Richard Wacongne nous offrent une vision exhaustive des sommets «les plus méridionaux des Alpes du Sud», entre Mercantour cristallin, Haute vallée du Var et Préalpes calcaires.
Dans cet ouvrage, nous avons pris le parti de ne décrire que les montagnes dépassant 1000m d’altitude. C’est un choix qui élimine de fait de nombreuses collines, qui appartiennent d’ailleurs plus à l’univers de la campagne méditerranéenne qu’à celui des Alpes. 1000m, c’est peut-être arbitraire, c’est pourtant – dans notre région – une véritable transition à la fois climatique et végétale. […] Enfin, pour des raisons de place et de clarté, il a fallu éliminer de l’inventaire détaillé certains sommets bien réels mais peu accessibles, difficiles ou dont la forme est peu évocatrice. De même, d’autres points hauts qui sont connus des randonneurs sont également absents du corps de l’ouvrage car ils ne constituent pas vraiment des sommets. Nous avons cependant regroupé ces 2 types de montagnes dans des listes en fin de chapitres, en les décrivant sommairement dans leur aspect et leur accès. En revanche, ne figurent pas dans ces listes les innombrables rehaussements de crêtes n’excédant pas 20 ou 30m de dénivelé que l’IGN nomme parfois abusivement cimes, monts ou sommets».
258 points culminants sont ainsi décrits et 173 font l’objet d’une double page (au minimum), avec un texte introductif, un ou plusieurs itinéraires d’ascension et au moins une photo en pleine page (voir exemple).

Les sommets sont regroupés par vallées et à chaque vallée est associée une carte de localisation, assez laide malheureusement : Un fond topographique au 1/100'000ème aurait été préférable.

Ajoutons une présentation du milieu naturel (géologie, faune, flore, climat et activités), quelques conseils (cotations, balisage, horaires et saisons) et un lexique des termes usuels de montagne (d’aven à vire…) et vous obtenez une œuvre très complète qui ravira certainement les «collectionneurs de sommets» du coin.

Pour ma part, j’ai réalisé l’ascension de 44 de ces éminences, essentiellement entre 1995 et 2001 (quand j’habitais encore dans cette région).

Je vous propose d’ailleurs un tableau récapitulatif (classement par secteur/altitude) de l’ensemble des cimes inventoriés dans les 2 tomes et qui en intéressera certainement plus d’un.

Et merci encore à mes parents et ma sœur pour ce beau cadeau de Noël !

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23 janvier 2008 3 23 /01 /janvier /2008 10:44
Une fois n’est pas coutume, c’est Estelle qui intervient sur ce blog pour nous proposer sa «recette» du pain du randonneur, éprouvée en de nombreuses occasions…

Qui ne connaît pas ce pain énergétique à base de fruits secs ? Eh bien, il est aussi possible d’en faire une version salée qui remplacera agréablement un sandwich, et qui pourra se conserver plusieurs jours.


Il vous faudra pour cela :
  • 400g de farine
  • 25 cl d’eau
  • une poignée de Comté ou Beaufort (ou un autre de ces exquis fromages)
  • une poignée de noix
  • une poignée de lardons
  • un sachet de levure de boulanger
  • 4 cuillères à café de sel
  • 1 cuillère à soupe de sucre

Mélanger le sucre, la farine, le sel et la levure (préalablement réhydratée). Rajouter l’eau et bien pétrir.

Laisser reposer une bonne heure, en couvrant.

Bien repétrir la pâte après la 1ère levée, et ajouter les lardons (grillés), le fromage et les noix à la préparation.

Façonner 4 petits pains et les placer sur la plaque du four (sur du papier sulfurisé ou dans des moules, c'est au choix...).

Laisser reposer à nouveau une heure.

Inciser le dessus des pains qui ont levé avec une lame de scalpel ou de cutter (le tout étant de bien nettoyer la lame du cutter avant de la remettre sur le bureau de mon crapahuteur ;-).

Préchauffer le four à 180°C (Thermostat 6) puis enfourner la plaque avec les pains et cuire pendant 40 mn.

Le truc qui fait la différence : placez un ramequin d’eau bouillante sur la plaque, afin de conserver de l’humidité, et que la croûte soit croquante !…

Voilà.

Et maintenant, je n’ai plus qu’à vous souhaiter de bonnes randonnées pour justifier la dégustation de ces petits pains, qui
sont d’ailleurs tout aussi délicieux sortant du four…


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21 janvier 2008 1 21 /01 /janvier /2008 20:28
Nous devions aller taquiner la poudreuse vers Grenoble ce week-end, mais Estelle est clouée au lit avec un gros rhume. Du coup, je profiterai seul de ce dimanche après-midi ensoleillé, pour une marche entre Saône et Grosne.

Chaussures aux pieds, petit sac au dos, gourde, pain du randonneur (façon Estelle - bientôt la recette en ligne) et carte IGN, me voilà parti sans autre but que d’aller me dégourdir les jambes dans le mâconnais. J’aimerais pousser jusqu’à Cluny, mais une demi-journée sera insuffisante pour parcourir la trentaine de kilomètre qui séparent Mâcon de cette ville.

Je quitte donc seul et à pied notre appartement et remonte la Grande Rue de la Coupée: Parcourue des centaines de fois en voiture, des dizaines de fois à vélo, l’approche pédestre est encore différente et me fait redécouvrir cet axe urbain. Je tombe d’ailleurs sur un bouquiniste que je ne connaissais pas et qui présente en vitrine quelques livres sur… les Alpes ! (dommage que nous soyons dimanche).

Le rythme lent de la marche rend intéressante cette sortie de ville : les maisons individuelles succèdent aux immeubles, les espaces s’ouvrent, et me voilà déjà face au mur anti-bruit de l’autoroute A6 que je franchis par un pont routier.

De l’autre côté, c’est la campagne : je me retrouve entre terres labourées et vignes, face au vieux bourg de Charnay-les-Mâcon, dominé par l’église romane Ste Madeleine. Du haut de ce premier «contrefort» calcaire, je découvre, en me retournant, toute la plaine de Saône, immensité plate fermée à l’horizon par la ligne du Jura au-dessus de laquelle émerge la chaîne alpine.


Je descends alors vers la vallée de la petite Grosne et rejoins la Voie Verte, piste cyclable qui emprunte l’ancienne voie ferrée Mâcon-Cluny. Après avoir passé le village de Prissé, je grimpe sur les coteaux de la montagne de Montceau, longeant le château, son vignoble et le Pavillon des Girondins, «solitude» de Lamartine.

Là haut, quelques panneaux explicatifs m’informent sur l’histoire du paysage local et sur la culture de la vigne, tandis que je redescends sur le vieux St Sorlin, cœur historique du village de la Roche-Vineuse.

Remontant une dernière crête calcaire, où règnent pelouses sèches et buis, je rejoins le village de Berzé-la-ville. J’arrive ici aux limites de la côte viticole. De vertes prairies prédominent maintenant dans le paysage, encore ponctué de quelques arpents de vigne.

Je termine ma traversée devant la jolie Chapelle aux Moines dont les pierres rosissent sous les rayons déclinant du soleil alors que la Lune fait son apparition à l’Est.

Je suis encore à 200m de la départementale lorsque le bus qui doit me ramener à Mâcon passe. Tans pis, je prendrais le prochain. J’appelle Estelle pour lui annoncer que je n’arriverai pas avant 18h, mais mon adorable épouse me propose de venir me chercher. Ce n’est pas très «mobilité douce», mais cela m’évitera 2h d’attente en pleine campagne à la nuit tombante !

Quant à la suite de mon périple, il faudra patienter jusqu’à un prochain week-end…


 
  Mâcon - Berzé-la-Ville

Type : T
Localisation : Saône-et-Loire (carte de situation)
Point de départ : Mâcon
Itinéraire : Mâcon - Charnay Vieux Bourg - Voie Verte - Prissé - château et montagne de Montceau - la Roche Vineuse - la Belouse - Berzé la Ville - Chapelle aux Moines - la Croix Blanche
Distance : 16 km
Dénivelé positif : 414 m
Carte : IGN TOP25 2928ET «Mâcon - Cluny - roche de Solutré»
Topo : improvisé


Sortie n°193 réalisée le 20/01/08 en solo
 



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